COURS IFSI

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02 Les psychoses (UE2.06 S5 - Processus psychopathologiques)

UE2.6 S5 – Processus psychopathologiques

Les psychoses

 

 

4/09/2012

 

 Définitions

 

Étapes psychiques caractérisées par une altération profonde de la conscience du sujet, (il va avoir des troubles graves de l’identité), et altération profonde de son rapport à la réalité. Exclus : sujet chez qui cette double altération de l’identité personnelle et de la réalité du monde extérieur a une cause biologique de déficience mentale.

 

Psychoses aiguës : affection aiguë qui va se voir disparaitre. Caractérisée par son apparition brutale, et résolution plus ou moins rapide entrainant un retour à l’organisation antérieure a priori non-psychotique. Dans la psychose aiguë, la personne n’a pas une structuration psychotique de la personnalité (dans ce cas, le fonctionnement n’est que psychotique, et c’est une psychose chronique).

            Exemple : psychose aiguë induite chimiquement (LSD).

            BDP, psychose puerpérale, accès maniaque, accès mélancolique, confusion mentale

 

Psychose chronique : structuration psychotique de la personnalité. Les troubles de l’identité sont profonds, durables, organisation psychique prégénitale, la personne n’a pas été bien construite dans l’identité, la différenciation. Les pulsions partielles ne sont pas unifiées sous le primat du génital : le stade oral entraine des pulsions orales, le stade anal des pulsions anales, le stade génital des pulsions sexuelles, etc. Puis le sujet va finir par s’organiser autour de la génitalité, qui englobe les autres pulsions. Ce n’est pas le cas chez le psychotique, il continue à être soumis à des pulsions partielles, désorganisées. Ils vont être tôt ou tard débordés à effondrement, décompensation psychotique à effondrement identitaire, création d’une néo-réalité (le délire).

            Schizophrénie, délire chronique

 

  Bouffée délirante paranoïde ou psychose délirante aiguë

États transitoires caractérisés par la survenue soudaine d’un délire d’une grande intensité, très polymorphes dans ces thèmes et ces mécanismes, avec déstructuration de la conscience.

Le délire est vécu comme une donnée immédiate de la conscience avec anxiété et sentiment d’illumination, dans une atmosphère de dépersonnalisation. Mais le sujet garde un contact avec la réalité.

Parallèlement au délire et à l’altération de la conscience : troubles de l’humeur et du caractère.

 

Clinique

Terrain : touche essentiellement des sujets jeunes, mais pas de spécificité particulière de terrain qui puisse très significativement prédisposer au BD. Fréquemment, survenu chez des sujets jeunes qui se retrouvent avec des éléments de fragilisation (expériences toxiques, et tout ce qui peut être déstabilisant).

Début : peut être brutal, mais le plus souvent, dans les jours précédant la BD, phases d’inquiétude alternant avec phase d’exaltation.


Période d’état :

 

Évolution : la fin de la BD survient en quelques jours à quelques semaines, exceptionnellement plus. Une BD induite chimiquement peut disparaitre en une journée.

La guérison définitive représente 40% des cas. Dans 45%, la BD va guérir, mais rechutes, le sujet entre dans une évolution de troubles bipolaire (la BD est la première manifestation d’un trouble bipolaire). 15% des cas : l’évolution se fait vers la schizophrénie (diagnostic au bout de 6 mois d’évolution de troubles psychotiques malgré un traitement).

 

Traitement : l’hospitalisation s’impose toujours (SDT, SDRE). Traitement neuroleptique antipsychotique : propriétés antidélirantes (risperdal, haldol, zyprexa), sédatives (tercian), désinhibitrices (dogmatil, solian). Sismothérapie.

 

Éléments de psychopathologie : expérience toxique, expérience d’autonomie, etc. Interne : problèmes au niveau des neuromédiateurs.

 

Types particuliers : les psychoses puerpérales