UE2.7 S4 – Défaillances organiques et processus dégénératifs
La maladie d’Alzheimer
2/02/2012
Le syndrome démentiel : définition, épidémiologie, étiologie
Démences à syndrome démentiel
- Altération progressive de la mémoire et/ou des autres fonctions cognitives, depuis au moins 6 mois et/ou modification de la personnalité, de l’humeur ou du comportement, assez marquée pour entrainer une atteinte des activités de la vie quotidienne et une altération des conduites sociales. (critères du DSM-IV)
Épidémiologie
o 6,5% des 75 – 79 ans, 15 à 20% des plus de 80 ans.
o 2/3 des sujets atteints de démence ont plus de 80 ans.
o Dépend de l’âge, du sexe et du SNC.
o MA : 850 000 patients en 2006. Démence la plus fréquente.
o Étude PAQUID : 3780 sujets de plus de 65 ans, Gironde et Dordogne, 1987, Pr Dartigues.
o Limites des études de prévalence : représentent plus la survie avec les maladies que les causes de la maladie (comorbidités)
o 65 – 69 ans : 224/1000 personnes par an.
o > 65 ans : 12/1000 personnes par an.
o > 90 ans : 70,2 / 1000 personnes par an.
o MA : 60 à 70% des nouveaux cas.
o Démence vasculaire : 15 à 20% des nouveaux cas.
o 120 000 nouveaux cas de MA par an en France.
- Un problème de santé publique
o Source d’incapacité, de dépendance
o Demande une prise en charge en structure adaptée.
o Cout de santé publique +++
o 70% des patients atteints de démence en SLD.
Étiologies
Démences dégénératives
- Sous-corticales : démences liée à la maladie de Parkinson, Maladie de Huntington, paralysie supra-nucléaire progressive (PSP).
- Corticales : maladie d’Alzheimer (54%), atrophies lobaires (démence fronto-temporale, démence sémantique, aphasie primaire progressive).
- Cortico-sous-corticale (30%) : démence à corps de Lewy, dégénérescence corticobasale.
Démences non dégénératives
- Démence vasculaire (16%) :
o Lésions ischémiques ou hémorragiques, existence de facteurs de risque cardio-vasculaires.
o Notion de démence mixte.
o Gayet-Wernicke, Korsakoff.
- Démences inflammatoires :
o Lupus.
o Gougerot.
o SEP.
o VIH.
o Neurosyphilis.
- Causes métaboliques : hypoglycémie, encéphalopathie hépatique.
- Causes endocriniennes : Hashimoto.
- Causes carentielles : B1, B9, B12, PP.
- Causes toxiques : solvant, CO, méthanol.
- Tumeurs cérébrales, paranéoplasiques : cancer pulmonaire, hodgkin, cancer testicule.
- Causes mécaniques : HSD chronique, hydrocéphalie chronique de l’adulte.
La maladie d’Alzheimer : généralités et diagnostic
Définition
- Maladie dégénérative. Affection neurologique chronique, d’évolution progressive, caractérisée par une altération cérébrale irréversible aboutissant à un état démentiel.
- La maladie résulte d’un processus pathologique spécifique entraînant deux modifications principales :
o Les plaques séniles : accumulation de dépôts de protéine bêta-amyloïde (mort des neurones).
o Les dégénérescences neuro-fibrillaires : assemblage de protéines tau anormalement phosphorylées. La déformation de ces protéines structurales entraine une modification de l’enchevêtrement des neurones.
- Ces lésions aboutissent à une destruction neuronale entraînant une atrophie cérébrale. Elles touchent d’abord l’hippocampe (troubles mnésiques), puis le cortex associatif temporo-pariéto-occipital (troubles phasiques, praxiques et gnosiques).
- Seul diagnostic de certitude : ANAPATH. En clinique : faisceau d’arguments vers une forte probabilité.
Lésions cérébrales
- Pathologie amyloïde : multiplication des plaques séniles et angiopathie
o Dépôts extracellulaires de substance amyloïde au sein des plaques neuritiques.
o Principal composant : peptide b-amyloïde.
