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UE2.03 S2 - Santé, maladie, handicap, accidents de la vie
Le handicap psychique

Le handicap psychique

 
 

Handicap psychique : atteinte des capacités mentales avérées, apparaît à l’adolescence ou à l’âge adulte, évolution fréquente.

Handicap mental : apparaît dès la naissance, on parle de déficience durable.

 

Quelques constats préalables sur le handicap psychique

Le handicap psychique n’est pas cité tel que dans la loi du 11/02/2005

  • La loi de 1975 classait des personnes sur leur déficience, tout en refusant de définir le handicap.
  • La loi 2005 ne classe plus des personnes àCIF « Constitue un handicap au sens de la présente li, toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d’un polyhandicap ou d’un trouble de santé invalidant. »

·         L’usage que l’on va faire de cette notion est au carrefour :
  • De la nouvelle définition du handicap
  • De l’évolution de la politique du handicap.

La rencontre de la psychiatrie avec le concept de handicap

Au  moment de la sortie de la loi de 1975, une suite de malentendus et de polémiques : le refus d’envisager le handicap pour les patients soignés en psychiatrie, on parlait même de boycott des commissions.

 
Trois points à souligner concernant la psychiatrie

On avait laissé à la psychiatrie la gestion d’une population de plus de cent mille personnes, encore hospitalisées en 1970, dans les CHS.

Une constante de la psychiatrie : le refus de distinguer soins aigus et soins chroniques, le refus d’une psychiatrie à deux vitesses (court séjour et long séjour), sur le modèle des autres disciplines médicales.

En 1975, la politique de secteur vient de démarrer :

  • La continuité des soins à découpage géographique.
  • Une conception totalisante qui intègre la dimension de l’assistance et de la réinsertion, ainsi que de la réhabilitation psychosociale. Le « tout secteur », avec une double valence à la fois médicale et sociale.

 

Les représentations courantes du handicap
Le handicap est un mot récent qui s’est substitué à celui d’infirme ou d’invalide.

Il est généralement utilisé pour désigner « ceux dont l’infirmité physique ou mentale ne relève pas d’une thérapeutique, mais qui auront besoin toute leur vie d’une aide particulière. »

 

L’idiotie, une préfiguration du handicap (1817)

« L’idiotie n’est pas une maladie, c’est un état qui commence avec la vie ou dans cet âge qui précède l’entier développement des facultés intellectuelles et affectives », « les idiots sont ce qu’ils doivent être pendant tout le cours de leur vie, … On ne conçoit pas la possibilité de changer cet état. »
Un manque, un état fixé, il n’y a rien à faire, notion d’inéluctabilité.

 

Cela va de pair avec une stigmatisation
Le stigmate est une inscription, une marque, une caractéristique, qui fait que la personne concernée ne passe par inaperçue et qui la disqualifie dans ses interactions avec autrui. Ervin Gofman.

Le politiquement correct : la tendance à l’utilisation des euphémismes (non voyant, mal entendant, …).

 

Les conséquences
« Nous ne voyons pas la moindre nécessité de créer à grand frais pour ces pauvres êtres déchus des places dans les asiles d’aliénés. Nous serions d’avis qu’on créé, pour ces idiots, des maisons de refuge et d’hospitalité où l’on pourrait sans inconvénients et même avec avantage, y réunir 600 ou 800 individus, le régime économique y serait simple et peu coûteux … » Davenne, directeur de l’Assistante Publique, 1852.

 

Mais encore, la justification de la relégation asilaire
La réponse de l’administration aux demandes de Bourneville, au début du 20ème siècle : « ces petits incurables ne justifient pas les sacrifices financiers qu’ils demandent et d’ailleurs, l’augmentation du nombre de lits ne nous rendra pas un citoyen français utilisable à prendre parmi eux. »

« Des enfants incurables qui à de rares exceptions doivent être considérés comme des non valeurs sociales absolues. »

 

Classer les catégories de personnes en fonction des établissements d’accueil
La démarche qui va prévaloir, partagée à la fois par les cliniciens, les familles et les administratifs. Confondre de manière dramatique les personnes avec la catégorie d’institution d’accueil.

Le handicap mental, les handicapés mentaux.

 

La loi de 1975 s’inscrit dans cette logique
Cette loi est basée sur la réification de la déficience : les handicapés mentaux, les handicapés sensoriels, les handicapés moteurs, … mais rien sur les personnes affectées d’une maladie psychiatrique.

Il faut rechercher une adéquation entre la personne réduite à sa déficience et un établissement censé répondre à tous les besoins de celle-ci.

 

La seconde loi de 1975 sur les institutions sociales et médico-sociales
Elle est le pendant de la loi hospitalière de 1970. Elle officialise un dispositif marqué par son cloisonnement et le clivage avec le sanitaire : le secteur médico-social. On oppose ainsi les malades et les handicapés.

 

Les incohérences du domaine du handicap
Dans la loi de 1975 « est déclaré handicapé celui qui a été déclaré tel par les commissions prévues à cet effet. »

o    Il s’agit donc d’une définition exclusivement administrative qui se traduit par l’admission dans une filière.

o    Un enfant qui entre en CLIS ou suivi en CMPP rentre dans les statistiques des enfants handicapés.

o    Un enfant admis en hôpital de jour ne l’est pas nécessairement.

