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UE4.2 - Soins relationnels
1 Concepts de crise et de détresse dans les situations de soins

UE4.2 S3 – Soins relationnels

UE5.2 S3 – Evaluation d’une situation clinique

Les concepts de crise et de détresse dans les situations de soins

 

 

1.      De quelques points de vue et de paradigmes

 

1)       Santé mentale et stress : psychiatrie, médecine, OMS

·

2)       Le PTSD (post traumatic stress disorder) Outils : DSM IV

  • Il entraine des troubles mentaux, pas toujours graves, émergence d’un « nouveau personnage » : perte de la parole, prise de drogues, …
  • DSM IV : outils social américain, description des troubles mentaux. Contient ce qui concerne les crises (DSM V en cours ?).

 

3)       Névrose et psychanalyse

  • Le choc traumatique entraîne une crise, qui va se greffer sur une névrose. Cette névrose va donner un type de réaction au choc traumatique. C’est un processus adaptatif de l’ordre de l’inconscient, qui va composer avec nos névroses. Le soin, psychanalyse ou psychologie en face à face, va demander du temps.

 

4)       Un hybride, le syndrome traumatique

 

5)       Psychologie humaniste

  • L’angoisse est un mal être, des peurs irraisonnées. Elle se traduit par des symptômes physiques. C’est une approche plus ontologique, en gommant ce qu’il ne connait pas de lui. Tout est accessible par notre capacité d’expression. On demande à la personne ce qu’elle ressent.

 

6)       Psychologie sociale

  • Elle met l’accent sur les liens qu’il y a entre les individus. La crise concerne tout le monde, tout individu conscient. Approche globale qui se développe avec la notion d’interaction.

 

7)       Sociologie

  • Idée très précise de la notion de crise. Exemple : la grève n’est pas une situation de crise, c’est une « négociation ».

 

8)       Les théories de la communication

  • Chaque fois qu’un système est en difficulté, le centre de la solution sera la communication. S’il y a une bonne communication de crise, l’évènement sera endigué.

 

 

2.      Cadre interprétatif des crises

 

1)       En fonction des paradigmes

2)       Systémie

  • Tout système doit être alimenté, par de l’information (immatériel). Le bruit représente tout élément qui vient à la rencontre du système, et qui va modifier le système, remettre en question son autorégulation. Le système doit donc avoir des capacités d’adaptation. Lorsque le système ne peut plus s’adapter (les bruits viennent trop solliciter le système), il faiblit, il attrape une « maladie interne », la situation de crise s’installe, le système ne marche plus.

3)       Complexité, et hyper complexité des sociétés modernes

  • Complexité des sociétés modernes, à fort niveau d’interactions. On est en interaction avec beaucoup d’autres entités, institutions, organisations, … On ne peut plus travailler en chaine linéaire.
  • Des éléments qui ne sont pas en relation les uns avec les autres peuvent interagir dans une défaillance de système.
  • On a peu de possibilités d’isoler des éléments dont l’interaction est délétère.
  • Hyper complexité de la société post-industrielle. Le nombre de plus en plus élevé de système, et d’interaction entre les systèmes rend le contrôle et la maîtrise improbables.

 

4)       Société des incertitudes

  • Caractéristiques de l’incertitude : le contrôle de l’environnement par les techno-sciences s’accompagne de façon paradoxale d’une incertitude quant aux évolutions de cette modernité, aux conséquences des actions de développement mises en place, des effets de la croissance dans les pays du Nord sur l’écosystème.

 


3.      Des crises en milieu complexe et instable

 

1)       Vulnérabilité

  • Champ de la sociologie des catastrophes : la vulnérabilité est le potentiel de perte associé aux populations humaines et à ce qu’elles considèrent comme précieux.
  • L’indice mondial du risque (World Risk Index, WRI) est le seul à définir le risque comme l’interaction entre un risque naturel et la vulnérabilité d’une communauté donnée. Le WRI tient compte de facteurs sociaux, politiques, économiques et environnementaux, afin de déterminer la capacité d’une communauté touchée par une catastrophe à y faire face.
  • Sens psychologique et médical : la vulnérabilité renvoie à la finitude et à la fragilité de l’existence humaine. Les personnes vulnérables sont celles qui sont menacées dans leur autonomie, leur dignité ou leur intégrité.

o    Liste des personnes vulnérables émanant de l’UE : les ressortissants étrangers, les enfants, les personnes souffrant d’un handicap, les illettrés, les demandeurs d’asile, les alcooliques, …

o    Liste émanant de l’OMS : ce sont les personnes qui sont incapables de protéger leurs propres intérêts, … Les enfants, les personnes souffrant de problèmes mentaux ou comportementaux, les personnes âgées, les pensionnaires de maisons de retraite, les chômeurs, les sans-abris, certains groupes communautaires, …

 

 

4.      La crise individuelle, manifestations

 

1)       Perte de repères

2)       Perte de sens : l’expérience vécue n’a pas de sens, il n’y a pas d’apprentissage pour cette situation, c’est la panique.