- Hyperphosphorylation de la protéine tau à l’origine de la dégénérescence neurofibrillaire.
o Polymérisation des neurotubules.
- Progression des lésions :
o Atteinte en premier des zones du cerveau les plus impliquées dans la mémoire (hippocampe)
o Puis diffusion aux zones du cortex associatif qui contrôlent le langage, les praxies, les gnosies
o Puis atteinte du lobe frontal.
Étiologie : hypothèses
Les causes de la maladie ne sont pas connues. De nombreuses théories ont été formulées, mais aucune n’est pleinement satisfaisante ou complètement vérifiées.
- Neurochimique : diminution des taux d’une enzyme (choline-acétyl-transférase) dans différentes zones du cerveau (hippocampe et cortex), entraînant une diminution de l’acétylcholine.
- Génétique : études épidémiologiques révélant l’existence d’antécédents familiaux de la maladie chez 15% des sujets atteints.
- Virale : analogie avec la maladie de Creutzfeldt-Jakob. Mais ce virus aurait besoin d’un certain complexe génétique, immunitaire ou toxique pour s’exprimer.
- Immunologique : diminution globale du nombre de lymphocytes circulants, et présence accrue d’auto-anticorps. Mais ces perturbations sont fréquentes avec l’âge, en-dehors de toute démence.
- Vasculaire et métabolique : réduction du débit sanguin cérébral, de l’oxygénation du sang et de sa capacité à capter le glucose. Mais ces déficits peuvent la conséquence de la détérioration cérébrale.
- Toxique : augmentation des taux d’aluminium dans le cerveau. Mais des taux supérieurs chez les dialysés ne produisent pas de dégénérescence nerveuse.
- Radicaux libres : le vieillissement est dû aux effets destructeurs des radicaux libres.
Facteurs de risques
o 5% des plus de 65 ans.
o 10% des plus de 85 ans.
o 60% des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer sont porteuses du gène Apolipoprotéine E4 (ApoE4).
o Moins de 5% des cas.
- Facteurs de risque des maladies cardiovasculaires :
o Hypertension.
o Hypercholestérolémie.
o Obésité.
o Diabète.
o Tabac
o Etc.
Symptômes
- Oublis des faits récents puis anciens.
- Modifications comportement.
- Retentissement sur les actes de la vie quotidienne.
- Désorientation temporelle puis spatiale.
- Troubles exécutifs : organisation, tâche plus ou moins complexe.
- Langage : manque de mot.
- Apraxie : appareils ménagers.
- Reconnaissance : visages familiers.
- Anosognosie.
Mémoire (hippocampe et lobe temporal)
- = altération de la capacité à enregistrer des informations nouvelles et/ou altération de la capacité à se rappeler les informations apprises antérieurement (faits récents et faits anciens).
- Plainte du patient et/ou de son entourage (anosognosie).
- Changements observés chez la personne :
o A des troubles de mémoire à court terme.
o Perte de mémoire concernant les faits récents.
o Vit dans le monde présent.
o Perd ses aptitudes de vocabulaires.
o Ne reconnait plus les objets de son environnement habituel (visages, objets, endroits connus).
o Oublis de plus en plus fréquents.
o Oublis des évènements anciens.
- Nouveaux critères diagnostics.
Orientation
- Désorientation temporelle puis spatiale.
- En lien avec les troubles mnésiques (perd son chemin facilement).
- Risque de dénutrition.
- Risque de fugue et d’errance.
Langage
- Aphasie = perturbation du langage.
- Manque de mots dans le langage spontané, diminution de la verbalisation.
- Mélange les mots et les utilise à mauvais escient.
- Périphrase, invention de mots, répétitions de mots ou de syllabes.
- Utilise des généralités plutôt que des détails dans son discours.
- Prononciation.
- Perte d’une langue apprise puis langue maternelle.
- Troubles de la compréhension.
- Formes très « langagières ».
