COURS IFSI

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07 Structures de personnalité et modes de décompensation (UE2.06 S2 - Processus psychopathologiques)

Structures de personnalité et leur mode de décompensation spécifique

 

·         Les conséquences psychopathologiques liées à l’exposition de facteurs favorisants se manifestent par des symptômes spécifiques qui, une fois rassemblés, constituent ce qu’on appelle selon le modèle analytique un type de structure de personnalité.

·         La structure de personnalité correspond à une organisation psychique profonde et stable du sujet (relevant du pathologique ou non) structuré de façon stable et définitive. On fonctionne soit sur 3 types de structures : névrotique, psychotique, intermédiaire. La plupart des maladies névrotiques et psychotiques ne sont que les aléas évolutifs de la structure.

·         Notre personnalité se structure progressivement par étape, nous passons tous par les mêmes périodes clés du développement psychique, et cependant chacun les vit à sa façon, avec plus ou moins de bonheur. Chacune de ces périodes correspond à des acquisitions psychiques spécifiques, chaque période concerne des modalités de la relation d’objet, c’est-à-dire la façon dont s’établissent les relations aux autres, des modalités du fonctionnement psychique, c’est-à-dire la mise en place des mécanismes de défenses, de l’adaptation du moi. C’est de cette manière que les traits du caractère se forment d’une manière différentielle.

·         Au cours de notre évolution, des évènements vécus plus intensément vont marquer plus fortement le psychisme. Ça va correspondre à des fixations, qui vont constituer autant de replis stratégiques. Si l’on rencontre des difficultés qui nous semblent insurmontables, on va se replier sur soi-même comme si on voulait faire la route dans l’autre sens, cela va donner lieu à une régression, c’est un mouvement nostalgique, un retour en arrière. Les régressions permettent de réinvestir des fixations normalement dépassées. La régression ponctuelle est un signe de santé : se replier sur un temps pour mieux repartir ensuite. Mais cette régression devient pathologique lorsqu’elle est massive, intense, durable, elle correspond à une dégradation plus ou moins importante des fonctions psychiques, elle entraine un état de plus grande dépendance.

·         Tous les acquis que l’on a accumulé au cours du développement ne sont pas intégrés de la même manière, nous n’avons pas tous la même importance fonctionnelle, structurelle, il existe une combinaison complexe. Ce qui n’empêche pas de distinguer selon leur dominante psychique trois types de personnalités de base : les personnalités de mode névrotiques, psychotiques, intermédiaires.

·         Chaque structure de personnalité développe : un type d’angoisse préférentiel, un type de relation d’objet (relation à l’autre et à son environnement), un rapport au principe de réalité spécifique, un mode de fonctionnement psychique prévalent, et également un mode de décompensation spécifique, donnant forme à des pathologies diverses.