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UE3.3 S5 - Rôles infirmiers, organisation du travail et interprofessionnalité
01 - Des concepts de collaboration et de coopération à la description d'univers de travail

UE3.3 S5 – Rôles infirmiers, organisation du travail et interprofessionnalité

 

Modes et outils de collaboration et coopération : des concepts de coopération/collaboration à la description d’univers de travail

 

29/08/2012

 

Introduction : Pourquoi aborder la question de la collaboration/coopération ?

 

Le contexte professionnel : le travail collaboratif n’existait pas avant la nouvelle gouvernance (2005, 2007, 2009 : décret modifiant la gestion de l’hôpital, organisation en pôle, l’hôpital est entré dans l’air de l’industrialisation). Auparavant, l’hôpital était « bicéphale », c’est-à-dire qu’il fonctionnait autour d’une logique médicale et administrative, chacun faisait « son business ». Maintenant c’est l’aspect administratif qui prend le pas. Ainsi, le mode collaboratif permet d’aller au-delà de cette nouvelle logique gestionnaire, de l’ancrer dans les pratiques professionnelles.

 

  • Bureaucratie professionnelle :

o   L’ensemble des professions médicales sont régis par des textes (sur lesquelles on ne peut influer). Le pouvoir décisionnaire est détenu par le Parlement et le Sénat.

o   Fonctionnement par échelon à l’hôpital.

o   Droit du travail – convention collection – accords d’entreprise.

 

  • Multiples cultures professionnelles :

o   Culture médicale, paramédicale, médicosociale à juxtaposition de l’ensemble de ces cultures.

 

  • Double hiérarchie :

o   Mais symboliquement on se réfère au médecin, il existe encore une hiérarchie que l’on ne peut nier.

 

  • Les objectifs de soins :

o   Objectif principal : soigner.

o   Mais c’est à confronter avec le budget. La façon d’aborder les choses est donc différente.

 

  • Les enjeux actuels :

o   Logique de productivité : faire en sorte que l’ensemble des agents et acteurs au niveau de l’institution hospitalière soit au top de leur productivité pour faire en sorte qu’il traite de plus en plus de malades.

o   Pour réduire les coûts de production : la première variable est la masse salariale ; réutilisation de matériel, temps de travail, etc. Cela est valable à tous les échelons (médecins, au niveau administratif avec réduction du nombre de secrétaires par exemple).

 

  • Les changements institutionnels :

o   L’ARH : séparation du médicale et du sociale.

o    à ARS : « tout le monde est mis à la même enseigne dans l’univers médico-social ».


Le cadre conceptuel

 

Collaborer c’est travailler avec. Il va falloir identifier avec qui je travaille. Je collabore à des fins professionnelles. La collaboration ne peut concerner que les actes dans le cadre du rôle propre.

 

  • Cela sous-entend partager. Les binômes qui fonctionnent le mieux sont les vraies collaborations : répartition du travail selon les compétences, glissement (l’AS par délégation fait des actes infirmiers sous le regard de l’infirmier, et l’infirmier accepte de faire des actes aide-soignants pour le bien-être du patient). Accepter de donner à l’autre une partie de son activité, et accepter une partie de l’activité de l’autre.
  • S’inscrire dans un partenariat. Si je suis partenaire, je partage de la confiance, je fais confiance (s’il y a une « merdouille », on ne rejette pas la responsabilité sur l’autre, notion de responsabilité collective). On ne segmente pas non plus la communication, on partage sur tout.
  • De l’interdépendance.
  • La notion d’équipe. Une équipe est composée de personnes qui partagent une même conception du soin, et qui collaborent. Collaborer c’est aussi enrichir.

 

Coopérer c’est travailler pour. La coopération s’inscrit dans un projet construit autour de valeurs. Partage de tâches entre les différents acteurs, et mise en commun par juxtaposition du travail de chacun. Chacun a une part bien définie du travail à réaliser, les interactions se limitent  à l’organisation, la coordination et le suivi de l’avancement.

  • Cela sous-entend partager des valeurs. Chacun a une spécificité dans les actes et dans l’organisation, mais on peut remplacer un collègue absent. C’est travailler ensemble, non coordonner le travail de chacun.
  • Faire confiance.

 

 

Les différentes théories

 

Les théories de l’échange : la collaboration est un moyen de maximiser ses bénéfices. Je m’associe à quelqu’un car cela me permet d’aller plus vite pour travailler, d’avoir des meilleurs résultats (qualitatifs et quantitatifs).

 

Les théories de l’attraction considèrent la collaboration comme le moyen de rapprochement des individus par les valeurs, l’homogénéité/hétérogénéité, la congruence des buts. On s’associe parce qu’on s’aperçoit qu’on partage des valeurs et une conception des soins identiques.

