COURS IFSI

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04 - Les cancers digestifs : côlon, rectum, estomac, oesophage (UE2.9 S5 - Processus tumoraux)

UE2.9 S5 – Processus tumoraux

Les cancers digestifs

 

 

5/09/2012

 

 

CANCER DU COLON

 

Essentiellement côlon gauche, mais de plus en plus côlon transverse et côlon droit (Amérique, Europe, Asie). Cause : longévité, alimentation.

Paroi : muqueuse, sous-muqueuse, musculeuse, séreuse.

 
1.     Généralité

 

Épidémiologie

 

Facteurs de risque

o   Polypose adénomateuse familiale.

o   Syndrome de Lynch = syndrome du cancer colique héréditaire sans polypose.

 

 

Histoire de la maladie

Cancérogenèse longue multi étape avec acquisition de mutations :

o   Polype : tumeur souvent bénigne, généralement pédiculée, qui se développe sur les muqueuses des cavités naturelles de l’organisme (côlon, estomac, rectum, utérus, nez, larynx).

o   Le polype peut dégénérer et évoluer vers un cancer. Née de la muqueuse, la tumeur envahit successivement les autres couches de la paroi recto-colique, puis les organes de voisinage (ganglions, graisse péri vasculaire, vaisseaux sanguins, etc.).

o   Par voie lymphatique : ganglion de Troisier.

o   Par voie hématogène : essentiellement hépatique puis pulmonaire (autres : péritoine, os).


Lien et risque avec les polypes
 :

o   90% des polypes.

o   Bénins.

o   Habituellement < 0,5cm, surtout au niveau du recto-sigmoïde, surtout en 50 et 70 ans.

 

o   10% des polypes.

§  90% sont petits et peu de potentiel de malignité.

§  10% sont plus gros > 1cm : 10% cancéreux.

§  3 types : tubulaires, tubulo-villeux, villeux.

 

o   Pédiculé : reliés à l’organe par un axe conjonctif revêtu de muqueuse.

o   Sessile : peu saillant.

 

 

 2.     Bilan clinique

 

Circonstances de découverte :

 

Examen clinique :

 

 3.     Bilan paraclinique

Diagnostic positif :

o   Acte médical sous anesthésie général. Diagnostic et thérapeutique.

o   Rapide : 15 à 30 minutes.

o   Complications rares.

Classification :

Stade

TNM

Extension tumorale

0

Tis N0 M0

Carcinome in situ (atteinte muqueuse sans extension à la sous-muqueuse).

1

T1 N0 M0

Atteinte sous-muqueuse.

1

T2 N0 M0

Atteinte musculeuse

2A

T3 N0 M0

Atteinte sous-séreuse.

2B

T4 N0 M0

Atteinte séreuse (péritoine) et/ou envahissement des organes de voisinage sans métastase ganglionnaire.

3A (T1, T2)

ou B (T3, T4)

Tout T N1 M0

Atteinte de 1 à 3 ganglions régionaux.

3C

Tout T N2 M0

Atteinte d’au moins 4 ganglions.

4

Tout T Tout N M1

Métastases (y compris atteinte ganglionnaire iliaque).

 

 4.     Traitements

 

Prévention

o   Coloscopie à 3 ans, puis 5 ans après si elle est normale.

o   Coloscopie à 45 ans, ou 5 ans avant l’âge au diagnostic du cas index.

o   Puis contrôle à 5 ans si coloscopie normale.

 

Traitement curatif

o   Exérèse colique segmentaire de la tumeur avec des marges de côlon sain.

o   Ablation des différents relais ganglionnaires.

o   Résection des métastases.

o   Résection en bloc si envahissement des organes de voisinage.

Suivi régulier : coloscopie à 3 mois, 1 an, puis tous les 3 ans + test hemoccult tous les 2 ans.

 

o   Indication : diminuer le risque de récidive des cancers avec envahissement ganglionnaire opérés.

o   Schéma FOLFOX : 5FU en bolus et perfusion continue + acide folinique + oxaliplatine administré en 2h en début de cure.

o   Cure de 48 heures, tous les 14 jours pendant 6 mois.

 

o   Cancer non résécable, bon état général.

 

 

 

CANCER DU RECTUM

 

Segment terminal du tube digestif, faisant suite au côlon sigmoïde.

