UE4.4 S4 – Thérapeutiques et contribution au diagnostic médical
Drainages et drains de Redon
15/02/2012
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Définition
- Le drainage
- Le drainage médical
- Le drainage chirurgical : contexte de chirurgie (intervention), évacuation d’un liquide, d’une substance (sang, pus, sérosité), de l’intérieur vers l’extérieur.
- Autres drainages : non chirurgical, non médical, drainage au niveau thoracique, toujours de l’intérieur vers l’extérieur.
Différents drains
- Les drains tubulaires : tube posé, isolé ou plusieurs accolés. Permet un écoulement.
- Les lames : plates ou ondulées.
- Les mèches : toutes tailles possibles, matière de gaz.
- Le pansement : peuvent servir de drainage, gros pansement pour évacuer les sérosités.
- Faisceau de crins
- Les drains biliaires en chirurgie digestive : le drain de Kehr, le drain trans-cystique.
- Le drain de redon : drainage d’un certain nombre de substance, en lien avec une intervention chirurgicale.
- Le drainage gastrique : par gravité, par capillarité, par aspiration.
- Le drainage thoracique : matériel très spécifique.
- Le drain aérateur tympanique : écoulement des sérosités de l’oreille moyenne à l’oreille externe.
- La dérivation du liquide céphalo-rachidien : hyperpression ou pression insuffisante.
- Le drainage urinaire : cathétérisme sus-pubien et sondage transurétral.
- Aspiration par voies naturelles, la broncho-aspiration, aspiration gastrique, la ponction d’ascite.
- Chirurgie évacuatrice : néphrostomie (évacuation des urines à partir du rein : sonde dans le bassinet ou les calices), colostomie.
Mode de drainage
- Le drainage passif
- Le drainage actif
Généralités
- Le drainage en général consiste à faciliter l’écoulement d’un liquide.
- Le drain chirurgical est toujours placé en contre-incision de la plaie d’abord chirurgicale et fixé à la peau. La plaie est propre, le drain sert à évacuer des liquides qui peuvent être propres ou non. On s’occupe donc de la plaie d’abord, et du drain après.
- Le drain fait l’objet de soins infirmiers spécifiques à chaque drain et à chaque patient. Chaque est drain est spécifique, en lien avec une intervention spécifique. Il y a quand un certain nombre de règles communes.
Grands principes du drainage
- Atraumatique : un drain ne doit pas générer de douleur.
- Flexible : souplesse.
- Peu rigide.
- Lisse
- Position déclive.
Le drainage passif
o Diamètre et longueur variable en fonction de ce qui va être drainé, et l’endroit drainé.
o Souvent, si c’est un petit drain, évacuation dans des compresses. Cela peut aussi être dans une petite poche installé à l’extrémité.
o Souvent : abcès, chirurgie digestive, péritonite, appendicite, permettant le drainage des sérosités abdominales.
o Fixées avec un fil, avec une épingle à nourrice pour éviter qu’elle n’« entre ».
o Au moment où l’on enlève le pansement, être méticuleux de façon à ne pas enlever la lame avec.
o Bande de tissu de gaz qui se présente dans une petite boite, enroulée. Stérile.
o Une fois que les mèches sont sèches dans la plaie, il faut les humidifier avec du sérum physiologique.
o Souvent utilisées pour des abcès, des hématomes. Drainage par capillarité.
o Mèche particulière : grande compresse en forme de « parachute » remplie d’autres compresses, montage spécifique de compresse.
o Mise dans des cavités à la suite d’une intervention chirurgicale (cavité anale, abdominale). Le retrait n’est pas un acte infirmier.
o Observation de ce qui est drainé et en faire part au chirurgien. Souvent, antalgique prescrit car le dispositif et la peau lésée cicatrisante peuvent s’amalgamées.
o Drainage par capillarité.
o Peut être un moyen pour drainer, pour récupérer les sérosités par capillarité.
- Le faisceau de crins (crins de Florence) :
o Un petit faisceau monté sur 2 orifices : une entrée + une sortie.
o Petites plaies au niveau du visage, au niveau anal,… sur des abcès.
- Le drain biliaire : le drain de Kehr
o En chirurgie digestive : permet une cicatrisation suite à une cholédoctomie.
o En évacuation libre (jamais en dépression) : toujours en déclive.
o Amas de compresse pour récupérer les écoulements.
o Le « T » est en interne, le drain ressort par l’abdomen.
