COURS IFSI

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03 Les troubles de l'humeur (UE2.06 S5 - Processus psychopathologiques)

 

UE2.6 S5 – Processus psychopathologiques 
Les troubles de l’humeur

 

 

11/09/2012

12/09/2012

 

 

DEPRESSION

 
v  Définition générale

 

Définition : fléchissement du tonus neuropsychique avec un ralentissement psychomoteur et une perte des envies habituelles.

 

Triple syndrome :

Les troubles de l’humeur peuvent être retrouvés dans ces 3 catégories.

 

Épidémiologie : très fréquente, particulièrement dans les pays occidentaux, prévalence 3% chez l’homme, 10% chez la femme, équivalente chez les bipolaires. Problème grave, source d’arrêt travail, de suicide, etc.

 

Classification :

Type :

 

Intensité :

 

Origine :





v  Clinique

 

Ralentissement psychomoteur :

 

Humeur dépressive :

 

Traitements somatiques :

 

 v  Diagnostics différentiels

 

Anxiété et dépression

Syndrome anxio-dépressif : c’est important de dire si c’est de l’anxiété ou de la dépression, les deux ne sont pas possibles.

 

 

Dépression

Anxiété

Troubles du sommeil

Au milieu de la nuit (vers 3 ou 4 heures), puis ruminations.

Insomnie d’endormissement.

 

Inhibition

Matinale, dès que le sujet se lève.

 

Perte d’intérêt

Retrait de l’activité sportive, etc., de tous ses investissements.

Évitement des situations anxiogènes, mais pas de désinvestissement de la vie, continue ses activités.

 

Sentiment d’incapacité

Dépassé par les évènements, ne peut pas faire face.

Ralentissement psychomoteur.

Non.

 

 

Schizophrénie et dépression

Sujet jeune. La dépression peut être une modalité d’entrée dans la schizophrénie : syndrome dépressif atypique (conduites bizarres, froideur, contact distant). Seule l’évolution permet de diagnostiquer la psychose.

On traite d’abord la schizophrénie, puis le trouble de l’humeur s’il est invalidant. La dépression peut émerger lorsque la schizophrénie est stabilisée par traitement. Les traitements de la psychose ont un effet dépressogène. Schizophrénie dysthymique : apparentée à la psychose maniaco-dépressive.

Troubles de la personnalité et dépression

Deux pathologies : généralement, le trouble de l’humeur est une complication, une évolution du trouble de la personnalité.

Troubles de la personnalité : hystérique (risque de répétition des tentatives de suicides, conduites addictives), psychopathique (toujours dans l’agir, intolérance à la frustration, risque de passage à l’acte auto-agressif, mais surtout hétéro-agressif), borderline (fragilité narcissique, faille narcissique dans la structuration même de la personnalité, « quête d’amour », de reconnaissance  comblement du vide par une personne, ou par un objet tel que la drogue, l’alcool, la nourriture).

 

Organicité et dépression

Pathologies du SNC, iatrogénies (effets secondaires induits par un traitement), accident de la pharmacodépendance (arrêt de produit : dans la période de sevrage apparait un état dépressif).

Neurologie : maladie de Parkinson, traumatisme crânien, tumeur cérébrale (frontale à état plutôt maniaque ; temporale à état dépressif).

Endocrinologie : diabète, hypothyroïdie.

 

 
v  Formes cliniques

 

Dépression psychogène (réactionnelle) :

Existence d’une cause déclenchante (deuil, rupture, échec professionnel, etc.).
Tableau peu sévère en général : anxiété au premier plan, insomnie plutôt d’endormissement, ralentissement psychomoteur absent ou peu présent, auto-dévalorisation moins marquée, pas d’idée d’incurabilité ou d’idée délirante, recherche de solution, humeur influencée par l’extérieur.

o   Le tableau n’est pas très typique et cette dépression peu passer inaperçue, on peut vite banaliser la situation en trouvant d’autres explications : humeur labile, plus altérée en soirée, découragement, sentiment d’incapacité, inquiétudes sur les soins à donner au nouveau-né, tristesse, anxiété, troubles de la concentration, troubles du sommeil, irritabilité, plaintes somatiques (céphalées, douleurs abdominales). Beaucoup de culpabilité de la part de la mère, qui ne va pas trop se plaindre et avoir plus tendance à le masquer.