Fonctions exécutives
- = faire des projets, organiser et ordonner le temps, avoir une pensée abstraite.
- Troubles de l’attention et de la concentration.
- Résolution de problèmes complexes puis simples.
- Troubles du jugement.
- Inadéquation aux situations dangereuses.
Gnosie : reconnaissance des objets, visages, lieux, formes, langage écrit
- Agnosie = impossibilité de reconnaître et d’identifier des objets connus malgré des fonctions sensorielles intactes.
- Agnosies sensorielles (siège d’une douleur), visuelle (droite / gauche, objet, visage, mauvaise perception des contours, mauvaise appréciation de l’espace, des distances, des reliefs), auditive, olfactive, tactile (objet, partie du corps).
- Visages connus, propre visage dans la glace.
Praxies : gestes intentionnels
- Apraxie = altération de la capacité à réaliser des séquences de gestes malgré des fonctions motrices intactes.
- Toilette, habillage, repas.
- Manipulation d’objet.
- Ralentissement moteur.
- Démarche instable : posture, marche.
- Atteinte ADL.
Troubles du comportement
- Hétérogènes dans le temps, variables et imprévisibles.
- Fréquence et intensité différente.
- Exemple de fréquence :
o Dépression : 41%.
o Agressivité : 30 à 40%.
o Agitation : 45 à 90%.
o Anxiété : 50%.
o Troubles psychotiques : 25 à 40%.
- Étroitement lié à la compréhension.
- Perte d’intérêt, réduction de l’esprit d’initiative.
Évolution
Trois phases non précises au cours desquelles les symptômes s’entrecroisent.
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Facultés mentales
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Humeur
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Comportement
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Physique
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Stade 1 léger
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Perte de mémoire à court terme : la personne se souvient encore des faits anciens.
Difficulté de concentration ou durée limitée de l’attention.
Problème d’orientation.
Difficulté à comprendre les instructions.
Oubli des dates et du nom des gens.
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Sautes d’humeur.
Périodes dépressives.
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Apathie (passivité).
Retrait.
Nervosité.
Anxiété.
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Léger problème de coordination.
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Stade 2 modéré
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Problème de mémoire continu.
Oublis concernant son histoire personnelle.
Incapacité à reconnaitre amis et membres de la famille.
Désorientation dans le temps et dans l’espace.
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Changement de personnalité.
Sautes d’humeur fréquentes, confusion, colère.
Anxiété, appréhension, tristesse, déception.
Méfiance et hostilité.
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Incapacité à se concentrer.
Agressivité.
Nervosité : errance, allers et venues incessantes.
Désinhibition.
Répétition.
Passivité.
Fantasme.
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Assistance requise pour les tâches quotidiennes (habillement, bain, toilette).
Perturbation de la structure du sommeil.
Fluctuation de l’appétit.
Difficulté de langage.
Difficulté de coordination oculomotrice.
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Stade 3 avancé
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Perte de la capacité de se souvenir.
Incapacité de traiter l’information.
Difficultés graves à s’exprimer.
Désorientation importante dans le temps, l’espace et envers les gens.
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Retrait possible.
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Méthodes non verbales pour communiquer : regards, pleurs, grognements.
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Périodes de sommeil plus longues et plus fréquentes.
Immobilité.
Perte de la capacité de parler.
Incontinence : perte de fonctions naturelles.
Difficultés à manger et/ou avaler.
Incapacité de se laver et s’habiller.
Perte de poids.
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« Dépistage »
- Patient adressé par le médecin traitant (oublis itératifs de consultation, inquiétude de l’entourage), par un service d’hospitalisation.
- Vivant à domicile.
- En EHPAD.
- Plainte cognitive : du patient, de l’entourage.
Diagnostic
- De l’intérêt de porter un diagnostic.
- Diagnostic de démence.
- Diagnostic étiologique.
- Évaluation gériatrique « standardisée ».
- De la consultation à l’hôpital de jour : bilan global pluriprofessionnel.
Déroulement
- Temps de consultation : une heure minimum.
