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UE3.2 S3 - Projet de soins infirmiers
La négociation dans le cadre du projet de soins

UE3.2 S3 – Projet de soins infirmiers

La négociation dans le cadre du projet de soins et le contexte professionnel

6/12/2011

 

 

 

         I.            Définition, caractéristiques et approche sociologique de la négociation

                                             

Définition général

  • Action de négocier, de discuter les affaires communes entre des parties en vue d’un accord : la négociation d’un contrat.
  • Discussions, pourparlers entre des personnes, des partenaires sociaux, des représentants qualifiés d’États menés en vue d’aboutir à un accord sur les problèmes posés.
  • Transmission des effets de commerce (définition plus spécifique).

 

Caractéristiques générales de la négociation

  • De manière générale et quel que soit le contexte, la négociation est un processus qui implique plusieurs dimensions :

o    Le face à face (au moins 2 personnes) : communication et relation.

o    L’existence de divergences.

o    L’existence d’intérêt commun (à la négociation).

o    La notion d’acceptabilité pour chaque partie de la solution incorporée dans l’accord.

o    Le caractère volontaire de l’activité, l’engagement des personnes.

 

Modèles sociologiques de la négociation

  • Christian Thuderoz (2000) dans « Négociations »

o    « Le concept de négociation possède deux acceptions complémentaires même si l’une est hégémonique. Il désigne soit l’activité sociale consistant à échanger des objets, de manière à résoudre un litige, ou à échanger des biens ou des services dans le cadre d’une relation commerciale – la négociation est alors négoce, soit l’activité sociale consistant à déterminer des régimes. »

o    C’est un mode de résolution des conflits, une procédure d’échange et de partage, un système de décision, une technique de régulation, un processus de communication. Définir la négociation comme un processus permet de l’analyser comme succession de séquences, comme mouvement et comme série de stratégies mises en œuvre. Cette dernière composante est une partie essentielle de l’étude de la négociation, puisque le choix d’une stratégie dépend de la réussite de la négociation.

 

  • Anselm Strauss (1978), sociologue américain qui a beaucoup travaillé en sociologie médicale.

o    Strauss explique que la négociation ne peut être analysée qu’en relation avec un contexte. Il a distingué contexte structurel (le cadre général) et le contexte de négociation.

o    Premier à souligner le caractère générique de la négociation dans la vie sociale et à affirmer l’intérêt théorique de cette notion pour comprendre la construction d’un ordre social.

 

  • Débat (schéma)

o    Modes d’organisation des rapports sociaux

o    Mode de traitement
 

  • La configuration de la négociation (Thuderoz)

o    La négociation interprofessionnelle suppose un engagement individuel, sans référence à une organisation.

§  Elle dépend de caractéristiques sociologiques des acteurs (âge, origine ethnique, statut social, culture, genre, expérience) et de traits de personnalité.

§  La diversité des situations rend difficile une sociologique systématique de ce type de négociation.

o    La négociation intra-organisationnelle est celle qui se déroule à l’intérieur d’une organisation.

§  Sa caractéristique la plus problématique est l’ambiguïté liée aux relations d’agence en jeu. Le négociateur est en effet mandaté, et doit satisfaire les exigences du mandant autant que celles du camp adverse.

§  L’intérêt des négociations dans l’organisation est double : construction et renforcement de l’organisation d’une part, préparation des négociations inter-organisationnelles d’autre part.

o    La négociation inter-organisationnelle ne produit entre organisations (nombre et complexité des parties prenantes, règles de négociation, présences mandataires, secret des mandants, rôles des tiers-intervenants).

o    En santé la négociation est à la fois interpersonnelle et intra-organisationnelle.

 

  • Critiques des approches sociologiques

o    Faible place au registre du discours et à l’étude du face à face :

§  Notion d’accord : l’argumentation est une dimension essentielle de toute activité cherchant à traiter une divergence ou un désaccord autrement que par la force ou par le recours à un tiers.

§  Notion d’interaction sociale : spécificité des séquences d’interactions directes (scènes), où interviennent fortement les dimensions psychologique et physique, et leur capacité à pouvoir susciter des basculements dans les rapports sociaux, du fait de la vulnérabilité réciproque que le face à face engendre.

