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UE2.06 S2 - Processus psychopathologiques
06 Les états intermédiaires

III – Personnalités de mode intermédiaire

 

 

  • Elles correspondent à des modalités de fonctionnement psychique relativement différentes, selon leur position entre ces deux références. Certains vont avoir des structures de personnalité plus proches d’un mode névrotique, d’autres plus près d’un mode psychotique, d’autres encore se trouvent à égale distance entre les deux.
  • Elles impliquent la deuxième période de la phase anale, et la phase phallique narcissique. Lors de son développement psychique, l’enfant éprouve la consistance de sa relation aux autres, sur un mode particulier de confrontation et d’opposition, puis l’enfant va douter de sa place dans le désir de ses proches. Jusque-là son désir était quasiment exclusif, il va prendre la mesure de son incomplétude, c’est de cette manière que son narcissisme va être rudement mis à l’épreuve. Dans ces instances, dans ces modes de fonctionnement psychique, l’instance dominante va être l’Idéal du Moi, difficilement conciliable entre son désir et la réalité.
  • Les personnalités vont être constamment en quête de réassurance, exposées aux aléas de l’environnement, au risque de dépression, leurs engagements (relationnels, socioprofessionnels, affectifs) vont être très sélectifs. Beaucoup plus que les autres personnes, ces personnalités intermédiaires s’efforcent de se tenir en retrait dans des secteurs d’activité où elles se sentent vulnérables, elles évitent toutes les implications relationnelles qu’elles ne peuvent contrôler, voire même manipuler. C’est une relation d’objet caractérisée par une grande ambivalence, profils narcissiques qui s’exposent à des aménagements pathologiques. On retrouve chez ces personnes le narcissisme, emprise sur l’autre, sur l’objet, avec toute une gamme de comportements (chantage affectif, relations sadomasochistes, comportement manipulatoire plus ou moins pervers, prédisposition aux troubles psychosomatiques, aux troubles des conduites alimentaires, aux toxicomanies, aux conduites addictives multiples).

 

 

 

1.     Personnalité abandonnique, personnalité limite

 

  • La limite entre le Moi et la réalité est floue, il n’y a pas de limite claire entre le sujet et le monde extérieur, entre le dedans et le dehors. Le sujet ne nie pas tout à fait la réalité, mais le Moi se contorsionne, se déforme pour pouvoir s’adapter à cette réalité. Il va faire le sacrifice de lui-même, de sa propre unité. Certains vont jusqu’à se déchirer, se morceler pour s’adapter à cette réalité. L’angoisse de morcellement est donc très présente dans le psychisme de ces personnes. Troubles très fréquents.
  • Etiologie : le sujet a souvent vécu dans son enfance une blessure narcissique qui est ressentie comme une perte d’amour engendré par une mésentente parentale, une séparation, un décès, une insécurité affective, un revers de situation, … tout ça va venir l’affecter durablement. Un enfant se sent toujours responsable, inconsciemment, d’un évènement familiale.
    • Le sujet est marqué, fragilisé, il va éprouver sans cesse, beaucoup plus que les autres, un besoin d’être gratifié, d’être valorisé pour pouvoir en retour se sentir en confiance, ce qui veut dire qu’il est facilement contrarié, d’humeur instable (entre exaltation et période de grande déprime). Il a toujours besoin de s’appuyer sur les autres.
    • Il éprouve une appréhension de perdre se soutien, un besoin constant de tester la solidité du lien qui l’unit à l’autre. L’autre est en quelque sorte une béquille qui lui parait indispensable, qu’il a peur de perdre. On parle de relation anaclitique (qui correspond à un syndrome dépressif de la première enfance), angoisse de perte d’objet, crainte d’être délaissé, ignoré, abandonné, peur de ne pouvoir disposer des autres à la hauteur de son besoin, de sa convenance. Il existe donc une forme de dépendance qui va de pair avec une ambivalence dans la relation (chaleureuse ou conflictuelle). L’autre auquel la personne tient tant est souvent agressé, envahit, ce comportement va même provoquer ce que le sujet redoute (perte de l’autre).
  • Sémiologie : trouble de l’identité, de la pensée, de la relation, dans l’espace et le temps, clivage, sentiment omniprésent de honte (ce qui n’empêche pas ces personnes d’être des personnalités très brillante). L’état limite ce caractérise d’abord par un manque de contrôle des émotions auxquelles le sujet est complétement soumis (sensible à ce qui vient du dehors), par l’instabilité dans sa relation à l’autre (il s’adapte à l’humeur de l’autre et à sa propre humeur qu’il ne peut contrôler), affect très important (expansif ou réservé). Il a à la fois besoin et peur des autres, il recherche de l’aide, du soutien, un appui extérieur pour compenser la carence qu’il sent en lui, pour compenser ses angoisses d’abandon. Il a peur de l’intrusion de l’autre, d’être menacé dans son intégrité. Tout peut basculer rapidement d’une modalité à l’autre (de l’idéalisation au rejet), dans les rapports sociaux, dans les rapports amoureux. Cela peut conduire à des gestes hétéro ou auto-agressifs.
  • Prise en charge, attitude : ne pas nuire, ne pas les provoquer, tenter de maintenir un contrôle sur la relation, essayer d’avoir une voix ferme, avec compassion, valider le vécu, mais surtout aller dans le sens de la réalité, tenter de le désintoxiquer de son vécu, être ferme et rigide concernant le cadre et souple concernant le contenu.

