Présentation

Fermer UE1.1 S1 - Sociologie, psychologie, anthropologie

Fermer UE1.1 S2 - Psychologie, sociologie, anthropologie

Fermer UE1.2 S2 - Santé publique et économie de la santé

Fermer UE1.2 S3 - Santé publique et économie de la santé

Fermer UE1.3 S1 - Législation, éthique, déontologie

Fermer UE1.3 S4 - Législation, éthique, déontologie

Fermer UE2.01 S1 - Biologie fondamentale

Fermer UE2.02 S1 - Cycles de la vie et grandes fonctions

Fermer UE2.03 S2 - Santé, maladie, handicap, accidents de la vie

Fermer UE2.04 S1 - Processus traumatiques

Fermer UE2.05 S3 - Processus inflammatoires et infectieux

Fermer UE2.06 S2 - Processus psychopathologiques

Fermer UE2.06 S5 - Processus psychopathologiques

Fermer UE2.07 S4 - Défaillances organiques et processus dégénératifs

Fermer UE2.08 S3 - Processus obstructifs

Fermer UE2.10 - Infectiologie, hygiène

Fermer UE2.11

Fermer UE2.11 S3 - Pharmacologie et thérapeutiques

Fermer UE2.11 S5 - Pharmacologie et thérapeutiques

Fermer UE2.8 S3 - Processus obstructifs

Fermer UE2.9 S5 - Processus tumoraux

Fermer UE3.1 - Raisonnement et démarche clinique infirmière

Fermer UE3.2 S3 - Projet de soins infirmiers

Fermer UE3.3 S3 – Rôles infirmiers, organisation du travail et interprofessionnalité

Fermer UE3.3 S5 - Rôles infirmiers, organisation du travail et interprofessionnalité

Fermer UE3.5 S4 - Encadrement des professionnels de soins

Fermer UE4.2 - Soins relationnels

Fermer UE4.3 S4 - Soins d'urgence

Fermer UE4.4 - Thérapeutiques et contribution au diagnostic médical

Fermer UE4.4 S4 - Thérapeutiques et contribution au diagnostic médical

Fermer UE4.4 S5 - Thérapeutiques et contribution au diagnostic médical

Fermer UE4.5 - Soins infirmiers et gestion du risque

Fermer UE4.5 S4 - Soins infirmiers et gestion du risque

Fermer UE4.7 S5 - Soins palliatifs et fin de vie

 ↑
Technique

Fermer UE1.1

 ↑
Recherche



 ↑
Webmaster - Infos
 ↑
Visites

   visiteurs

   visiteurs en ligne

 ↑
Calendrier
 ↑
Préférences

Se reconnecter
---

Votre nom (ou pseudo) :

Votre code secret


 Nombre de membres 7050 membres


Connectés :

( personne )
 ↑
UE1.1 S1 - Sociologie, psychologie, anthropologie
Anthropologie

UE1.1 – Psychologie, sociologie, anthropologie

Anthropologie

 

« Toute situation de soin est une situation anthropologique, ie qui concerne l'homme inséré dans son environnement, tissé de toutes sortes de liens symboliques ; aussi l'approche anthropologique paraît-elle la démarche la mieux adaptée pour découvrir les personnes soignées et rendre significatives les informations qu'elle contient. »

 

I - Maladie, santé : interprétation culturelle et sociale

 

Qu'est-ce que la maladie ? C'est un dysfonctionnement, une altération, un affaiblissement plus ou moins grave, qui entraîne souffrance, douleur, handicap, mal-être, qui demande l'intervention d'un tiers (médecin, soignant, autre).

 

La manière de vivre la maladie renvoie à des univers :

  • individuel : système de croyances, représentations

  • collectif : systèmes de croyances, normes, valeurs, représentation

 

Questions issues du travail de groupe :

  • Peut-on prendre en charge une personne qui a une culture et une religion différente ?