 

 

 

       II.            La négociation dans le cadre du projet de  soins, aspects psychologiques

 

Du projet de soin au contrat de soins

  • Définition du projet de soins : « le projet de soins doit être un document relativement synthétique formalisant : le contexte dans lequel il sera à mettre en œuvre, autrement dit les spécificités de l’établissement et de son environnement, les principes philosophiques et éthiques qui sous-tendent toutes les actions, les principaux objectifs et actions concrètes qui seront réalisées (…). »
  • Le contrat de soin est habituellement un contrat implicite, plus ou moins formel, passé entre le médecin et un patient de même pour le contrat passé entre l’infirmière et le patient mais cela implique bien plus que des soins médicaux.

 

Qu’est-ce que le soin dans la négociation ?

  • Cure : distant, froid, condescend à rationnel, méthodique, ordonné, scientifique
  • Care : désordonné, débordé, peu rigoureux à attentif, sensible, chaleureux

 

  • Traitement destiné à conserver ou à rétablir la santé, le bon fonctionnement d’un organe : « donner les premiers soins à un blessé, les soins dentaires. »

o    Santé : définition de l’OMS.

 

  • Ce que l’on fait pour assurer le bien-être de quelqu’un, le bon fonctionnement de quelque chose.
  • Travail, charge dont quelqu’un est responsable (définition moins médicale).

o    Responsabilité morale, responsabilité légale et juridique.

 

  • Sérieux et application dans l’exécution d’une tâche.

 

  • Soins relationnels : « interventions verbales et non verbales qui visent à établir la communication mais aussi la rencontre, en vue d’apporter aide et soutien (…) »

 

  • La fonction soignante :

o    Formation théorique (savoir) : connaissances médicales et techniques, connaissances des sciences humaines et sociales, …

o    Formation pratique (savoir-faire) : mises en application (contextualisation).

o    Développement personnel (savoir-être) : expériences, réflexion.

 

 

La relation d’aide et l’alliance thérapeutique : un outil de la négociation

  • Psychologie humaniste de Carl Rogers

o    Axe communicationnel.

o    Approche psychopédagogique.

o    Fondement de la relation d’aide.

  • La méthode : reconnue par l’OMS (counseling), dans l’actualité du sujet et de sa situation.

 

  • La relation d’aide

o    « Relation dans laquelle un protagoniste cherche à favoriser chez l’autre la croissance, le développement, la maturité, un meilleur fonctionnement et une plus grande capacité à affronter la vie. »

o    Possède 2 aspects : approche technique (procédés de communication) et approche relationnelle (congruence, empathie, attention positive inconditionnelle).

o    Paradoxe fondamental : la relation d’aide demande une attention centrée sur le patient, mais les seuls éléments sur lesquels on peut travailler sont ceux relevant de soi.

o    Paradoxe de l’écoute : écoute = disponibilité, cette disponibilité est d’abord écoute de soi avant de devenir écoute relationnelle.

o    Soi = une caisse de résonnance.

 

  • La congruence

o    Premier mouvement dans la démarche orientée vers l’autre : « se vérifier ».

§  Attitude plus parlante que le discours.

§  Authenticité : identifier et assumer ses émotions, pensées, valeurs, pour se mettre en position de pouvoir les exprimer sans crainte.

o    « Si je puis accepter que je suis agacé ou ennuyé par un patient, je suis aussitôt mieux disposé à accepter les réactions que provoque mon attitude. »

 

  • L’attention positive inconditionnelle

o    Accepter ce qui peut provenir du patient : hostilité, colère, perception différente de soi.

o    Accepter l’autre tel qu’il est et lui communiquer cette attitude nécessite : un sentiment de sécurité interne, de se libérer de la contrainte d’être jugé par l’autre.

o    « Un jugement positif est aussi menaçant qu’un jugement péjoratif, puisque dire à quelqu’un qu’il agit bien suppose que vous avez le droit de lui dire qu’il agit mal. »

 

  • L’empathie

o    Attitude où l’on perçoit de façon intuitive le monde de l’autre comme s’il était le nôtre, en n’oubliant jamais qu’il n’est pas le nôtre.

o    Ni la fusion, na la validation, ni l’identification.

o    3 champs, définis par Lipps :

§  Empathie comme conscience des émotions d’autrui.

§  Empathie comme conscience de ses intentions.

§  Empathie comme phénomène de résonnance.

 

 

  • Comment faire ?

o    Les deux grands principes :

§  S’inscrire dans une démarche de relation d’aide (intention).