 

 

 

2.     La psychopathie

 

  • Refus de voir la réalité et non déni de celle-ci. Le plaisir est recherché sans attente. Le passage à l’acte est caractéristique de cette pathologique, il peut s’exprimer dans le suicide mais surtout dans les coups.
  • On décrit la mère comme rejetante ou indifférentes, laxiste, presque complice des passages à l’acte de l’enfant, envahissante, elle s’oppose à l’autonomisation de son enfant. Elle a elle-même vécue un défaut d’autorité. Le père est décrit comme parfois autoritaire voire brutal, inaccessible, ou alors faible, absent, parfois ayant un statut social méprisable. Cela rend chez l’enfant l’identification virile difficile, ou tout du moins une fois adulte cette accession à la virilité ne peut se faire que de façon mythique, en s’identifiant à un voyou, …
  • Le psychopathe va avoir un Surmoi inorganisé, archaïque, qui va fonctionner selon les principes du plaisir et de la réalité. Le passage à l’acte est compris comme un court-circuit, une impossibilité de parler. La seule réponse à l’agressivité est souvent d’ordre moteur, la verbalisation est souvent très pauvre (le psychopathe ne se voit pas fonctionner). Le Moi perd son rôle de médiateur, il n’arrive plus à coordonner les pulsions qui viennent l’envahir. Le psychopathe chercherait au travers de ses passages à l’acte et de ses initiatives maladroites à reconstruire son existence, à s’affirmer en tant qu’individu mature.

 

