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UE2.06 S2 - Processus psychopathologiques
03 Les névroses

I - Personnalités de mode névrotique


  • Tout individu sain développe à la base une structure névrotique. Le sujet normal gère tant bien que mal tous les conflits internes entre Moi et Surmoi, les oppositions entre ses aspirations les plus profondes et les plus intimes, il arrive à gérer les contraintes imposées par son milieu de vie, les désirs des autres, les valeurs socioculturelles. La personnalité névrotique présente trois caractéristiques particulières : un Moi structuré, une conscience de ses troubles, des symptômes compréhensibles par rapport à son histoire de vie (logique entre évènements vécus et apparition des symptômes).
  • La personnalité névrotique devient pathologique lorsque ses capacités défensives sont dépassées, en regard des épreuves vécues durant son histoire, lorsqu’elle entraine une souffrance excessive, des restrictions importantes, surtout dans le champ de la communication avec les autres. Le névrosé peut garder longtemps secret ses symptômes. Une grande partie de l’énergie est employée dans le conflit au détriment des activités extérieures, le névrosé s’épuise.
  • La personnalité névrotique se développe au travers des différents stades : les pulsions vécues par l’enfant pendant les stades oral, anal, phallique et œdipien ont été réunies pour constituer une personnalité structurée. Le mode d’organisation du psychisme de la personnalité névrotique s’articule autour du complexe d’Œdipe (reconnaissance et acceptation de la différence des sexes et des générations, avènement d’une sexualité génitale). Dans les névroses de l’adulte, la fixation inconsciente aux figures parentales entravent la vie sexuelle génitale qui reste fortement culpabilisée (le vieux garçon obsessionnel qui vit avec ses parents, la jeune fille hystérique qui vient cultiver une relation passionnelle ambiguë avec ses parents).
  • Articulation entre instances psychiques : le névrosé est en quelque sorte victime d’un surmoi tyrannique, le Moi subit de fortes exigences de la part du Surmoi pour combattre les pulsions venant du Ça. Cela peut amener une tendance à contrôler ou à s’interdire tout plaisir. La personne névrotique est capable d’aménager les situations conflictuelles qu’elle vit de façon à trouver un compromis entre la satisfaction qu’elle recherche (principe de plaisir), et la réalité et ses limites.
  • L’angoisse de castration se situe au cœur de la problématique névrotique. On se fait une représentation psychique de la pulsion, qui va rester dans notre inconscient (refoulement), or la pulsion va chercher une autre possibilité d’exprimer le désir par une voie détournée, de pénétrer dans le conscient. Le refoulement d’une pulsion ne peut être total, il s’accompagne d’un retour du refoulé sous la forme d’un compromis fonctionnel, certains sont satisfaisants (sublimation) d’autres pathologiques (avec les symptômes). L’angoisse est un désarroi psychique qui résulte de l’absence de situation de compromis (pas d’objet de fixation), pulsion qui ne dit pas son nom (on ne sait pas ce qui nous angoisse), état extrême et transitoire car pas d’objet identifié, l’angoisse s’atténue dans l’anxiété. Les manifestations névrotiques résultant d’un refoulement malheureux peuvent lourdement handicaper la personne, la limiter dans ses relations avec les autres, dans son rapport avec la réalité.

 

 

 

1.     La névrose d’angoisse (ou trouble anxiété généralisée)

 

·         Se caractérise par un terrain anxieux et la crise d’angoisse aiguë. Souvent stimulante, mais lorsque l’intensité de la névrose s’accroit, elle devient perturbante. Elle est considérée comme pathologique lorsqu’elle entraine des évènements psychiques cliniquement constatables : tristesse, dégout, tension, maladies psycho fonctionnelle, troubles du sommeil, troubles alimentaires, modification du caractère (irritabilité).

 