 

L’ouverture offerte par la CIH
D’abord une classification des conséquences des maladies, élaborée par Wood.

Connue en France avec retard, en 1988, elle est reçue d’abord dans l’indifférence.

La CIH, d’abord une méthodologie.

La clarification prévaut sur la classification.

Un intérêt réel de la pédopsychiatrie pour la CIH et la méthodologie de Wood.

« L’apport conceptuel nouveau de PHN Wood qui permet de sortir des oppositions réductrices entre maladie et handicap » (circulaire 1992).

En 1994, une version française de la CIH en pathologie psy de l’enfant et de l’adolescent est publiée, enrichie d’un volet consacré à la qualité de vie familiale


L’évolution de la psychiatrie
Diminution considérable du nombre de lit.

Développement très inégal des institutions dans la communauté avec de heures d’ouverture discutables.

Le développement timide de la réhabilitation.

 

Les impasses auxquelles sont confrontés les patients psy
Des problèmes aigus de logement.

Un isolement social et une difficulté pour maintenir un lien social et avoir des occupations.

La plupart des projets visant à aider ceux-ci par des innovations sociales sont à de rares exceptions, refusés par les collectivités locales qui renvoient les intéressés vers le sanitaire et l’HP.

 

L’émergence du handicap psychique
Emergence progressive de la notion de handicap par maladie mentale.

Le rôle des associations de familles et d’usagers : UNAFAM et FNAP-psy.

Le rapport CHARZAT en 2002.

Mais le concept n’est pas nouveau : le mouvement Croix Marine s’est construit en 1952, avec comme objet « d’exercer la protection ou l’entraide psychologique et sociale en faveur des handicapés et mal adaptés psychiques. »

En 1958, le rapport des journées nationales est consacré au « traitement et l’assistance des handicapés psychiques dans le milieu social. »

 

Le rapport CHARZAT (2002)
Commandé par Ségolène Royal, ministre déléguée à la famille, à l’enfance et aux personnes handicapées.
« Mieux identifier les difficultés des personnes en situation de handicap du fait de troubles psychiques, et les moyens d’améliorer leur vie et celle de leurs proches. »

Il décrit les constantes qui caractérisent le handicap psychique en 8 chapitres :

o    Stigmatisation, méconnaissance et crainte

o    Souffrance de la personne

o    Fragilité, vulnérabilité

o    Isolement et rupture du lien social

o    Imprévisibilité

o    Durabilité, évolutivité

o    Poids des traitements

o    Souffrance et charge de la famille et de l’entourage.


Il propose ensuite un plan d’action en 8 axes, en insistant sur :

o    Une offre de soins de proximité ;

o    L’articulation de la psychiatrie avec le médico-social ;

o    Le développement d’une gamme de structures d’accueil et de services d’accompagnement ;

o    L’information du public ;

o    L’aide aux associations d’usagers et de familles ;

o    La reconnaissance et la promotion du rôle des élus des collectivités locales.

 

Le plan psychique de l’UNAFAM
Même s’il utilise le terme de « handicapé psychique », il ne se situe pas dans une logique d’alternative aux soins.

Il affirme au contraire que « les personnes handicapées psychiques » sont à la fois des malades et en situation de handicap.

Le statut de personne handicapée psychique est un moyen de faire exister la population en cause, indépendamment, mais solidairement des autres handicaps.

Il insiste sur :

o    La fragilité et la diminution de l’autonomie de ces personnes.

o    La nécessité d’un accompagnement structuré qui doit être adapté en permanence.

o    Cet accompagnement est décliné en 6 objectifs qui forment un tout, avec un objectif général : assurer la continuité des prestations au service de la personne.

 

La loi pour l’égalité des droits et des chances 2005
Elle est d’une autre logique que la loi de 1975.

Elle prend en compte la CIF qui concerne tout le monde et pas seulement les personnes handicapées ; elle a une vocation universelle et met en avant la possibilité de participation de tout un chacun.

Le handicap est du avant tout aux obstacles de l’environnement à la participation et non à l’incapacité de la personne : il est néanmoins encore question de la personne avec la compensation.

Elle devrait favoriser les partenariats entre les différents acteurs et impliquer davantage les élus de proximité avec l’impulsion de la CNSA.

 

Un exemple qui permet de penser qu’il s’agit d’un changement
La création des Groupes d’entraide mutuelle (GEM), financés au titre de la compensation par la CNSA.

Il s’agit d’une forme de compensation collective qui n’implique par une reconnaissance préalable du statut de personne handicapée.

Il s’agit de développer le modèle des clubs thérapeutiques dans la cité, gérés par les patients eux-mêmes : faciliter le lien social.

 

De l’exclusion à la solidarité
« La différence d’autrui est ici non seulement reconnue et respectée, mais nous la recevons comme un appel à la reconnaitre en nous-mêmes. C’est ainsi que la reconnaissance de notre commune ressemblance avec les handicapés, au-delà des « déficits » et des « désavantages », mais avec eux, tisse ce lien d’amitié et de solidarité qui définit la dignité humaine. » Julia KRISTEVA


Date de création : 14/06/2011 @ 17:19
Dernière modification : 19/06/2013 @ 19:09
Catégorie : UE2.03 S2 - Santé, maladie, handicap, accidents de la vie
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