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01 - Physiopathologie de la douleur (UE2.11 S5 - Pharmacologie et thérapeutiques)

UE2.11 S5 – Pharmacologie et thérapeutiques

Physiopathologie de la douleur

 

 

31/08/2012

 

 (j'vous conseille d'aller chercher des schémas sur le net)

TYPES DE DOULEUR

 

L’Association Internationale pour l’Étude de la Douleur (IASP) définit ainsi la douleur : « la douleur est une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable liée à des lésions tissulaires réelles ou potentielles ou décrites en termes de telles lésions. »


Douleur nociceptive :

 

Douleur neurogène (ou neuropathique) :

 

La sensibilité est ascendante, l’inhibition est descendante.

 

 

VOIES ASCENDANTES DE LA DOULEUR

 

Organisation de la sensibilité

 

L’information remonte des récepteurs périphériques jusqu’à la moelle.

Les fibres A-delta et C (premier neurone), spécifiques de la douleur, sont activées par des mécanismes thermiques et chimiques (voie nociceptive et thermique). Elles transmettent l’information à la moelle épinière, qui la transmet à son tour au tronc cérébral vie le FST (deuxième neurone). Le thalamus transmet ensuite l’information au cortex cérébral.

 

Mécanismes périphériques = stimulus douloureux en périphérie.

Les nocicepteurs, ou récepteurs de la douleur, sont des terminaisons nerveuses sensibles aux stimulations douloureuses. Ce sont des terminaisons libres : petites fibres très fines situées essentiellement dans la peau (surtout dans l’épiderme et dans le derme) ; il y en a aussi dans le système articulaire et dans les tendons.
Les mécanismes périphériques activent les terminaisons nerveuses (coup de marteau, lésion vraie d’un nerf, etc.),  et les influx nerveux véhiculant le message cheminent dans les nerfs sensitifs vers la moelle épinière.

 

En périphérie, afflux de mastocytes, de GB autres … et libération de substances activatrices de l’inflammation (substance P, glutamate) qui excitent d’autant plus les neurones des mécanismes périphériques de la douleur.

Antalgiques classiques pallier 1 + anti-inflammatoires == traitement de première intention.

Douleurs aiguës = de types inflammatoires. C’est un message d’alerte à il faut faire quelque chose.

 

Le neurone périphérique envoie le message « douleur » de la périphérie jusqu’à la corne postérieure de la moelle.

Les neurofibrilles de la douleur font synapse avec des neurones dans les cornes dorsales de la moelle épinière. L’influx nerveux provoque la libération de substance P, le neuromédiateur de la douleur, dans la fente synaptique. D’autres neurones peuvent arriver pour contrer la douleur (mécanismes inhibiteurs par les fibres discriminatives), dans la corne dorsale de la moelle. Système inhibiteur le plus puissant.

 

Le neurone médullaire prend le relais, il croise immédiatement la ligne médiane et s’organise ensuite en deux faisceaux spinothalamiques distincts qui remontent le long du tronc cérébral jusqu’au thalamus.

Le thalamus joue un rôle principal dans la douleur, c’est le premier filtre = gros filtre de la sensibilité. Il recueille l’ensemble des informations concernant la douleur et autre sensibilité (tactile, thermique, etc.).

 

Les neurones thalamo-corticaux se terminent :

Le FST transmet le message au cortex sensitif (aire pariétale : cortex d’arrivée des fibres de la sensibilité) et projette vers l’hypothalamus (troubles neurovégétatifs), le cortex frontal ou préfrontal (réaction motrice) et le cortex de l’insula (aire limbique : cortex primaire d’émotivité à composante émotionnelle). À ce moment, l’information douloureuse est extrêmement gênante pour l’individu (souffrance). Phénomène de douleur chronique. Les méthodes thérapeutiques ne seront pas les mêmes. Certaines douleurs ne sont pas transmises au cortex.


VOIES INHIBITRICES DE LA DOULEUR

 

Quatre systèmes inhibiteurs principaux : gate-control (fibre latérale), formation réticulée (périaqueducale ++), thalamus, cortex.

Les neurones inhibiteurs sont gaba : liorésal.

 

Le Gate-control (théorie de la porte) = inhibition par les grosses fibres latérales.

 

Les grosses fibres sensitives discriminatives ascendantes croisent la ligne médiane :

 

Elles remontent rapidement vers le tronc cérébral, permettent en retour à la collatérale de se lier à la synapse du premier neurone. Cette collatérale vient inhiber le neurone de la douleur par deux types de neurotransmetteur : le gaba (Liorésal, active l’inhibition) et l’endorphine (= morphine naturelle). Ces deux systèmes interagissent et se potentialisent.

 

Dans le tronc cérébral

On a un certain nombre de centre inhibiteur de la douleur.

o   Fonction d’éveil et de conscience (dans le coma végétatif c’est la réticulé qui est atteinte)

§  Activation végétative : poussée hypertensive, ou hypotensive. Plus la douleur est intense, plus on est dans le système hypotension, « blanc », etc.

o   Régulation du tonus.

§  Lorsqu’elle est activée par une douleur, il peut y avoir un phénomène de spasme (contraction musculaire, crispation). Benzodiazépines = inhibiteurs de la réticulé, action sur ce système.

o   Régulation de la douleur.

§  Voie descendante de la réticulé (voie dorso-latérale) sécrétant de la sérotonine (= antidépresseurs agissent à cet endroit). Cercle vicieux douleur-dépression. Les antidépresseurs sérotoninergique ont un intérêt vrai dans la douleur, ils sont souvent prescrit comme antalgiques.

 

 

 



Les cortex

o   Transmet des endorphines gaba.

 

Implication du cortex cérébral

o   Organisation somatotopique.

o   Dépend du thalamus latéral.

o   Composante discriminative et de décodage = localisation, intensité, type, etc.

 

o   Aires corticales sensorielles et associatives.

o   Dépend du thalamus médian.

o   Réaction émotionnelle et cognition (les gens raisonnent sur leur douleur : pourquoi, cause ?)

§  Pas de corrélation entre traumatisme initial et intensité de la douleur.

§  Expliquer que la douleur est une maladie chronique, que ce n’est pas très grave.

 

o   Processus de mémorisation, apprentissage.

o   Dépend du thalamus médian.