  • Etiologie : les femmes sont plus touchées que les hommes, antécédents familiaux (parents angoissés), angoisses précoce de séparation, d’abandon, situation de frustration (absence de soutien, de protection, sujet livré à lui-même, à son angoisse), perturbation au niveau de la sexualité.
  • Diagnostic : intériorisation de schémas d’imperfection, de vulnérabilité, de carence affective et d’abandon. Toutes les étapes de la vie affective et sociale sont marquées par ce besoin de réassurance, même au niveau professionnel. Toutes les frustrations de la vie (échecs, séparations, deuils, …) sont vécues comme une épreuve redoutable, à l’origine de décompensation névrotiques (cri aigu d’anxiété, réaction dépressive). Sentiment d’infériorité, de malchance, de faiblesse, de crainte, … Le moi de la personne est incapable de s’adapter à son univers relationnel.
  • Crise aiguë, paroxystique : attaque de panique, tempête de tout l’organisme, survient inopinément, en présence ou en l’absence de facteurs extérieurs, peut même réveiller la personne en pleine nuit.
    • Manifestations somatiques : cardiovasculaires (palpitations, tachycardie, malaise lipothymique qui peut aller jusqu’à la syncope, bouffée de chaleur ou de froid), respiratoires (dyspnée, étouffements), digestifs (boule œsophagienne, nausées, vomissements, diarrhées, spasmes douloureux), neuromusculaires (tremblements, vertiges, acouphènes, vision brouillée, algies diverses, céphalées, paralysies, paresthésie, picotements), troubles vasomoteurs.
    • Manifestations psychologiques : sensation de mort imminente, peur de mourir, de devenir fou, de perdre le contrôle, sentiment de dépersonnalisation qui peut pousser au suicide, sensation d’effroi, de désarroi, sentiment de danger, de catastrophe, la personne se trouve privée de ses facultés de contrôle et d’analyse.
  • Evolution : la crise paroxystique dure quelques minutes (certains la vivent quelques heures) et impose parfois l’hospitalisation immédiate de la personne. Certaines crises ont tendance à se répéter, à l’origine de complications. Mais on assiste souvent à des améliorations, des renforcements, dans la compréhension de l’entourage. Le pronostic est meilleur selon trois éléments : force du Moi de la personne (capacité d’adaptation de la personne au réel, capacité à supporter les frustrations, l’angoisse), la situation objective de la personne (contexte favorable ou non), la stratégie thérapeutique (énergique et adaptée).
  • Traitement : anxiolytique, attitude de réassurance, de dédramatisation vis-à-vis de la personne et de la famille, psychothérapie de soutien, TCC (bon résultat), thérapie analytique.

 

 

 

2.     La névrose obsessionnelle (TOC)

 

·         La plus structurée, la plus rare, et la plus grave des névroses. Son diagnostic repose sur une triade, elle est donc difficile à soigner : obsession, compulsion, rite.  L’obsession est caractérisée par l’irruption dans la pensée d’une idée, d’une tendance, qui persiste et occupe complètement l’esprit. Nous sommes tous plus ou moins obsessionnels. Ça devient pathologique si l’obsession persiste. La personne sait que c’est pathologique, absurde, mais elle n’arrive pas à s’en débarrasser.

 

  • Etiologie : dysfonctionnement du SNC, âge de début vers 20 ans, mais peut survenir plus tardivement à l’occasion d’une situation particulière. Selon Janet, il serait question de la faiblesse du Moi qui est incapable de s’élever à un niveau supérieur. Pour Freud, il y aurait une régression, une fixation à un stade très particulier de notre développement, le stade anal (contrôle, maîtrise des choses). Le Moi se protège contre un Surmoi cruel, rigide, il met en place des mécanismes de défense. La pensée et les actes de l’obsessionnel vise à le protéger de l’angoisse et de l’agressivité de ses affects.
  • Diagnostic : obsessions qui assiègent l’esprit de l’individu et se manifeste inopinément, lutte intérieure intense pour essayer d’entraver sa pensée, ses actes. La personne a conscience de ses troubles. Rigidité de la pensée, des besoins d’ordre, de ponctualité dans le temps et dans l’espace, des nécessités de mesures, de protection morale et physique.
  • Symptomatologie : idées obsédantes, actions compulsionnelles (tentative de canalisation de l’angoisse).
    • On distingue trois types d’obsession : idéative (folie du doute), phobique (crainte spécifique qui assaille l’esprit en dehors de toute situation phobogène), impulsive (la personne est assailli par la crainte d’être amener commettre un acte absurde, irréversible, …).
    • La compulsion est acte auquel le sujet est contraint, il ne peut s’empêcher d’effectuer de façon répéter le formalisme du rite, qui apparait comme un moyen conjuratoire magique pour lutter contre l’obsession. L’accomplissement du rite va entraîner une réduction temporaire de l’angoisse. Rite de vérification, la toilette, l’habillement, rite de rangement, de comptage, de pensée, d’acte magique, rite plus compliqué (à la manière des superstitieux) de toucher du bois, …
    • Autoritarisme, doute, scrupule, tendance marquée à l’introspection, dépersonnalisation, déréalisation, fatigue permanente, abolie (incapacité à agir, à prendre des décisions, absence d’initiative), utilisation fréquente de stimulants (café, tabac, alcool).
  • Evolution : la névrose obsessionnelle se cristallise généralement à la puberté. Dans les cas les plus favorables, la pathologie se structure sur un mode bureaucratique, monotone. Dans les autres cas, c’est une pathologie émaillée de complications très graves.
  • Traitement : difficile et décevant, amélioration et régression. Des anxiolytiques pour combattre l’angoisse, des antidépresseurs pour lutter contre l’obsession, des neuroleptiques, TCC, désensibilisation systématique.

 

 

 

3.     La névrose phobique

 

·         Le sujet phobique va essayer de contrôler son angoisse en la projetant sur un objet extérieur, qui devient de cette manière phobogène. Il va ensuite éviter cet objet comme si le véritable problème était là. Le problème n’est pas l’objet en lui-même mais ce qu’il représente symboliquement, au regard de son désir inconscient, au regard des difficultés de sa vie. L’objet phobogène va constituer un objet écran, il permet une projection du conflit psychique, tout en faisant obstacle au désir. Cette manière de focaliser son angoisse sur un objet sert d’exutoire aux conflits intérieurs, permet de maintenir le refoulement. La valeur symbolique, inconsciente de l’objet phobogène est en rapport avec la problématique psychique de la personne.

