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UE2.04 S1 - Processus traumatiques
Les traumatismes psychiques

UE2.4 S1 – Processus traumatiques

Les traumatismes psychiques



 

I – Stress (syndrome général d'adaptation)
 

Définition initiale : réponse aspécifique de l'organisme à une situation nouvelle.
➢ Crocq : « Réaction neurobiologique, physiologique et psychologique d'alarme, de mobilisation et de défense de l'individu, face à une agression ou une menace ».
 
Les stresseurs :
          • Événements heureux (eustress), agressions,
          • Évènements soudains et brefs ou durables et répétés,
          • Des micro-agressions, des nuisances de la vie quotidienne,
          • Des sources de fatigue, des conflits.
 
Boucle d'action :
          • Voies afférentes : sensorielles et sensitives,
          • Structures centrales : hippocampe,
          • Voies efférentes : système neuro-végétatif, système hormonal.
 
Réponse immédiate et monomorphe : quel que soit le stresseur, selon 3 axes, visant à faire face ou à échapper à un danger, coûteuse en énergie.
          • Axe catécholaminergique : sécrétion de noradrénaline, effets adrénergiques, environ 15 minutes. Effets adrénergiques : augmentation de la fréquence cardiaque et de la fréquence respiratoire, vasoconstriction + augmentation du débit cardiaque → augmentation de la tension artérielle, suspension de la fonction digestive, augmentation de la température, état d'alerte avec stimulation des fonctions sensorielles, de la vigilance, préparation aux réactions de fuite.
          • Axe corticotrope (glucocorticoïdes) : cortisol → néoglucogenèse, diminution de la réponse immunitaire, environ 2 heures.
          • Axe des opiacés : mélanotrophine, bâta-endorphine → diminution de la réponse de peur et de la sensibilité à la douleur.
 
Alerte et mobilisation :
          • Cognitive (mobilisation des capacités) : vigilance accrue, mise en alerte du système sensoriel (mode actif de prospection sélective, focalisation), tachypsychie, mémorisation (de la situation), évaluation (degré d'urgence et de gravité), raisonnement (anticipation de l'évolution possible), prépare à la décision et à l'action.
          • Affective : bourrasque émotionnelle, appréhension, peur, combativité, indignation, colère, organisation de la relation à autrui (co-victimes ou agent menaçant).
          • Volitionnelle : tension interne.
          • Comportementale : attitude d'alerte et de préparation à la défense, hyper-réactivité, gestes de défense et de combat, retrait, fuite raisonnée, séquences modulées en fonction des résultats obtenus, des obstacles rencontrés.
 
Résolution : épuisement physique et psychique, vécu euphorique de soulagement, décharge émotionnelle (crise de larmes) ou neuro-végétative (tremblements).
 
Effets indésirables : lipothymie, striction laryngée, striction thoracique, dysfonction digestive, spasmes viscéraux, impériosités mictionelles, vécu d'irréalité, tension psychique, appréhension, lenteur, imprécision des gestes, altération de la voix, bégaiements.
 
Stress dépassé : prédiction de survenue d'un état de stress post-traumatique (ESPT), sujets vulnérables, non préparés, fragilisés, agressions exceptionnellement violentes, altérations sur les 4 plans, perturbations des interactions avec autrui (expression lointaine, altération de la réponse à la tentative de communication, non accessibilité au raisonnement, souvenir confus de la situation, souvenir très précis).
 
          • Sidération : sensation d'arrêt de la pensée, désorientation, état second, spectateur de soi, anesthésie affective.
                    ✔ Sidération, forme mineure : fléchissement de l'attention, moment de distraction, difficulté à intégrer des données nouvelles, mémorisation ou remémoration peu efficiente, troubles de la concentration, focalisation sur des détails, difficulté à globaliser la situation, relation distante, évasive, immobilité silencieuse sous l'apparence du calme et du sang-froid.
 