60% des cancers colorectaux.

 

 1.     Bilan clinique

 

Circonstances de découverte :

 

Interrogatoire :

 

Examen clinique :

 

 2.     Bilan paraclinique

 

Anatomopathologie

 

Bilan locorégional :

 

Bilan d’extension :

 

Bilan général

 

 3.     Traitement

 

Prévention secondaire :

 

Curatif : chirurgie, radiothérapie, chimiothérapie.

 

Chirurgie +++ :

 

Radiothérapie :

 

Traitement palliatif :

 

 

 

 

 

 

CANCER DE L’ESTOMAC

 

 1.     Généralités

 

Épidémiologie

 

Facteurs prédisposants

o   Fruits et légumes protecteurs.

 

Lésions précancéreuses

 

 2.     Anatomopathologie



85% : adénocarcinomes.

Forme histologique particulière : lymphomes, léiomyosarcomes, sarcome stromal.

 

Histoire naturelle

 

 3.     Diagnostic clinique

 

Signes révélateurs

 

Examen clinique : le plus souvent normal.

 

 4.     Examens complémentaires

 

Histologique : endoscopie œsophagienne + biopsie pour l’examen anatomopathologique.

 

Radiographie de l’estomac : type de lésion (forme bourgeonnante, ulcérée ou infiltrante).

 

Bilan d’extension :

 

Classification TNM : peu utilisée.

 

 5.     Traitement

 

Chirurgie +++ :

 

Complications postopératoires :

Radiothérapie :

o   Curage ganglionnaire insuffisant, envahissement ganglionnaire, tumeur atteignant la séreuse.

 


Organes à risque : foies, reins, intestin grêle, moelle épinière

 

Traitement palliatif :

 

 6.     Pronostic

 

Globalement mauvais, surtout si envahissement ganglionnaire : 20% de survie à 5 ans, contre 60 à 80% en l’absence d’envahissement ganglionnaire.

Les malades non opérés ont une survie nulle à 5 ans.

 

 

 

 

 

CANCER DE L’ŒSOPHAGE

 

 1.     Généralités

 

Épidémiologie :

 

Anatomopathologie : deux histologies différentes.

 

Facteur de risque :

 

Histoire naturelle :

 

 2.     Bilan clinique

 

Circonstances de découverte :

 

3.     Bilan paraclinique

 

Bilan positif :

 

Bilan locorégional + recherche de fragilités (cirrhose, bronchite chronique).

 

Bilan d’extension métastatique

 

Bilan pré-thérapeutique pour patient opérable (= bilan général) :

 

Classification :

 

 4.     Traitement

 

Toujours discuté en comité multidisciplinaire de cancérologie après réalisation d’un bilan pré-thérapeutique (stade de la tumeur en fonction de sa taille, de la présence ou non d’adénopathies et/ou de métastases).

 

Chirurgie +++ :

 

Radiothérapie - chimiothérapie :

 

Toxicité aiguë :

o   Alimentation peu irritante (épice, OH, tabac).

o   Surveillance hebdomadaire du poids.

o   Grade 1 : simple gène à type d’accrochage des aliments, pansement gastriques, anesthésiants locaux.

o   Grade 2 : perte de poids.

o   Grade 3 : nutrition entérale par sonde.

o   Grade 4 : hospitalisation pour alimentation parentérale.

o   Autres symptômes : toux, érythème cutané.

 

Chimiothérapie :

 

Curiethérapie :

 

Traitement palliatif :

 

 5.    Suivi

 

Recherche de signes évocateurs de récidive :

o   RT-CT : à 3 mois, tous les 6 mois pendant 2 ans.

o   Chirurgie : à 6 mois.

 

 

 

 

QUALITE DE VIE

 

Informer sur les effets des traitements, inviter à poser des questions.

Angoisse à la fin du traitement : pas inhabituelle, visites médicales régulières, aide de soutien psychologique.

Parler du cancer, des traitements : libérateur, permet aux proches de comprendre la situation.

L’échange permet de : briser la solitude, connaitre différentes pistes de prise en charge thérapeutique.

Aspects relationnels, les proches : les informer pour les préparer et leur permettre d’anticiper les changements (diminutions des forces physiques et psychiques, aspect).