- Conditions : avec un aidant dans un premier temps, puis seul (personne de confiance), puis avec aidant si possible.
- À distance d’un syndrome confusionnel, d’un deuil ou de la décompensation d’une pathologie chronique.
o Plainte.
o Antécédents, traitements, comorbidités.
o Conditions de vie, aides.
o IADL, ADL.
o Fonctions sensorielles.
- Examens clinique complet :
o Examen neurologique : syndrome extrapyramidal, OCM.
o Bilan nutritionnel.
o Bilan locomoteur.
- Bilan neuropsychiatrique à minima.
o GDS, NPI, BREF.
o NFS, Créatininémie, ionogramme, ALB, vitamine D, Ca, BH, glyc, vitamine B12, folates, TSH, sérologie VIH.
o Lésions vasculaires, « volume hippocampique ».
- Imagerie fonctionnelle : scintigraphie cérébrale.
- EEG selon symptomatologie et antécédents.
- PL : biomarqueurs.
- Bilan neuropsychiatrique approfondi.
Différents temps
- 3 mois après l’annonce du diagnostic et mise en place du traitement.
- 6 mois si inquiétude.
- 1 an pour suivi.
Plainte cognitive
- Temps essentiel de l’entretien : anamnèse (évolution, progressif, plus d’un an.
- Plaquid : la plainte mnésique est un facteur de risque de démence indépendamment des performances cognitives objectives.
- Importance du suivi à 6 – 8 mois.
o Avoir du mal à fixer son attention sur les lectures.
o Besoin de se faire répéter plusieurs fois les consignes.
o Oubli à mesure.
o Perdre le fil de ses idées quand on parle.
o Avoir du mal à raconter le livre que l’on vient de lire, l’émission que l’on a vu.
o Avoir l’impression de tête vide.
o Échelle d’auto-évaluation des difficultés cognitives (Mc-Nair Kahn), questionnaire de plainte cognitive.
o MMS.
o Test des 5 mots de Dubois (score pondéré) ou MIS / MISD (mémoire épisodique verbale).
o Horloge.
o IADL : téléphone, traitement, budget, transports.
o ADL : toilette, habillage, marche, transferts, repas.
o Fluences verbales littérales et catégorielles.
o Problèmes arithmétiques simples.
o GDS à 15 items (échelle de dépression gériatrique), 30 ou 4 items.
MMS
- Orientation temporelle /5.
- Orientation spatiale /5.
- Apprentissage des 3 mots « clé, citron, ballon » /3.
- Épreuve de calcul : « à partir de 100 en enlevant 7 » /5 : mémoire de travail, maintien de la consigne.
- Rappel des 3 mots /3.
- Langage /8.
o Nommer montre et crayon.
o Répéter « pas de mais, de si, ni de et »
o Consignes orales, une consigne écrite.
o Écrire une phrase.
- Praxie : copie d’un dessin deux formes enchevêtrées.
Test des 5 mots de DUBOIS
- Apprentissage d’une liste de 5 mots :
o Mimosa, abricot, limonade, passoire, musée.
o En lisant à haute voix et avec un indice sémantique.
- Rappel immédiat libre et indicé.
- 3 apprentissages si besoin.
- Épreuve intercurrente (5 minutes).
- Rappel différé libre et indicé.
- 2 scores sur 5 : rappel immédiat et rappel différé.
- Troubles du rappel non amélioré par indiçage, intrusions : MA ?
Test de l’horloge
- Placer les chiffres des heures.
- Et les aiguilles pour faire « 4 heures moins 20 »
- Sur 7 : présence de tous les chiffres, dans l’ordre, place des chiffres, présence des 2 aiguilles, place heure, place minutes, taille des aiguilles.
Évaluation thymique
- GDS 4-items en dépistage par les équipes.
o Vous sentez-vous souvent découragé et triste ?
o Avez-vous le sentiment que votre vie est vide ?
o Êtes-vous heureux la plupart du temps ?
o Avez-vous l’impression que votre situaiton est désespérée ?