  • Comment faire pour réagir face à une personne qui refuse d'être soignée ?

  • Est-il possible de s'adapter à toutes les situations ?

  • Quand quelqu'un se plaint mais ne présente pas de symptôme, est-il considéré comme malade ?

 

Maladie, représentation anthropologique :

  • Modèle exogène : la maladie vient de l'extérieur, elle vient d'un élément extérieur au malade (symbolique ou réel). Cet élément peut prendre l'apparence d'une personnalité humaine. La maladie frappe comme une faute ou un malheur à expier, d'où des rituels thérapeutiques afin de chasser l'intrus (soins traditionnels et modernes).

  • Modèle endogène : la maladie vient de l'intérieur. Le malade détient en son sein la maladie. Conception traditionnelle comme moderne dans le cas de pathologies relevant de la génétique.

  • De ce fait, soigner et traiter est-ce soustraire ou additionner ?

  • Modèle allopathique : la médecine des contraire comme les antibiotiques, la chirurgie.

  • Modèle homéopathique : la médecine des semblables.

 

Modèle exogène

Modèle endogène

Thérapie soustractive

Comportementaliste

Maladie étrangère au malade

Guérison par extraction

Le rationnel

Champ du biomédical

Allopathie (antibiotique, neuroleptique)

Thérapie additive

Psychanalyse

Maladie présente dans le malade

Guérison par réactivation

L'irrationnel

Le champ du socio-médical

Homéopathique (cure psychanalytique, remèdes homéopathiques)

 

Modelage culturel de la maladie :

  • La douleur : le rapport à la douleur et ses manifestations sont liés à la culture dans laquelle l'individu a été éduqué.

  • La discrimination des symptômes : le rapport au corps et la lecture corporelle dans laquelle ont été éduqués les individus permettent une forme de manifestation de la maladie, tout en sachant qu'elle est rapportée à certains organes au détriment d'autres.

 

Le sens du mal :

  • Les représentations sociales de la santé et de la maladie se construisent à travers des notions et valeurs auxquelles les membres de la société donnent forme et sens en lien avec leurs expériences individuelles, et sur lesquelles vont s'élaborer une réalité sociale collectivement partagée.

  • Ainsi le malade se définit par rapport à des critères sociaux de la maladie – invalidante, inactivité, activité sociale, participation / exclusion sociale.

  • Ainsi c'est par rapport à ces notions qui expriment les relations sociale de la personne à son milieu que se définit le sens même de l'expérience du malade et les orientations de son comportement.

  • « Le syndrome méditerranéen », un cas non anthropologique.

  • Interrogeons le triptyque anthropologique : connaissance médicale, savoir individuel, savoir fantasmé.

 

II – Soin, soigner et/ou traiter

 

Le soin, une affaire intime :

  • L'auto soin : tout individu depuis sa naissance est inscrit dans un processus de transmission du rapport au corps dans le cadre du soin à celui-ci.

      • Le soin du corps : hygiène (le propre et le sale), l'entretien cheveux et ongles, l'alimentation (habitudes alimentaires, qui nous restreignent dans nos choix).

        Le soin dans le rapport au corps à l'hôpital doit prendre en compte que tout le monde est en capacité de le faire. La notion de pudeur n'est plus garantie (même si la porte et la fenêtre sont fermées, le soignant est présent, visite du médecin, de l'interne, …). L'intimité, ce n'est pas seulement pouvoir cacher son enveloppe corporelle, ça concerne aussi ce qui est vu, dit, …

      • Les soins de l'âme :

        • la purification : vivant ou mort, l'eau enlève les mauvaises pensées, les mauvais actes. En Égypte par exemple le hammam sert à se purifier. Purification de l'enfant dans certaines cultures, purification avant le mariage, purification dans le Gange pour les Hindouiste, … Cela peut expliquer que certains patients refusent d'être lavé par un tiers, car c'est un acte important pour eux, symbolique.

