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UE2.06 S2 - Processus psychopathologiques
01 Du normal au pathologique

Du normal au pathologique en psychologie

 

  • La frontière entre le normal et le pathologique est ténue et relative. Les critères d’appréciation en médecine sont objectifs, par contre en psychologie les pathologies qui affectent la vie relationnelle implique des systèmes de valeurs, on appelle ça un déterminisme symbolisme. Ça implique des impératifs socioculturels, des codes, des normes qui viennent conditionnées notre rapport aux autres, … tous ces critères d’appréciation sont subjectifs. Quelle maladie ? Comment ? Qui est malade et pourquoi il est malade ? Le défi de la normalité est très relatif.
  • Pour définir le plus objectivement possible la norme des conduites, on se réfère aux comportements habituels de la majorité des personnes, à la moyenne de leurs performances. Ça correspond à une sorte de normalité statistique. Cela pose la question de l’écart par rapport à la norme. Est-ce qu’on va considérer cet écart comme un « en plus » ou un « en moins » ? A-t’on à faire à un fou ou à un génie ? Question d’adaptation sociale, d’acceptation ou de rejet de l’individu.
  • La norme peut se définir en rapport à un modèle idéalisé, selon un principe idéologique, moral, esthétique, censé s’imposer à tous. Cette normalité idéale vient nous coordonner, au sein de nos sociétés, dans nos statuts, dans nos rôles, dans notre condition familiale, dans notre relation avec les autres. Cette normalité va résulter de l’équilibre entre nos souffrances et nos défenses.
  • La souffrance subjective ne se voit pas, elle n’est pas objectivable, elle peut être complètement masquée par des défenses, jusqu’au moment où vont émerger des troubles cognitifs (du jugement, du raisonnement, au niveau de la mémoire, …), des troubles psychosomatiques (lombalgies, vertiges, digestifs, cardiologiques), troubles dépressifs ou des troubles anxieux, des pathologies du surmenage. Il peut y avoir une rupture, une décompensation qui peut arriver brusquement.

  • Triangle de SIGAULT : les pathologies résultent d’une rupture entre l’égo, autrui et le réelle
    • Aliénation mentale : l’égo est coupé du réel et d’autrui. L’individu décompense, plonge dans la pathologie mentale, il est dans la dépression ou toute sorte de maladies psychiques, il devient fou, il délire seul.
    • Aliénation culturelle : l’égo et autrui sont coupés du réel. C’est la culture du groupe tout entier fait écran à la perception de la réalité. C’est le groupe ou le couple, voire la famille qui délirent. On retrouve ça dans les sectes, dans les hauts commandements, qui sont coupés du réel.
    • Aliénation sociale : l’égo est en prise avec le réel, mais n’est plus validé par autrui. Son travail n’est plus reconnu, voire même son travail est dénigré. L’individu n’est pas fou, il ne délire pas, du moins pas encore, mais c’est le contexte qui est fou, pathologique.

 