 

3)       Incapacité à décider

4)       Approche systémique appliquée aux personnes : révèle les dysfonctionnements antérieurs des systèmes (concernant l’organisation d’une équipe, la vulnérabilité d’une personne, …)



 

5.      Les différentes phases d’une crise

 

1)       La pré-crise, marquée par des incidents critiques

  • Ces incidents critiques ne prennent sens que quand la crise est installée. C’est une ligne d’incidents. La crise peut être extrêmement visibles, où alors passer inaperçue dans une premier temps (illisible).

 

2)       La crise est marquée par l’urgence

  • Ça nous interpelle, il faut réagir.

 

3)       Sortie de crise : la sortie de crise ne remet pas le système au niveau initial

  • Il s’est passé quelque chose qui a modifié le système.



6.     
La détresse

 

1)       Une incapacité à s’en sortir seul

  • Prostration
  • Evènement dommageable qui va entraîner la destruction du système
  • Seule une intervention extérieure pourra sauver la personne ou le système

 

2)       Une signalétique internationale




7.      Gestion des crises : des apprentissages nécessaires


1)       La communication de crise

  • Les prérequis de la communication
  • Avoir des codes communs (langue, expériences, culture)
  • Etre dans une situation qui permette au message de circuler : créer des situations objectives de communication.

 

2)       Les représentations sociales

  • « C’est une forme de connaissance socialement élaborée et partagée, ayant une visée pratique et concourant à la construction d’une réalité commune à un ensemble social », Jodelet.
  • Connaître le système de valeurs d’un groupe : nécessité de pouvoir lire les codes développés par la population concernée, afin de comprendre les comportements, les attitudes, le langage, …
  • La cohérence d’un système : un système cohérent protège de la crise

 

 

8.      Types de crises spécifiques aux soins

 

1)       La fin de vie

 

2)       Deuil, perte et changement

  • Le déroulement du deuil
  • La perte comme déstabilisation du système

o    Le choc : le refus, la colère, tristesse

o    Le symptôme dépressif : si la perte est extrêmement importante, décompensation névrotique.

o    Le temps : la personne va elle-même dire « c’est fini », prise de conscience.

o    La fin du deuil

  • Le changement :

o    Passer d’un système autorégulé à un autre système

o    Instabilité, perte de repères : la crise

o    Changement voulu, changement imposé : différentes formes de crise. Même si le changement est voulu, il y a perte de repère, la personne est dans une situation de crise, elle va devoir reconstruire ses repères.

 

3)       Le refus de soins

  • Certains de ces concepts ont des effets positifs et d’autres sont destructeurs. Nécessité de prendre en compte et éventuellement de laisser s’exprimer certains registres de la vie émotive comme : l’agressivité, la colère.
  • Ces émotions ne sont pas assimilables à la violence, au manque de contrôle ou à l’hostilité.

 

4)       L’agressivité

  • Elle est essentielle à la poursuite de nos objectifs de vie.
  • C’est l’énergie qui nous permet de demeurer vivant, qui nous pousse à nous protéger de dangers et à faire les efforts nécessaires pour atteindre nos objectifs.
  • Cette énergie est disponible chez chacun d’entre nous.
  • Mais elle peut aussi avoir des déviations qui la rendent dangereuses pour autrui.
  •  Henri Laborit :

o    Il a montré que l’individu, confronté à une situation qui lui déplaît, avait 3 possibilités de comportement : la fuite, la lutte ou l’inhibition de l’action.

o    L’agressivité est alors une agression de compétition avec défense du territoire. N y retrouve un dominé (inhibition de l’action, punition ou échec face à la lutte), et un dominant (succès du comportement d’agressivité par la lutte ou la fuite).

  • Approche freudienne de l’agressivité :

o    Il commence à en parler dans le phénomène de la colère et rattache cela aux représentations de la névrose obsessionnelle.