        • La putréfaction : laisser pourrir un corps

        • Le retournement : les corps sont déterrés, relavés, enveloppés dans un nouveau linceul, …

        • L'alimentation : des aliments nettoient le corps. En Mauritanie, les jeunes filles sont purifiée en prenant de l'huile qui permet de tapisser l'estomac et donc d'éviter toute irritation + imperméabilité pour ne pas intoxiquer le reste du corps. Puis elles boivent du lait. Après ce régime assez drastique, elles sont engraissée, elles sont alors purifiées et prêtes à se marier. L'alimentation fait partie de l'hygiène corporelle.

      • Approche éducative :

        • Maîtriser son corps : de manière physiologique, ou par la maîtrise d'un attribut. Être capable de ne pas écouter son corps (fatigue, sommeil), apprendre à se mouvoir, à se comporter correctement selon les codes de notre groupe (comportement adéquat), marcher avec des chaussures.

        • Prévenir : pourquoi ? Même si on nous a inculquer certaines pratiques, on ne comprend pas toujours pourquoi. On mange pour ne pas être dénutris, … on ne prévient pas sans rien.

 

Prendre soin :

  • Le soin et la sphère relationnelle : tout ensemble de soins relève de la sphère familiale, intime et relationnelle. Ils s'inscrivent dans la continuité de la transmission et des cycles de la vie. L'autre est un intime (il fait partie du cercle des initiés qui partage les mêmes pratiques que nous).

      • Nursing : au Maroc par exemple, lorsque le malade arrive à l'hôpital, il vient avec plusieurs personnes, la famille s'occupe de tout (toilette, lavage du linge, …). Le seul moyen de participer, c'est d'apporter son aide.

      • Régime alimentaire : faire comprendre de l'importance du régime (sans sel, …) sans pour autant refuser la nourriture « de la maison ».

  • Le soin administré par un professionnel. Le soin du professionnel intervient quand l'individu devient malade, patient, et qu'il a besoin de l'autre (en tant que professionnel de la santé) pour maintenir sa santé. Le professionnel pourvoit aux déficiences du patient (si la personne est capable de se laver, de manger seul, … on ne le fait pas à sa place) et répond aux exigences curatives (traitement). N'être là que pour ce que le patient n'est pas capable de faire, non se substituer à lui.

 

Situation à observer (particulier) → ethnographie, description des situations anthropologique → ethnologie, recherche du sens des particularités observées → anthropologie, regroupement des ensemble suivant des invariants anthropologiques (le général).

 

III – Le corps porteur de sens

 

Les langages du corps

  • Le corps et ses métaphores. Le corps est un moyen d'expression d'un rapport au monde (symbolisme, proverbe, …). On a un organe primordial, le cœur ; on inscrit notre rapport au corps par rapport à ce que nous a appris l'histoire : lorsque le cœur cesse de battre, on meurt. Notre corps est une machine ayant des fonctions (les organes), il y a une hiérarchie des organes (primauté du cœur). Lecture mécanique et organique du corps (« machine » usée, cassée, …), lecture orientale plus centrée sur l'équilibre à maintenir.

  • Le corps et le quotidien : les mots employés dans le quotidien par les individus désignent leur rapport au corps et donc leur distance avec celui-ci (tabou, interdit, non dit, licite, …). Tabou de la main droite et de la main gauche : la main droite est la main noble, propre, et la main gauche est la main sale, symboliquement la main du diable (fourchette dans la main droite : trident du diable). Interdits corporels : on ne sort pas nu, on ne touche pas certaines parties. Non-dits : lorsqu'on coupe les ongles d'une personne noire, c'est un sacrilège de mettre les ongles à la poubelle, il faut qu'elle sache où par cette partie de son corps (si ses ongles arrivent dans les mains d'une personne mal intentionnée, elle est « maudite »).