  • Etiologie : inconnu, on identifie des facteurs prédisposant tels que l’anxiété de séparation de l’enfance, une perte soudaine. L’âge de survenue se situe aux alentours de 20 ans.
  • Pathogénie : la situation redoutée a une signification symbolique, toutes les pulsions sont projetées à l’extérieur et déguisées en une situation qui n’aurait pas en elle-même une caractéristique phobogène.
  • Les principales phobies : 
    • Phobies de situation : agoraphobie, topophobie, claustrophobie, espaces clos, moyens de transport, rouler en voiture, acrophobie (phobie des hauteurs), obscurité, éléments (eau, air, feu, …).
    • Phobies d’objets : ciseau, hématophobie, velours, poulpe, marionnette, automate, …
    • Phobies d’animaux : araignée, abeille, souris, serpent, …
    • Phobies sociales : se produire en public, parler en publique, manger en public
    • Phobies d’impulsion suicidaire, d’impulsion d’homicide.
    • Phobies limites : éreutophobie, émétophobie, dysmorphophobie, microbes, malpropreté, mort vieillesse, …
  • Symptomatologie : hyper anxiété, immaturité, tendance dépressive, état constant d’alerte, inhibitions diverses (sexuelle en particulier), misonéisme (aversion pour le changement, le nouveau, pour l’imprévu), parti pris pour la fuite passive (timide, indécise), peur des engagements professionnels, sociaux, personnels, …
  • Evolution : peut se stabiliser sous l’action des thérapeutiques (des périodes de rémission peuvent s’observer), peut aller vers une aggravation des troubles, des complications. Le pronostic est meilleur si la personne est jeune, selon la volonté de la personne à vouloir se traiter, selon la stratégie thérapeutique, la coopération de la famille.
  • Traitement : antidépresseurs, bétabloquant (trac, l’hypersensibilité), TCC, psychothérapie de soutien, …

 

 

 

4.     L’hystérie

 

  • Pathologie du simulacre, du « faire semblant », le névrosé exprime sa souffrance psychique en la convertissant en perturbations du corps qui n’ont pas de réelle cause organique (troubles somatoformes). Ça peut se traduire par des douleurs, des paralysies partielles, des gènes respiratoires, … Les symptômes de conversion ont une plus grande expressivité, une plus grande valeur symbolique que les autres formes de somatisations, le choix de l’organe n’est pas indifférent. L’expression de langage du corps prend sa pleine signification.
  • Le sujet est dans une impasse, dans laquelle se situe son désir, qui s’exprime dans l’ambivalence de ses conduites, multiplicité de stratagèmes d’érotisation des situations, effets de séduction le plus souvent décalés. Il est dans la difficulté d’assurer la satisfaction de son désir. Il s’interdit de … alors que l’obsessionnel s’oblige à … Il utilise des dérobades plus ou moins spectaculaires : syncopes, crises de tétanie, rires ou pleurs incoercibles, fugues, amnésie, … Cela lui permet d’assurer la stabilité du refoulement et d’éviter tout sentiment de culpabilité, mais cette situation permanente voire même douloureuse s’accompagne souvent d’affronts dépressifs parfois très marqués.
  • L’hystérie représente la problématique névrotique la plus génitalisée des névroses. L’hystérique est voué à l’insatisfaction, condition de sa jouissance paradoxale. Pour Freud l’hystérie serait due au refoulement des souvenirs infantiles, surtout sexuels. Le sujet convertit son angoisse de castration, de culpabilité sexuelle, en symptômes somatiques.
  • La conversion est un mécanisme de défense contre l’angoisse. Il y aurait deux mécanismes :
    • Bénéfice primaire en tentant de maintenir hors de la conscience un conflit psychique ou un besoin.
    • Bénéfice secondaire en obtenant le soutien de l’entourage.
  • Symptomatologie : érotisation des rapports sociaux, suggestibilité, mitomanie, théâtralisme, histrionisme (besoin d’attirer l’attention sur soi), dramatisation, hyper expressivité des émotions, égocentrisme, hypersensibilité, troubles au niveau de la sexualité (apparente hypersexualité masquant en réalité une frigidité, une crainte ou un dégoût pour la sexualité). L’hystérique est à la recherche d’un modèle.
  • Evolution : souvent sur un mode chronique avec disparition du symptôme lors d’évènements essentiels, stabilisation sur un mode mineur.
  • Traitement : thérapie d’inspiration analytique.

Date de création : 31/07/2016 @ 14:09
Dernière modification : 31/07/2016 @ 14:10
Catégorie : UE2.06 S2 - Processus psychopathologiques
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