  • Biographie : enfance normale mais on retrouve souvent un refus d’aller à l’école, un retard scolaire, des fugues, des larcins, de la méchanceté envers les camarades et les animaux. Le sujet passe la moitié de son temps en prison, il s’engage facilement à 18 ans, il affectionne les régiments durs (légion, bataillon d’Afrique, section spécialisée). Sur le plan professionnel, il est instable dans son emploi et dans les professions (il a tout essayé), chômeur par période. Sa vie sentimentale, conjugale, sexuelle est souvent instable, l’amour est souvent passionnel, amour jaloux, narcissique. C’est dans les relations amoureuses que s’extériorise le plus sa tendance sadomasochiste (dispute, scène violente, chantage au suicide, séparation, divorce), il est inapte à la vie familiale et conjugale. Il est rarement un bon parent, il se soucie très peu de ses enfants, il les classe ou les abandonne, les perturbe par ses éclats. Il a souvent des démêlés avec la justice.
  • Décompensation fréquente : accès d’agitation, état confusionnel, bouffée délirante.
  • Traits de caractère : dysthymie (variation anormale et brutale de l’humeur), troubles caractériels (irritabilité, susceptibilité, hyperémotivité), immaturité affective (tendance sadomasochiste, aime la souffrance des autres et la sienne, mythomanie, impulsivité).
  • Comportements : perversion sexuelle (le plaisir ne situe pas au niveau de l’orgasme mais au niveau des gestes : exhibitionnisme, fétichisme, voyeurisme), perversion anale (sadisme, masochisme, coprophilie), conduites antisociales (cleptomanie, incendie, escroquerie, meurtre, menace, … le sujet est considéré comme responsable de ses actes), toxicomanie, alcoolisme impulsif et massif, appétence pour tous les toxiques illégaux.
  • Evolution : déséquilibre qui débute souvent à l’adolescence (parents rigides et perturbés), premiers désordres (tentatives de réaction, de rébellion). Avec l’âge le psychopathe se calme (vers 40 – 45 ans), les troubles du caractère et du comportement s’atténuent, le sujet arrive à avoir un comportement social plus ou moins marginal. Stabilisation souvent sur un mode plus médiocre (clochardisation, affection psychotique chronique notamment paranoïa), ou suicide.
  • Traitement : aucune société n’a pu résoudre les problèmes posés par les psychopathes. « Navette » entre psychiatre et justice. Neuroleptiques, lois, protection des enfants, mise sous tutelle, entretien à visée psychothérapeutique. Savoir garder ses distances, se contrôler, devenir une référence non menaçante pour le sujet. Institution : centre d’observation en milieu ouvert, centre d’action éducative, internat professionnel, service de rue, centre psychiatrique de sureté. Souvent passage à l’acte.

 

 

 

3.     L’organisation perverse – narcissique

 

  • Le mot perversion est apparu en 1444 dans la langue française, du latin renversé. Changement du bien en mal. Le mot pervers sous-entend un jugement moral.
  • D’un point de vue psychanalytique, la perversion est une déviation par rapport à l’acte sexuel normal, tandis que la perversité qualifie le caractère ou comportement de personnes qui témoigne d’une certaine cruauté, d’une malignité particulière. C’est un sujet psychotique sans symptôme qui trouve son équilibre en déchargeant sur un autre la douleur qu’il ne ressent pas, le pervers ne fait pas exprès de faire mal, s’il fait mal c’est qu’il ne sait pas faire autrement pour résister, il a lui-même été blessé pendant son enfance. Il essaye de cette manière de se tenir en vie. Il existe donc un transfert de la douleur qui lui permet de se valoriser au dépend d’autrui. Le pervers se distingue de la perversité, il a une conduite sexuelle autre, déviée de son but pulsionnel.
  • Etre normal c’est aussi avoir la capacité de se tenir droit sur un terrain en pente, le pervers normal ne fait pas souffrir, alors que le pervers pathologique n’estime aucune souffrance, il fait souffrir les autres, il n’a pas un désir mais un besoin demandant une satisfaction immédiate. Dans ce besoin l’autre n’existe pas.