          • Agitation, panique : décharge motrice brouillonne et désordonnée, improductive.
                    ✔ Agitation mineur : excitation mentale difficile à calmer, manque de constance, de suivi dans la pensée, instabilité émotionnelle, ordres contradictoires, incapacité à effectuer des taches simples, pensée improductive.
 
          • Fuite panique : impulsive, éperdue, sans but précis, sans égard pour autrui, jusqu'à l'épuisement, parfois vers la source de danger, parfois contagieuse.
                    ✔ Fuite panique mineure : fuite des responsabilités, sentiment d'être débordé, propension à s'en remettre à ses subordonnés.
 
          • Activité automatique : action adaptée au premier abord, parfois improductive, répétitive, se poursuivant sans raison. Le sujet semble enregistrer mais n'enregistre pas. À l'issue aura l'impression de sortir d'un rêve.
                    ✔ Activité automatique mineur : mise en oeuvre d'un plan d'action aveuglément, poursuite aveugle d'un tel plan.
 
          • Réactions névrotiques : hyper-anxiété, phobies (terreur incontrôlable), hystérie (crise excitomotrice, état crépusculaire, conversion).
          • Réactions psychotiques (rares) : état confusionnel, bouffée délirante aiguë, états maniaques ou mélancoliques.
 
          • Évolution :
                    ✔ Phase d'alarme : quelques minutes à une heure.
                    ✔ Phase de résistance : une à plusieurs semaines (sécrétion de cortisol).
                    ✔ Phase d'épuisement : plus d'un mois, sur-stimualtion de l'organisme par le cortisol → pathologie cardiovasculaire, infectieuses, HTA, …
 
Stress prolongé : intense, durable, perturbant, épuisement des réserves de l'organisme, restriction du sommeil et perturbation du rythme veille/sommeil (→ perte des capacités, inaptitude, délires et hallucinations possibles au bout de 3 jours).
          • Caractéristiques : existe, est inévitable, réaction réflexe, temporaire, a des effets positifs, est coûteux en énergie, se résout par un état ambigu, en prendre conscience c'est déjà commencer à le maîtriser.
          • Perception chez soi : ressentis (tachycardie, envie de fuir, tension psychique), attitudes (inhibition ou exaltation, agressivité), pas toujours conscient sur le moment, sentiment que c'est un état allant de soi, on peut en prendre conscience quand il disparaît.
          • Chez autrui : plus facile à percevoir chez autrui, percevoir les effets du stress d'autrui produit chez soi surprise, critique, pessimisme, pitié, désir d'aide. Il est possible de la percevoir au sein de tout le groupe et de se sentir le seul lucide.
          • Gérer le stress : accepter sa présence, accepter qu'il soit perçu par autrui, tenter de se ménager des temps de repos, s'isoler, profiter des effets positifs, mentaliser des situations relaxantes connues. Niveau dépassé : admettre de se faire relever, d'être aidé psychologiquement, relation de soutien, relève, redistribution des rôles.

 

II – Trauma
 

Peur : le rapport à l'objet du danger est exclusif.
 
Angoisse : le rapport au danger est plus important qu'à l'objet de ce danger.
 
Effroi : état qui survient quand on tombe dans une situation dangereuse sans y avoir été préparé.
          • Rencontre avec le réel de la mort, pressentiment de la mort en soi, un blanc, une vide sans mot, cessation de sens, domaine de l'irreprésentable, effraction à l'intérieur de l'appareil psychique du sujet.
 
Syndrome de répétition : image traumatique au coeur du psychisme, elle agira comme une véritable menace interne, état de qui-vive permanent de l'ordre de l'horreur.
          • La menace interne : le sujet ne se sent en sécurité nul part, mort omniprésente, fin de l'illusion d'immortalité, sentiment dépressogène de n'être plus comme avant, se vivre comme « en sursis », « déjà mort » (désinvestissement objectal).
 