o   Facteurs de risque : antécédents personnels et familiaux, ambivalence par rapport à la grossesse, antécédents d’avortement spontané, d’IVG, d’accouchement prématuré, autres enfants en bas-âge, pas de temps pour elle, difficultés financières ou professionnelles, deuil, difficultés conjugales, mauvais estime de soi, problématique conflictuelle entre ce qu’elle a envie de vivre sur le plan familiale et ce qu’elle a envie de vivre sur le plan professionnel, décès de la mère ou séparation avant l’âge de 10 ans, sentiment de n’avoir aucune prise sur sa vie.

o   N’ont pas l’air d’être majeur, mais ne sont pas à négliger, entraine une détérioration des qualités maternelles (carences dans la façon de s’occuper de son bébé, maltraitance, parfois jusqu’à l’infanticide), des conflits au sein du couple, des conséquences sur l’enfant (plus lent à acquérir la notion de permanence de l’objet, retard de langage, performances cognitives inférieures). Prévention : médecin généraliste, PMI.

 

Dépression mélancolique :

 

Dépression chez la personne âgée :

 

 
v  Traitement

 

Dépend de la sévérité de la dépression :

Raptus anxieux : risque de passage à l’acte.

 

Chimiothérapie antidépressive : Prozac, Séroplex, Déroxat, les tricycliques, etc. Pas systématique.

Plusieurs phases :

 

Sismothérapie (ECT = électroconvulsivothérapie) : résultats remarquables sur les états mélancoliques lorsque les antidépresseurs ne fonctionnement pas.

 

Traitements symptomatiques : anxiolytiques, neuroleptiques, etc.

 

Traitement étiologique.

 

Psychothérapie : majeure dans les dépressions psychogènes. Souvent associée à une chimiothérapie antidépressive.

 

Soutien de l’entourage :

 

 
v  Rechute, récidive, rémission

 

État dépressif stabilisé par traitement à réapparition des symptômes = rechute à stabilisation par réajustement du traitement à réapparition des symptômes = récidive à plus ou moins rémission.

Facteurs de rechute : Gravité de l’épisode, durée de traitement, symptômes résiduels (cicatrice), environnement.

Facteurs de récidive : Gravité de l’épisode, nombre d’épisodes dépressifs antérieurs, comorbidités (addictions, trouble anxieux).

 

 

 

 

 

 

ETAT MANIAQUE

 
v  Définition

 

État psychotique réalisant un tableau d’excitation psychique et motrice avec exaltation de l’humeur.

 

 v  Clinique

 

Présentation : évocatrice, tenue débraillée ou coquace, agitation perpétuelle, logorrhéique.

Excitation psychique = tachypsychie (au premier plan). Fuite des idées, qui s’enchainent très vite les unes aux autres, de façon superficielle, par des processus associatif. Déstructuration de la conscience, par un éparpillement de l’attention du sujet, allant de pair avec une perte de ses facultés de concentration. Le sujet saisit au vol tous les détails d’une situation. Pas de désorientation temporospatiale.

Exaltation de l’humeur : euphorique, mégalomane, se sent capable de tout, mais hyperthymie relative, à la moindre contrariété on retrouve de l’agressivité, pouvant aller jusqu’à la fureur maniaque. Souvent, on constate des éléments dépressifs derrière cette exaltation (humeur mixte).

Troubles du comportement : agitation psychomotrice, entreprises désordonnées et incohérentes, actes de prodigalité, conduites aberrantes dans le cadre professionnel et familial, mégalomanie, optimisme forcené, insomnie constante. Excitation érotique : proposition tapageuse, exhibition.

 

 v  Formes cliniques

 

 v  Évolution

 

 v  Étiologie

 

 v  Traitement

 

Ambulatoire (parfois) : suivi rapproché.

Hospitalisation (indispensable dans l’état maniaque) : mise en route du traitement, protection du sujet.

Médicaments : neuroleptiques, anxiolytiques, hypnotiques, thymorégulateurs (sels de lithium, antiépileptiques).

Mesure de protection judiciaire : sauvegarde de justice, et si besoin tutelle, curatelle.

Psychothérapie : pas pendant la période maniaque, apport complémentaire pouvant être envisagé.

 

 

 

 

 

 

TROUBLE BIPOLAIRE

 
v  Définition

 

 v  Traitement

Troubles aigus : on les soigne comme des épisodes aigus.

 

Traitement de fond pour éviter les rechutes.