Approche psychanalytique
  • La perversion peut se définir comme la persistance de fixation excessive à la sexualité infantile, comme la recherche du plaisir sur un mode immature. L’organisation perverse se caractérise par une apparence de génitalité, un fonctionnement social adapté, mentalisé, alors qu’en réalité on a à faire à un déni de la réalité qui découle d’un déni de la castration. Pas de psychose, mais le pervers ne comprend pas la nécessité du respect de l’autre, il dénie la nécessité de recevoir la loi du père, il dénie qu’il soit différent, que ça soit au niveau des générations, du sexe. Il a un fonctionnement psychique riche mais qui est celui d’un enfant ayant partagé trop tôt les soucis des adultes (souvent un père qui a fait vivre à ses enfants ses émois pulsionnels, des parents qui ont fait participer, … l’enfant à tout vu, tout entendu). L’enfant n’a pas été protégé, pour lui il n’y a pas de différence entre enfant et adulte, une fois adulte il est ridicule, en insuffisance narcissique. Le pervers se croit lui-même à l’origine de la loi, il fera sa loi et sera tantôt délinquant ou indélicat avec l’autre.
  • Il s’est sauvé de la psychose, de la psychopathie en construisant lui-même sa loi. Il va chercher la justification de sa loi dans la raison. C’est lui qui va poser la source de ce qui est bien et ce qui est mal. Il existe chez lui des modes de relation primitive, état abandonnique, pas de perception du manque et de l’interdit.
    • Le fétichisme : perversion par déviation du but, le désir érotique se rapporte à une chose inanimée, c’est une défense inconsciente contre l’angoisse de castration qui amène l’enfant à une véritable dénégation de l’absence de pénis chez sa mère. L’objet fétiche va être un équivalent de ce phallus maternel dont la manifestation symbolique va apparaitre ensuite dans les vêtements, les cheveux, … Le garçon, devant la reconnaissance de la différence des sexes, va neutraliser son appréhension du sexe féminin en la déplaçant sur un objet. Le sujet est souvent immature au niveau affectif, anxieux, timide. Le sujet a besoin d’un objet fétiche pour accéder au plaisir, sans cela il y a impossibilité de l’acte sexuel. Cette pratique est parfois très contraignante et peut constituer un réel handicap. Elle peut même devenir dangereuse. Le pervers traite l’autre comme un objet, il l’ignore en tant que sujet. Il a un besoin impérieux de manipuler l’autre, la relation à l’autre s’exerce le plus souvent sur un mode d’emprise.
    • Le sadisme : c’est le plaisir qu’on tire à faire souffrir l’autre, à l’humilier. Le but est de contrôler, de maîtriser l’objet affectif corporellement. La plupart des pervers sadiques investissent dans la musculature, dans les comportements manipulatoires. Il y a donc une régression au stade anal. Le sadique devient le bourreau.
    • Le masochisme : retournement de l’agressivité sur soi. Le plaisir est atteint dans la souffrance, dans l’humiliation, la personne masochiste impose son scénario au partenaire. Régression au stade sadique anal. La punition est recherchée pour le plaisir. Face à l’angoisse de castration, le masochiste s’inflige la punition lui-même. Il se punit de ses désirs vis-à-vis de la mère ou du père.
    • L’exhibitionnisme : tendance à montrer ses organes sexuels. Se rencontre le plus souvent chez les jeunes hommes, le but est de provoquer le scandale, l’effroi.
    • Le voyeurisme : consiste à épier autrui à son insu. Moyen de contrôler visuellement la scène primitive vécue comme une agression dangereuse, de vivre par procuration le rapport sexuel, recherche du pénis chez la femme.
    • Le travestisme : plaisir sexuel apporté par le port de vêtements de l’autre sexe, certains vont même jusqu’à imiter les attitudes corporelles de l’autre sexe. Cela correspond à une identification préœdipienne primaire à la mère.
  • Tout le monde à des fantasmes, les pervers sont ceux qui passent à l’acte.

 Traits de caractère

  • Narcissisme : sens grandiose de sa propre importance, le sujet est absorbé par des fantaisies de succès illimitées, de pouvoir, convaincu d’être spécial, unique, il pense que tout lui est dû, absence totale d’empathie, souvent jaloux, comportements arrogants. Le pervers trouve son reflet dans le regard des autres, l’autre n’existe pas en tant qu’individu mais en tant que miroir. Il va faire illusion pour masquer son vide, pour éviter la mort.
  • Mégalomanie : attitude moralisatrice, supérieure, il détient la vérité. Manque d’intérêt total pour l’autre, manque d’empathie, il souhaite au contraire que l’autre s’intéresse à lui. Il critique tout le monde mais n’admet aucun reproche. Il se met en relation avec l’autre pour le séduire. L’autre n’existe pas, il n’est pas vu ni entendu, simplement utile. Dans la séduction perverse, il n’y a aucune affectivité. Il est imperméable à l’autre, à sa différence, déni total de l’identité de l’autre. Il fonctionne un peu comme le paranoïaque en gardant une distance suffisante pour ne pas s’installer durablement.
  • Vampirisation : le pervers se nourrit de l’énergie de l’autre qui a subi son charme. Il tente ensuite de s’approprier le narcissisme gratifiant de l’autre, il va envahir son territoire psychique. Il envie la vie de l’autre, sa réussite. Il s’approprie les passions de l’autre dans la mesure où ça le passionne lui-même. Une fois repu il s’en débarrasse et positionne sur l’autre son énergie destructrice. Le pervers n’est jamais content, il devient agressif quand il se sent en position de victime.
  • Irresponsabilité : le pervers se considère comme non responsable car il n’a pas de subjectivité, il rejette la faute sur l’autre. Il ne se remet jamais en cause. Il a du mal à prendre des décisions dans la vie quotidienne et a besoin que l’autre assure ses responsabilités à sa place, il ne sent pas autonome. Il a souvent un comportement collant et une peur de la séparation, mais pense que c’est l’autre qui le colle.
  • Paranoïa : le pervers défit la loi, la prise de pouvoir se fait pas la force et la séduction.