 

Les théories relationnelles et structurelles perçoivent la collaboration à travers le prisme du pouvoir et des conflits, prenant source dans la diversité des valeurs des individus et des groupes, de leurs buts et de leurs ressources. Quel que soit le groupe social, il est inéluctable qu’on doit s’associer aux autres :

  • Soit relationnellement : on entre dans une sphère affective qui nous garantit une sécurité, une stabilité, une légitimité dans le groupe. Le pouvoir est la capacité potentielle dont dispose un groupe ou une personne pour en influencer d’autres dans un système donné.
  • Soit structurellement (ou substantiellement) à titre de survie et pour se mettre à l’abri des conflits. Le pouvoir est une substance qui se détient, la gestion du pouvoir permet à un système de réaliser ses buts.

 

Les théories du modeling soutiennent que la collaboration est induite par les processus d’apprentissage social. La façon dont on va collaborer est liée à la façon dont on a appris à tenir notre place dans le groupe sociale (éducation, parcours professionnel, mode d’apprentissage, entrée dans le monde professionnel). Façon dont on a été formaté socialement, au travers des trois grandes institutions : famille, travail, école. Les comportements de collaboration naitraient de la pression des individus, du groupe et de l’organisation à travers la création de normes et de valeurs.

 

 

Autres concepts

 

Pouvoir : modalité d’influence du comportement des individus. Capacité que l’on a à influencer le comportement d’individus. Inhérent à la collaboration.

 

Autorité :

  • Autorité hiérarchique : capacité à contraindre, par une position hiérarchique dans une organisation, les individus à agir (je suis le chef donc tu obéis).
  • Autorité fonctionnelle : capacité à contraindre, du fait d’une fonction et d’un statut dans une organisation, les individus à agir. Dans une collaboration, on oublie la hiérarchie au profit du patient ; on est plus dans une logique de compétences que dans une logique professionnelle. « Ouverture de sphères » basée sur la compétence.

 

Compétence : capacité à mettre en œuvre un ensemble de ressources (connaissances techniques, intellectuelles, attitudes) pour répondre à une situation professionnelle précise dans un contexte particulier.

 

Équipe : association d’individus dans un contexte professionnel afin de répondre à l’objectif posé par l’organisation. La nature de l’équipe est influencée par l’organisation (discours de l’institution dans laquelle on est) et par l’objectif (accompagner des personnes en fin de vie par exemple).

 

Organisation : représentation abstraite des relations hiérarchiques d’une structure. Modélisation des rapports hiérarchiques.

  • Direction (en haut) à Cadres (supérieur ou non) / responsables à Chaque responsable a des individus/agents ou équipe.
  • Responsable « + » : les ressources humaines par exemple, qui travaillent pour plusieurs institutions.

 

Activité : actes professionnels posés afin de répondre aux exigences de résultat demandé par l’organisation.

 

Rôle : manière d’agir et d’être que les individus assument au moment précis où ils réagissent à une situation donnée, dans laquelle d’autres individus ou objets sont engagés.

 

 

Les facteurs influençant la pratique de la collaboration

 

Les facteurs interactionnels dépendent :

  • Les relations interpersonnelles.
  • La volonté à collaborer.
  • La confiance mutuelle.
  • La communication : être en capacité de donner l’ensemble des informations pertinentes.
  • Le respect.

Les facteurs organisationnels dépendent du contexte de travail
 :
  • Structure organisationnelle.
  • Philosophie de l’organisation (projet d’établissement).
  • Support administratif.
  • Ressource et mécanisme de coordination.
  • Ressource et mécanisme de communication.


Les facteurs structurels dépendent de facteurs externes
 :

  • Système sociale.
  • Système culturel.
  • Système professionnel.
  • Système éducatif.

 

 

Les outils de collaboration

 

Les outils collaboratifs :

  • Le projet : de l’institution, du service, du patient.
  • La poly compétence : personne capable de se mettre dans n’importe quelle équipe, et de collaborer avec elle.
  • Les SIRH : intranet, logiciel lotus, ptah. Manière de gérer la communication : dossier patient, planning, coordonnées du personnel.
  • Le dossier du patient.

 

Éléments prégnants de la logique de professionnalisation et de collaboration

(Dr D’Amour, l’action collective au sein de l’équipe).

 

Logique de la professionnalisation

Logique de la collaboration

Vision mécaniste de la personne.

La personne est perçue comme un ensemble de parties. La situation est objectivée.

La personne est non participante.


On privilégie l’autorité, le pouvoir, l’expertise, la spécialisation.

Taxinomie rigide du pouvoir.

Approche centrée autour des territoires professionnels.

Les frontières sont étanches.