Sentiment d'abandon : d'autant que l'isolement aura été réel, souvenir d'une expérience de solitude absolue en état de détresse extrême (parfois source de souffrance psychique plus intense que l'évènement lui-même).
 
Honte : culpabilité, empêche de raconter à son entourage ce qu'il vient de vivre, point de départ de phobies (du regard d'autrui), sentiment d'être atteint d'une souillure (point de départ de rites de lavages).
 
Culpabilité : liée au franchissement traumatique, faute personnelle à l'origine des évènements, mort d'un autre secrètement haï, comportement jugé peu glorieux, entraine un surcroit de souffrance, pas toujours consciente, souvent rationalisée ou projetée, incite le thérapeute à opérer une déculpabilisation (mais cela n'aboutit qu'à faire taire le patient).
 
Vulnérabilité au traumatisme : tous n'en sont pas atteints, variabilité de la susceptibilité individuelle, le stress prévient le traumatisme.

 

III – Tableau clinique
 

Troubles psychiatriques immédiats :
          • États anxieux : stress dépassé, troubles de la conscience, états délirants aigus, syndromes psycho-traumatiques précoces (le sujet n'est pas encore sorti de l'effroi, le syndrome de répétition survient dans les 48h), troubles thymiques (dépressifs, survenu précoce surtout si pertes objectales ou narcissiques, sauveteurs en proie à un sentiment d'impuissance), possibles déclenchements psychotiques.
 
Répercussions à long terme : ESPT.
          • Vécu ou confronté à un événement potentiellement traumatogène,
          • Contexte de peur intense, d'impuissance et d'horreur,
          • Syndrome de répétition : souvenirs répétitifs, rêves ecmnésiques (intrusion dans les rêves du vécu traumatique passé), à l'exposition à un des indices évocateurs de l'évènement,
          • Syndrome d'évitement : pensées, sentiments, conversation, activités, lieux, personnes, amnésie d'un aspect important de l'évènement, perte d'intérêt, sentiment de détachement, d'être un étranger, aphédonie, anesthésie affective, anticipation négative de l'avenir,
          • Hyper-réactivité neuro-végétative : dyssomnie, irritabilité, difficulté de concentration, hypervigilance, réaction de sursaut exagérée,
 
          • Durabilité des troubles : supérieur à 1 mois,
          • Conséquences des troubles : souffrance significative, détérioration du fonctionnement,
          • Répétition, certains sujets ne relient pas les syndromes au traumatisme, perte du sentiment d'invulnérabilité,
          • Tendance à souffrir en silence et à nier pour certains,
          • Facteurs aggravant : défaut de soutien familial ou social,
          • Chronicisation : somatisation, dépression, troubles sexuels, modification durable de la personnalité.
 
          • Facteurs de risque :
                    ✔ Extérieurs à l'évènement : sexe féminin, antécédent psychiatriques et comorbidités, bas niveau socio-économique, faible niveau de préparation psychologique,
                    ✔ Lié à l'évènement : évènement produit par une malveillance humaine, avoir perdu un proche ou avoir été témoin d'une mort, avoir fortement risqué sa vie, avoir été grièvement blessé physiquement, avoir eu des taches mortuaires à faire,
                    ✔ En réaction à l'évènement : fort niveau de stress, rapidité de survenue des syndromes traumatique, dissociation péri-traumatique.
 
          • Autres répercussions à long terme : troubles anxieux (plaintes somatiques, attaque de panique, phobie), troubles thymiques (augmentation du taux de suicide)
 
          • Modification de la personnalité → nouveau rapport avec soi et avec le monde, nouvelle manière de percevoir, ressentir, penser, aimer, vouloir, agir. Sentiment de culpabilité (sensation pénible d'avoir survécu, auto-reproches), dysfonctionnement sexuel, colère, difficultés sociales et familiales (méfiance envers l'entourage, risque d'isolement, l'entourage peut se sentir épuisé par une demande d'aide continuelle).
 