  • En psychopathologie on parle de normalité de structure. Pour être normal un individu devrait avoir vécu d’une manière satisfaisante tout au long du développement psychoaffectif. On a dû vivre les différentes étapes de la structuration de notre personnalité de manière satisfaisante, sans trop de heurte. Freud : Il n’y a pas de personnalité idéale, parfaitement structuré, on est tous plus ou moins névrosé. On a tous des traits qui s’apparente à telle ou telle pathologie, mais ne pas faire l’erreur de s’identifier à cette pathologie.
  • Il y a un cadre de référence qui nous permet de situer les problèmes afin de mieux les évaluer et après de mieux les traiter. Nous sommes tous différents dans la normalité ainsi que dans la pathologie. Chaque personne est normale à sa manière, c’est une question d’équilibre, voire même de double équilibre : intrapsychique entre toutes les instances du psychisme, intersubjectif entre soi et les autres, avec ses désirs personnel et les impératifs du contexte. Ce qui veut dire encore que la normalité est très relative car elle tient à la précarité de cette équilibre. La normalité d’une personne n’est jamais assurée, on peut brutalement être déstabilisé par des évènements douloureux, par une accumulation de déceptions, de contrariété insupportables, …
  • Place  importante de l’environnement, du passé individuel et collectif, … Toutes les conditions de vie agissent comme causes directes des conduites. Nous avons tous nos défauts et nos qualités, nos limites. Etre normal c’est savoir en tirer parti d’une façon satisfaisante. Nos insuffisances ne constituent pas un problème en eux-mêmes dès lors que l’on arrive à bien compenser. Il vaut mieux prendre conscience de nos insuffisances plutôt que de s’obstiner à ne pas vouloir les reconnaitre. Le déni est la plus mauvaise manière de s’en défendre. Etre normal c’est concilier ces possibilités avec les attentes des autres avec ses désirs, les impératifs sociaux.
  • Nous somme tout plus ou moins tiraillé par des désirs contradictoires, l’envie de se faire plaisir, de faire plaisir aux autres pour ne pas leur déplaire. Tout ça est un petit conflit, et le conflit est le moteur de la vie psychique. L’enjeu permanent de notre existence est de parvenir à des compromis satisfaisants pour ne pas se faire léser dans nos désirs intimes, pour ne pas compromettre notre relation avec les autres. Recherche des compromis avec les moyens dont on dispose, avec nos défenses. Tous les compromis ne sont pas satisfaisant : les personnes égocentriques pensent à leurs propres désirs au détriment de ceux de leurs proches, … On va de la convivialité à l’isolement, de la reconnaissance sociale à la marginalisation. A chacun de trouver le bon équilibre.
  • Il y a toute une différence entre le fou et le génie. Beaucoup de génie on échapper à la folie par la reconnaissance. Ça leur a évité l’aspect pathogène de la marginalisation, en leur lassant une place dans la société. L’enfermement dans la folie, avec tout le cercle vicieux du rejet social, du repli sur soi.
  • La normalité fonctionnelle repose sur un authentique compromis entre exigences pulsionnels, désirs, et contraintes sociales. S’aimer soi-même avec l’héritage de son passé, avec la marque des heureux et malheureux avènements, avec ses défauts et qualité, et faire de même avec les autres, les prendre comme ils sont. Etre en accord avec le monde qui nous entoure. Etre normal ce n’est pas ne pas avoir de problème. On a tous des problèmes, mais il s’agit de compenser ses insuffisances et réaliser des compromis. Etre normal ce n’est pas vouloir a tout prix être comme tout le monde, comme l’autre le  souhaite.
  • On ne décide pas d’entrer dans une pathologie, on ne décide pas d’être malade. Cependant on peut prévenir certains troubles, leur aggravation, c’est un aspect très important.
    • Par exemple si aujourd’hui vous êtes quelqu’un de soigneux, c’est une qualité fort apprécier, … si le trait s’accentue, on peut devenir petit à petit méticuleux, dans certains domaines d’activités c’est un atout mais dans d’autres ça peut devenir franchement agaçant. On est déjà dans la limite entre la qualité et le défaut, puis un degré de plus et on devient maniaque défaut contraignant, gênant pour les autres, puis un degré de plus et le trait se durci encore et on devient obsessionnelle, le symptôme se durci avec le temps.
  • Il y a une continuité entre le normal et le pathologique, c’est une question de degré. Le trouble est un constat de la vie quotidienne, il va nous dévoiler au regard d’autrui et également à nous-même. Les symptômes sont aussi des formations de compromis (réponse au conflit), mais ce sont des compromis insatisfaisants, malheureux. Ils ont aussi une fonction positive car ils permettent de fixer l’angoisse, ils procurent des bénéfices secondaires.

 

  • Dans la continuité entre normal et pathologique, il existe des zones intermédiaires : 
    • Les comportements qui relèvent de la psychopathologie de la vie quotidienne, évoqués par Freud comme des lapsus, des actes manqués.
    • Les compensations paradoxales, qui s’apparentent à des stratégies d’évitement, de fuite, ou la revendication d’une marginalisation, mal assumée.
    • Les délires qui préservent de la folie, des activités excessives de certaines allumés, de certains illuminés, les collectionneurs envoutés, les sportifs obsessionnels, les suicidaires, les adeptes d’un culturisme délirant.
  • En psychopathologie, il ne suffit pas d’objectiver le comment d’un conduite pour la comprendre, il n’existe pas un geste, un comportement, une émotion, une pensée, un troubles psychique  … qui n’est pas une cause psychique. Mais il faut en savoir les raisons, les véritables causes. La plupart des médecins, des psychiatres, agissent en aveugle, parfois  avec efficacité, avec le recours d’une substance chimique, … sans se préoccuper du devenir de la personne. Certains se focalisent sur la goutte d’eau qui fait déborder le vase, sans chercher à comprendre pourquoi le vase était déjà plein, déjà prêt à déborder ! On oublie que la personne était déjà en situation de trop plein.

 

 

 

 

 

 

 

 


Date de création : 31/07/2016 @ 14:04
Dernière modification : 31/07/2016 @ 14:06
Catégorie : UE2.06 S2 - Processus psychopathologiques
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