 

 

 

4.     La dépression

 

  • Elle se rencontre dans toutes les affections. Elle peut également être une maladie psychiatrique à part entière c’est d’ailleurs la plus répandue et touche environ 8% des Français. C’est un état pathologique de souffrance psychique et de culpabilité consciente, qui est accompagné d’une baisse marquée du sentiment de valeur personnelle, d’une diminution de l’activité mentale, psychomotrice et même organique. Il faut distinguer les états dépressifs pathologiques aux états de souffrance liés à un deuil ou à une rupture.
  • Pathogénie : la perte de l’objet entraîne un sentiment de souffrance, de frustration, de colère, qui serait à son tour générateur d’agressivité, retournée contre le sujet lui-même. Travail de deuil qui n’arrive pas à s’accomplir, dans la dépression le Moi s’identifie à l’objet perdu et prend à son propre compte les sentiments d’amour et surtout de haine vis-à-vis de cet objet. L’état dépressif serait une réponse à l’impossibilité d’échapper à une situation pénible, à l’incapacité de pouvoir changer cette situation.
  • Diagnostic :
    • Humeur dépressive : tristesse importante, sentiment de vide intérieur, sentiment d’échec, auto-dévalorisation, sujet envahit par le passé avec incapacité d’envisager l’avenir qui demeure sans perspective, idée morbide de mort, de suicide.
    • Ralentissement psychomoteur : perte de l’élan vital, asthénie physique et psychique, ralentissement idéique, difficulté de concentration, perte des intérêts, du rendement, du plaisir (anhédonie). Troubles de la mémoire, intolérance au bruit, anesthésie affective, ralentissement des activités.
    • Troubles somatiques : troubles du sommeil, troubles de l’appétit, troubles sexuels, constipation, amaigrissement, algies diverses (céphalées), sentiment d’oppression, anxiété (vient majorer le passage à l’acte suicidaire).
    • Centrage narcissique, une honte, symptôme dépressif qui vient combler le vide, le manque. A l’occasion de la plupart des dépressions, on voit apparaitre des symptômes névrotiques (traits obsessionnels, phobiques, voire hystériques). Le sujet va rechercher des relations d’objet narcissique, des relations en miroir, pour pouvoir mieux se soutenir. Mais ces relations lui évitent de rechercher des objets d’identification. Une fois que l’objet est perdu, il y a constitution d’un objet interne de remplacement (boulimie), parfois tentative d’indentification à l’objet perdu. L’objet intériorisé est bon ou mauvais. La perte de l’objet va provoquer un sentiment ambivalent vis-à-vis de l’autre et vis-à-vis de soi (sentiment de culpabilité). Les personnalités avec un fort idéal du Moi sont plus dépressives, elles n’arrivent pas à faire le deuil d’une image trop idéalisée du Moi. Ce qui nous  permet de mieux nous garder en vie, c’est la pensée, l’élaboration mentale, la mentalisation.
  • Traitement : dépend de l’étiologie, de la gravité des troubles, de la personnalité du sujet, de la qualité du soutien de l’entourage. L’hospitalisation est systématique dans la plupart des cas, lorsque les idées suicidaires sont très importantes. Les antidépresseurs et les anxiolytiques sont nécessaires, sels de lithium, sismothérapie (mélancolie rebelle), psychothérapie de soutien (communication non directive) visant à colmater le narcissisme de la personne. Peut déboucher sur une psychothérapie plus spécifique (psychanalyse).

Date de création : 31/07/2016 @ 14:11
Dernière modification : 31/07/2016 @ 14:11
Catégorie : UE2.06 S2 - Processus psychopathologiques
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