Le drainage actif : le drain de Redon
- C’est un système de drainage maintenu à la peau par un fil, comprenant un drain tubulaire et un flacon sous vide. Il permet de maintenir une aspiration douce et d’évacuer les sécrétions qui s’écoulent de la plaie.
Surveillance des patients
- Surveillance clinique du patient : tension, pulsation, couleur, température, frissons. Infection ? Hémorragie ?
- Évaluer la douleur du patient : problème au niveau du drain ? de l’intervention ? infection ?
- Installation du patient : si il n’y a pas d’aspiration, position en déclive.
- Surveillance local du patient : rougeur ? saignement ? élément évacué à côté du drain ?
- Connaitre les objectifs du drainage.
- Connaitre la prescription.
Surveillance des pansements
- Réfection du pansement : protocole, asepsie stricte (risque d’infection).
- Qualité des liquides : couleur, aspect, odeur.
- Quantité de liquide : rapport volume/temps et évolution dans le temps.
Surveillance des appareillages
- Système de drainage.
- Perméabilité.
- Intégrité du système.
- État cutané autour du drain.
Mobilisation et ablation des drains
- Sur prescription médicale.
- Mobilisation : mobiliser ou retirer progressivement un système de drainage.
- Ablation : retirer le drain.
Patient porteur d’un drain de Redon
Finalités
- Éliminer par voie transcutanée des liquides organiques d’une plaie suturée.
- Prévenir les hématomes et les suppurations secondaires.
- Assurer une revascularisation des différents plans.
- Favoriser une cicatrisation rapide.
Conditions
- Suivant les lois mécaniques, il doit être : en déclive, direct, efficace.
- À usage unique : non contamination, moins de manipulations, économique, pratique.
Soins au patient porteur d’un drain de Redon
- Installation du patient.
- Information au patient si retour du bloc.
- Connaissance de la problématique du patient : pathologie, intervention, mode d’intervention, déroulement de l’intervention.
- Connaissances des objectifs du drainage.
- Vérification de la position des drains.
- Surveillance clinique : constantes, état hémodynamique, signes d’infection.
- Évaluation de la douleur du patient.
Surveillance des pansements
- Réfection du pansement : asepsie stricte, pansements occlusifs, état cutané autour de la plaie.
- Qualité des liquides : couleur, aspect, odeur.
- Quantité de liquide : rapport volume/temps, évolution dans le temps.
Surveillance des appareillages
- Système de drainage : passif, actif, matériel d’aspiration, normes d’aspiration, prescription.
- Installation du matériel : déclive, porte-bocaux, poche, matériel d’aspiration, quantité relevé et heure, numération des flacons.
- Perméabilité.
- Intégrité du système.
Changement du flacon
- Quand changer le flacon ?
o Le flacon est plein.
o Le témoin de vide est relevé.
o Indication particulières.
- Lavage simple des mains.
- Vérifier le vide du nouveau flacon.
- Clamper la tubulure de liaison en place.
- Clamper le flacon déjà en place.
- Mettre des gants non stériles.
- Dévisser la tubulure avec des compresses imbibées d’alcool modifié.
- Eliminer l’ancien flacon.
- Verrouiller le flacon de rechange.
- Déclamper le flacon, puis la tubulure.
- Enlever les gants.
- Lavage simple des mains.
Ablation du drain de Redon
- Préparation et organisation : vérifier la prescription médical, prévenir le patient.
- Technique d’ablation :
o Lavage des mains.
o Installer le patient, l’informer, lui expliquer.
o Ôter le pansement.
o SHA.
o Nettoyer la peau et l’orifice du drain.
o Mettre des gants non stériles et couper le fil.
o Prévenir le patient et tirer doucement.
o Mettre dans le sac à déchets et ôter les gants. Si étude bactériologique : couper la partie interne du drain et le mettre dans un flacon stérile.
o SHA.
o Réaliser le pansement.
o Réinstaller le patient confortablement.
o Évacuer les déchets selon le protocole du service.
o Noter la date et l’heure de l’ablation du drain dans le dossier de soins.
o Ne jamais ôter plusieurs drains en même temps.
o Appeler le chirurgien en cas de problème.
o Surveillance locale de la plaie, des écoulements et du pansement.
o Évaluer la douleur du patient.