Relations entre les professionnels qui sont parallèles, cumulatives et non-interactives.

On vise le contrôle, régulation d’un marché pour les services techniques.

Vision humaniste de la personne.

La personne vue comme un être biopsychosocial en interaction avec son milieu.

Reconnaissance du droit à l’auto-détermination de la clientèle.

On privilégie le partage et l’intégration des savoirs et des pratiques.

Intégration des savoirs, reconnaissance de la complexité.

Approche centrée sur la clientèle.

Partage des zones d’intervention.

Partenariat interactif, intersubjectif qui permet une meilleure interprétation.

On vise l’approche globale et participative.

 

 

Les partenaires de la santé

 

Avec qui collaborons-nous ?

  • Les partenaires institutionnels : ARS (ressource incontournable, « inspection du travail » dans le privé), ministère, région (elle alloue des moyens pour des populations avec qui on peut être amené à travailler), département, institution scolaire, institution pour les personnes porteuses d’un handicap. Connaissances nécessaires pour certaines prises en charge, pour le cas où l’on doit remplir un dossier pour telle institution.
  • Les partenaires paramédicaux.
  • Les partenaires médicaux : médecin de référence (dans l’institution), médecin de ville et médecin spécialiste (transmission d’informations).
  • Les partenaires autres : proches.

 

 

 

Illustration de la collaboration dans divers lieux d’exercice

 

Établissement X

  • Le contexte :

o   Légal.

o   Positionnement de la structure dans le paysage médico-social.

o   La population des usagers.

 

  • L’organisation professionnelle :

o   Les différents professionnels.

o   L’organisation du travail : les liens hiérarchiques, les liens de collaboration/coopération (liens fonctionnels).

 

 

EPHAD : établissement d’hébergement pour personne âgée dépendante

 

  • Le contexte :

o   Légal : maison de retraite, accueil de personne autonome à très dépendante, matériel adapté, spécifique, « lieu de vie médicalisé » (objets personnels). Créé pour correspondre au vieillissement de la population, et pour répondre à des besoins spécifiques au regard des maisons de retraites (personnels formés). Dans le privé, un capital garantit l’activité (actionnaires).

o   Positionnement de la structure dans le paysage médico-social : univers concurrentiel.

o   La population des usagers : notion de dégradation (population plus âgée, plus dépendante, polypathologie).

 

  • L’organisation professionnelle :

o   Les différents professionnels : directeur, médecin référent, médecin de ville, kiné, psychologue, assistante sociale, IDE, AS, maitresse de maison, lingère, famille.

o   L’organisation du travail : les liens hiérarchiques, les liens de collaboration/coopération (liens fonctionnels).

 

 

IME (institut médico-éducatif)

  • Le contexte :

o   Légal : créé en 1989, accueil d’enfants et d’adolescents (voire jeunes adultes) ayant des troubles cognitifs et sensoriels. Théoriquement : autiste, psychotique, troubles du comportement. En réalité : les « grands » autistes, psychotiques et troubles du comportement (les autres sont dans les établissements scolaires classiques). À l’origine, à l’initiative des parents ; les IME dépendent à 95% des réseaux associatifs. Spécificité : donner aux enfants les capacités d’intégrer une scolarité normale, d’avoir un apprentissage.

o   Positionnement de la structure dans le paysage médico-social.

o   La population des usagers.

 

  • L’organisation professionnelle :

o   Les différents professionnels : directeur, pédiatre, pédopsychiatre, kiné, psychologue, assistante sociale, IDE, AS, maitresse de maison, lingère, famille, éducateur spécialisé, ergothérapeute, psychomotricien, orthophoniste, professeur de écoles, moniteur éducateur.

o   L’organisation du travail : les liens hiérarchiques, les liens de collaboration/coopération (liens fonctionnels).

 

 

SSIAD (service de soins infirmiers à domicile)

  • Le contexte :

o   Légal.

o   Positionnement de la structure dans le paysage médico-social : travail en réseau.

o   La population des usagers : malade chronique, handicap temporaire ou définitif, personne âgée, … et tout le monde.

 

  • L’organisation professionnelle :

o   Les différents professionnels : directeur, médecin de ville, assistante sociale, IDE, AS, famille, kiné, psychologue, psychomotricien, aide moniteur éducateur, service de repas à domicile, service de la mairie, conseil général, auxiliaire de vie.

o   L’organisation du travail : les liens hiérarchiques, les liens de collaboration/coopération (liens fonctionnels). L’IDE coordonne l’ensemble des sphères.

 


Date de création : 02/09/2012 @ 09:53
Dernière modification : 02/09/2012 @ 09:53
Catégorie : UE3.3 S5 - Rôles infirmiers, organisation du travail et interprofessionnalité
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