          • Troubles des conduites : conduites addictives (empêche l'expression du vécu traumatique et sa fonction cathartique), impulsivité (sentiment d'insatisfaction, changements brusques, absentéisme, labilité émotionnelle), troubles de la vie quotidienne (troubles de la concentration, céphalées, … )
 
Répercussions dans l'entourage :
          • Incompréhension, non prise au sérieux : préoccupation forte au début, exaspération, rejet,
          • Surprotection, position de malade désigné.
          • Incertitude sur la conduite à adopter : fermeté ou protection.
          • Troubles de la sexualité : après un viol, culpabilité du partenaire.
          • Troubles socio-professionnels : perte de performance, perte d'emploi, difficultés financières.
          • Séparations et divorces fréquents.
 
Chez l'enfant : les 3 grands syndromes sont présents.
          • 5 à 8 ans : comportement immature régressif, agressivité, jeux ou dessins liés au traumatisme, apparition de nouvelles peurs.
          • Les parents n'ont pas toujours une perception juste de la détresse de leur enfant : dissimulation de l'enfant, déni des parents.

 

IV – Types de traumatismes
 

Accidents collectifs et catastrophes :
          • Alerte : anticipation anxieuse.
          • Réaction : émotion intense, organisation des survivants.
          • Résolution : revendications, bouc émissaire.
          • Mélange : blessé, brûlé, blasté, bouleversé.
 
Accidents de la route :
          • Intrications judiciaires, assurantielles.
          • Reviviscence.
          • Évitements importants : phobie de la conduite, du trajet en cause… Hypervigilance en voiture.
          • Importance des symptômes somatoformes.
 
Agressions sexuelles :
          • 75% des victimes n'ont fait aucun signalement, auteur connu 6 fois sur 10.
          • Forte incidence sur la construction de la personnalité chez les mineurs (surtout avant 10 ans).
          • Persistance de troubles à très long terme.
 
Emprise psychologique :
          • La victime peut céder tout ou partie de sa personnalité.
          • 4 séquences ayant pour buts l'abolition de l'altérité, la neutralisation du désir d'autrui : appropriation, dépossession, domination, soumission.
          • La victime endosse à la place de son agresseur la place que celui-ci ne veut pas assumer.
          • Intentionnalité de l'agresseur plus ou moins perceptible.
 
Harcèlement :
          • Visant l'altération d'autrui au moyen de pressions répétées destinées à obtenir de force quelque chose et de ce fait induire une terreur chez la victime.
          • 3 types : physique, sexuel, moral.
          • Apparition progressive des symptômes, parfois prise de conscience tardive par la victime.
          • Possibilité de réactivation de traumatismes anciens.
          • Le harcelé peut avoir une caractéristique plus ou moins visible le distinguant du reste du groupe. Isolement progressif et incompréhension de l'entourage.
 
Maltraitance infantile : négligence, maltraitance physique (enfant secoué), sexuelle, psychologique, par procuration, maltraitances à lourdes conséquences émotionnelles et comportementales.
 
Tortures et violences d'état :
          • Interaction avec les réfugiés économiques.
          • Constitution du traumatisme : incompréhension, séparation et isolement, lien au tortionnaire, perte de contrôle.
 
Violences conjugales :
          • Physique, psychologique, économique, sexuelle.
          • Escalade rarement perçue de l'intérieur.
          • Sentiment d'impuissance.
          • Phases : tension au sein du couple (ni négociation, ni concession), premières violences, tentatives de minimisation par le partenaire violent, lune de miel.
          • Déni de violence.
          • Culpabilisation par l'échec du choix amoureux, adoption d'un profil bas, dissimulation vis-à-vis de l'agresseur, crainte des sanctions dont l'agresseur peut être redevable.

Date de création : 14/06/2011 @ 17:23
Dernière modification : 27/06/2013 @ 10:26
Catégorie : UE2.04 S1 - Processus traumatiques
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