§  Identification chez soi des éléments en présence.

o    Une meilleure connaissance de ce que l’on ressent et pense à un moment donné permet une juste distance à l’autre.

o    L’empathie est en quelque sorte la résultante de la congruence et de l’attention positive inconditionnelle.

o    L’objectif = l’alliance thérapeutique.

 

  • L’alliance thérapeutique

o    « Collaboration mutuelle, partenariat, entre le patient et le thérapeute dans le but d’accomplir les objectifs fixés. »

o    Comprend :

§  Une part affective et une part d’accord sur les objectifs et les tâches à accomplir (Bordin).

§  L’engagement du patient dans le processus et la compréhension empathique du thérapeute (Gaston, Norcross).

o    Conditions :

§  Les partenaires doivent se reconnaitre.

§  Le soignant doit se sentir capable et disposé à s’engager avec le patient dans l’objectif fixé.

§  Le soigné doit se sentir motivé à travailler sur son objectif avec le soignant.

o    Ce qui influence la constitution de l’espace de travail est l’attitude du soignant (sécurité et contenance).

 

  • Synthèse :

o    Qu’est-ce qui fait la différence ?

§  La qualité de l’ajustement du thérapeute au monde du patient.

§  L’alliance thérapeutique est la conséquence d’un travail, et ne peut ni être appris, ni prévu.

o    La notion d’authenticité relationnelle est essentielle à percevoir (congruence, attention positive inconditionnelle, empathie).

 

 

 

     III.            Aspects déontologiques et éthiques

 

La loi du 4 mars 2002

  • La négociation s’appuie sur un cadre plus large que celui de la seule relation soignant – soigné, il doit prendre en compte le contexte social et juridique avec les possibilités qui sont données aux personnes d’accéder aux systèmes de soins et plous précisément à leur dossier de soin.

 

Les principes éthiques

  • Principe d’autonomie et principe du respect de l’autonomie

o    Une personne est dite autonome si elle est libre et capable.

o    Libre des interférences que pourrait avoir autrui sur elle-même : elle n’est pas sous l’influence ou il a été vérifié qu’elle avait les moyens de s’y soustraire.

o    Capable = « compétente » : non entravée par des circonstances physiques, psychologiques ou mentales, susceptibles d’invalider son jugement.

o    Respecter l’autonomie d’autrui suppose quelques conditions :

§  Que l’on donne toute l’information nécessaire à une prise de décision éclairée.

§  Que l’on ait vérifié que cette information a été comprise.

§  Que l’on s’assure de la capacité de la personne malade à vouloir décider.

§  Que la décision prise soit cohérente avec ces 3 préalables.

 

  • Principe de bienfaisance

o    Contribuer au bien-être d’autrui.

o    Contient 2 principes : l’action entreprise doit être bénéfique, elle doit être utile, c’est-à-dire avoir un rapport coût-bénéfique positif.

o    Dans 95% des cas, pas de conflit : les préférences du patient sont conformes à son meilleur intérêt médical.

o    Dans 5% des cas, possibilité de conflits.

 

  • Principe de non malfaisance

o    Ne pas infliger un préjudice intentionnellement.

o    Quelle différence avec le principe de bienfaisance ? « Faire du bien » n’est pas équivalent à « ne pas faire de mal ». Ne pas faire de mal est généralement plus contraignant moralement.

o    Sauf exceptions : le préjudice individuel engendré par une campagne de vaccination s’efface devant le bénéfice collectif de ladite campagne.

o    Les deux principes entrent parfois en conflit : a-t-on le droit de programmer la mort d’un jumeau pour sauver le deuxième (réduction embryonnaire) ?

 

  • Principe de justice

o    L’inégalité d’accès aux soins pose-t-elle problème sur le plan social ou moral ?

o    Avantages et limites de laisser faire la loi du marché dans le domaine de la santé.

o    Comment répartir les ressources équitablement ? Il s’agit par exemple de réfléchir à la répartition des ressources et au vieillissement de la population.

 

  • Une méthodologie

o    Les éléments médicaux : objectifs recherchés et techniques utilisées, recherche d’une qualité de vie.

o    Les préférences du patient : son degré d’autonomie, sa position, son environnement.

o    Les préférences des soignants : fondées sur des objectifs de soins, mais aussi sur des dimensions personnelles, des convictions, des éléments du contexte (légal, économique et financier, sociologique, culturel, dimension collective et sociale).


Date de création : 15/12/2011 @ 18:18
Dernière modification : 15/12/2011 @ 18:18
Catégorie : UE3.2 S3 - Projet de soins infirmiers
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