 

5)       La colère

  • Une émotion qui nous informe des obstacles à notre satisfaction.

 

6)       La violence

  • La violence consiste à agir sur quelqu’un ou à le forcer, contre sa volonté, en utilisant la force physique ou psychique. L’usage de la force se fait en frappant ou en intimidant, en infligeant des blessures physiques ou morales. La violence est physique ou verbale. Elle blesse. C’est une émotion, une pulsion.
  • Elle peut être entraînée :

o    Par un état de stress,

o    Par l’alcool ou la drogue,

o    Parce que la personne est soumise à une crise et n’a pas de possibilité de fuir cette situation,

o    Par l’appartenance à une sous-culture violente.

  •  Le point de vue de celui qui exerce la violence :

o    Il veut blesser, contraindre, se venger.

o    Il est mû par une pulsion (marque un manque de socialisation, laquelle sert de cadre aux pulsions).

o    Il est sous l’influence d’une drogue.

o    Violence du désespoir

o    Violence aveugle

 

  • Le point de vue de celui qui subit

o    Etre violenté c’est subir une atteinte à son intégrité physique ou psychique.

o    Deux facteurs : la force de l’acte violent, les limites physiques et psychiques de la victime.

 

  • Subjectivité de l’interprétation :

o    L’interprétation du geste dépend de son intentionnalité et du cadre social, ainsi que de l’ensemble des règles sociales en vigueur dans le cadre social concerné (comme sur un terrain de sport).

o    Il existe des sous-cultures dans des sociétés qui sont marquées par des manifestations violentes.

 

  • Les formes de la violence :

o    Symbolique : liée à la hiérarchie, au positionnement social.

o    Légitime : comme gardienne d’un Etat, d’une situation (Hegel). Comme rempart à une aliénation, une destruction massive.

o    Spéciste : tournée vers une autre espèce que l’espèce humaine (contre les animaux par exemple).

o    Violence gratuite.

o    Maltraitance : concept qui s’applique aux personnes vulnérables soumises pour diverses raisons aux mauvais traitements par son entourage.

 

  • Les fonctions de la violence :

o    La violence est un moyen d’obtenir quelque chose qui nous échapperait autrement.

o    C’est un moyen d’arriver à nos fins en nous appuyant non pas sur nos propres forces, mais sur la faiblesse ou la vulnérabilité de l’interlocuteur.

 

7)       La peur

  • La peur peut faire qualifier de violent un acte ou un propos.
  • Peur de l’agressivité : comportement souvent lié à l’éducation, la confrontation à l’agressivité pour quelqu’un de peu agressif.
  • Peur de la colère : quelle attitude par rapport à la colère d’autrui ?

o    Une colère intense qui se manifeste par des bris d’objets peut entraîner la peur. Mais de façon non fondée.

o    Mais elle peut mettre en jeu l’intégrité physique d’une personne.

o    Un risque : vouloir étouffer la colère d’autrui par la violence.

o    Peur du conflit : faire face à un conflit permet de mettre en place une relation contractuelle. La crise n’est pas le conflit, mais l’évitement du conflit. Si l’on ne veut pas rentrer en conflit, on peut générer les crises.

  • Peur de la violence et terrorisme :

o    La violence peut servir à terroriser ses porches ou autrui.

o    L’instauration du registre de la terreur passe par l’organisation de la peur d’autrui.

 

 

9.      Le conflit et la recherche de sa résolution

 

1)       La résolution du conflit

  • Passe par son acceptation et la confrontation des différences, ce qui demande de l’énergie et de la détermination.
  • Cette énergie ne recherche pas la négociation ou la destruction de l’adversaire, mais la mise à jour de l’objet du conflit.
  • Elle est orientée vers la recherche de solutions respectueuses de la vie, des droits de l’Homme et de la démocratie.

 

2)       En situation

  • Différencier nos sentiments de nos interprétations et de nos jugements.
  • En situation difficile :

o    Canaliser nos peurs

o    Désamorcer et transformer l’agressivité et la colère.

o    Gérer les conflits en recherchant la satisfaction de toutes les parties en cause.

o    Mieux écouter en décodant les messages verbaux et gestuels, et comprendre l’autre.

o    Se protéger, prendre une distance par rapport  aux situations difficiles spécifiques de la population concernée.


Date de création : 08/09/2011 @ 21:53
Dernière modification : 09/09/2011 @ 19:58
Catégorie : UE4.2 - Soins relationnels
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