COURS IFSI

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01 Théories et processus de l'apprentissage (UE3.5 S4 - Encadrement des professionnels de soins)

UE3.5 S4 – Encadrement des professionnels de soins

Théories et processus de l’apprentissage

 

22/02/2012

 

 

Qu’est-ce qu’apprendre ?

 

Différents sens :

 

C’est un verbe actif, ça nécessite l’activité de l’apprenant. Faire la différence entre apprendre et enseigner.

 

L’acte d’apprendre se distingue de deux notions :

 

Définition introductive :

 

L’acte d’apprendre est « un rapport direct et autonome à un objet à connaître :

 

« Une action menée librement par l’apprenant :

 

Cette définition se définit par rapport à trois modes d’appropriation du savoir : le behaviorisme, le constructivisme (apprentissage par construction progressive des connaissances), le socioconstructivisme (médiateur : formateur, professionnel de proximité, tuteur, collègues, groupe de pairs).

 

Apprendre signifie également « pouvoir donner du sens à une réalité complexe. Ce n’est donc pas l’information exposée qui nous informe d’abord, mais le sens que nous pouvons donner à cette information dans une situation donnée. » (Britt-Mari Barth, Construire son savoir)

 

Reproduire un savoir ≠ se construire son savoir.

 

Le behaviorisme (Skinner, 1904 – 1990)

« Toute l’activité de l’apprenant est un effort pour mettre son comportement en conformité avec l’entendu. » (Donnadieu B, Genthon M, Vial M, Les théories de l’apprentissage : quel usage pour les cadres de santé)

 

La modification du comportement se traduit par l’acquisition d’une nouvelle connaissance : acquisition d’une pratique, d’une technique, d’une méthode, être capable de …, etc.

On est attaché au résultat.

 

Le constructivisme (Piaget, 1896 – 1980)

 

« La construction de la connaissance est une auto-organisation cognitive qui s’ouvre de façon continue sur de nouveaux possible (…) » (id).

 

L’adaptation se fait sur deux modes :

 

Face à une situation jamais rencontrée, un conflit cognitif provoque une situation de déséquilibre. Progressivement, nous construisons un nouveau schème, qui va nous permettre de faire face à de nouvelles situations.

 

 

Amalgame entre savoirs et connaissances

 

 

 

L’apprentissage par essais et erreurs

 

 

Dans le constructivisme, on ne s’attache pas au résultat mais au processus. Comment l’étudiant en est arrivé là ? On va essayer de comprendre et de décortiquer cette erreur. Apprendre, c’est toujours prendre le risque de se tromper, c’est inhérent à l’apprentissage.

 

 

Le socioconstructivisme (Vygotski, 1896 – 1934)

 

Le savoir se construit par :


La métacognition ?

Définie comme « le besoin d’analyser et de réfléchir sur la démarche cognitive et la capacité de mettre en œuvre consciemment un raisonnement. » (Britt-Mary Barth, L’apprentissage par l’abstraction)

 

 

La zone proximale de développement

Cette zone est située entre le niveau de résolution d’un problème avec aide et le niveau de résolution sans aide.

 

 

Le concept de compétence s’inscrit-il dans une approche socioconstructiviste ?

La notion de compétence s’inscrit toujours dans un contexte professionnel. Elle mobilise des ressources cognitives, affectives, sociales. Être compétent c’est savoir quoi faire en situation.

 

 

Conditions favorables pour l’apprentissage

 

 

 

La motivation

 

o   Bons résultats, motivation renforcée, nouveaux bons résultats, plaisir d’apprendre --> réussite, confiance en soi.

 

 

« Apprendre est donc un processus de construction autonome où chercher constitue une condition essentielle à l’élaboration cognitive : dépasser les conceptions antérieures, découvrir la réalité de l’objet, développer des activités mentales, travailler les discontinuités entre la connaissance empirique et la connaissance scientifiques, pour construire et intégrer de nouveaux concepts. » (Aumont B, Mesnier P-M).