  • Les signes du corps : le corps est un langage silencieux qui en dit plus que les mots, savoir lire les signes sur le corps (coloration de la peau, tache, bouton, posture, expression du visage, …). Les scarifications chez les personnes d'origine noire africaine (au niveau du visage, des bras, …) correspondent à un rituel de passage (passage à l'âge adulte par exemple), à un accouchement, … Les tatouages chez les vieilles femmes berbères correspondent à leur mariage, à leur accouchement, … La circoncision chez les juifs pendant les 5 premiers jours du jeune garçon (c'est une marque hygiénique pour les américains).

  • L'apparence de l'autre : l'éducation nous apprend à nous servir de notre corps selon des situations sociales données (expression des sentiments, d'éléments de personnalité, …). Discours de Sarkozy en Inde, tout le monde a applaudi, sauf un dignitaire indien qui est resté imperturbable, impassible (Bartes : Sarko s'est pris un four // autre lecture : on applaudit pas en Inde, c'est une marque de respect). Étude sur la marche des régiments : les Russes pourraient marcher comme les Français, et inversement, … mais ça ne fonctionne pas, c'est « ancré en eux ».

  • Le rapport à l'espace : tout individu conditionne le comportement de son corps en fonction de sa perception de l'espace (éducation des sens au niveau visuel, auditif, olfactif, kinesthésique, thermique). En France, on garde une certaine distance (on évite le touché), il y a par conséquent une discipline quand on monte dans le bus, quand on prend le train, … Aux USA pas de sens olfactif car tout à été fait dans les constructions pour enlever l'odeur.

 

« Dans l'usage de leur appareil olfactif, les américains sont culturellement sous-développés. L'usage intensif de désodorisants, l'habitude de désodoriser les lieux publics, ont fait des USA un pays olfactivment neutre et uniforme... Cette fadeur contribue à la monotonie des espaces et prive la vie quotidienne d'une source appréciables de richesse, ... »

 

Le langage des membres, organes :

  • Les mains : la main droite est investie d'une symbolique positive, à l'inverse de la main gauche, la « main du diable ».

  • Le cœur : organe des sentiments et de la vie, de la virilité

  • Les poumons

 

Entre esthétique et éthique :

  • Les normes de la beauté : le corps est l'instrument de la beauté, celle-ci s'inscrit différemment selon les époques et les lieux (construction culturelle et sociale).

  • La grosseur : le gros corps est un stigmate. La stigmatisation du gros repose sur un jugement esthétique et moral. En Inde, plus on est gros plus on est important, si on est gros c'est qu'on est riche et qu'on a de quoi manger, on se rapproche de la morphologie de Bouddha. En Égypte avant, suite à un accouchement une femme devait se gaver à longueur de journée pour pouvoir allaiter son enfant, cela faisait d'elle une bonne mère. La notion de TCA (anorexie, boulimie) est proprement occidentale, la société créé ses propres maladies.

 

Stigmate :

  • Le handicap : le handicap se lit sur le corps, qu'il soit physique ou mental. L'individu ayant un handicap est stigmatisé proportionnellement à la visibilité corporelle de celui-ci.

  • Le discrédit : le monde normal discrédite certain individu du fait de la visibilité de leur handicap (trisomique, aveugle, sourd, muet, …) en lien avec un rapport à l'ordre social et moral. Il agit de la même façon avec des individus qui ont un handicap peu ou pas visible telle une pathologie psychiatrique ou infectieuse (SIDA). Ces personnes sont discréditables.

 

 


Date de création : 27/01/2011 @ 22:46
Dernière modification : 15/06/2013 @ 16:41
Catégorie : UE1.1 S1 - Sociologie, psychologie, anthropologie
Page lue 20096 fois


Prévisualiser Prévisualiser     Imprimer l'article Imprimer l'article


react.gifRéactions à cet article


Personne n'a encore laissé de commentaire.
Soyez donc le premier !



^ Haut ^