Inventaire neuropsychiatrique (évaluation du comportement)
- Idées délirantes
- Hallucinations
- Agitation, agressivité
- Dépression, dysphorie
- Anxiété
- Exaltation de l’humeur, euphorie
- Apathie, indifférence
- Comportement moteur aberrant
- Sommeil
- Appétit
Indication d’un bilan approfondi
- Plainte + autonomie OK + bilan mini OK
o Rassurer, contrôle à 6 mois et bilan NPA si persistance de la PM.
o (Anxiété, VCN, traitement, somatique).
- Plainte + autonomie OK + bilan minimal anormal :
o Bilan NPA.
o MCI ? MA ?
Plainte + autonomie altérée + bilan minimal anormal :
o Bilan NPA selon score MMS (> 18).
L’évaluation gériatrique et la MA
Adaptée au sujet âgé
- EGS : évaluation gériatrique spécialisée
- Inadéquation entre :
o Demande de soins augmentée : consommation médicale rapide.
o Diminution démographique médicale.
o Polypathologie
o Approche globale
o Du déficit à l’incapacité et au handicap
o Qualité de vie / durée
o Logique de « lenteur »
Évaluer : mesurer ou estimer une valeur
- Identifier, mesurer, hiérarchiser l’état médico-social d’une personne âgée pour sauvegarder le plus longtemps possible l’indépendance et l’autonomie en valorisant les capacités restantes.
- Processus dynamique, faire le point d’une situation donnée, à un instant donné.
- Pour se situer par rapport à des objectifs.
- Et mettre en œuvre des actions d’amélioration si nécessaire.
Évaluer quoi ?
o Repérer les déficits, incapacités et désavantages.
o Établir un plan de soins adapté avec les acteurs de santé.
o Communiquer avec les acteurs de santé.
o Suivre l’évolution dans le temps.
o Nécessité d’une adaptation au niveau de dépendance / autonomie pour l’organisation des soins.
- Le coût de la dépendance :
o Directe : aide technique, paramédicale et sociale.
o Indirecte : aide familiale.
Évaluer quand ?
- À l’entrée en institution.
- Après une pathologie aiguë stabilisée.
- Lors d’une pathologie chronique non accessible à un traitement avec incapacité et/ou handicap à compenser.
- Régulièrement (réévaluation).
Objectifs de l’évaluation
- Mesurer l’état de santé.
- Mesurer la charge de travail.
- Attribuer une prestation.
- Organiser rationnellement le RAD.
- Organiser rationnellement le MAD.
- Démarche graduée (dépistage, diagnostic) avec des outils standardisés.
Pièges de l’évaluation
o Mal connaître les objectifs.
o Instrument « passe-partout ».
o Peu répandu, trop compliqué, peu sensible, non validé.
- Interprétation des résultats :
o Toujours se dire qu’il s’agit d’une photo à un instant donné.
En pratique
- Dépister les personnes âgées fragiles :
o Le concept de fragilité repose sur une perte fonctionnelle diminuant les capacités du sujet âgé dans la vie quotidienne, la perte de réserves physiologiques entraînant une susceptibilité à l’incapacité, et la présence de grands syndromes gériatriques (troubles de la marche, syndrome confusionnel).
- Améliorer la performance diagnostique.
- Optimiser la prise en charge thérapeutique :
o Améliorer les capacités fonctionnelles.
o Améliorer la qualité de vie.
o Évaluer les besoins sociaux, optimiser les orientations du lieu de vie.
o Réduire le recours inutile aux services de soins.
o Structurer la prise en charge à long terme.
o Prévenir et devancer les complications fonctionnelles et sociales.
- Évaluation physique, thymique et cognitive, fonctionnelle et environnementale à pour élaborer un programme de soins médical et social individualisé.
Données de l’examen physique
- Âge : > 85 ans.
- Examen clinique.
- Antécédents médicaux, chirurgicaux et psychiatriques : recherche des comorbidités.
o Pathologies cardiovasculaires, AVC, démence, Parkinson, incontinence, diabète, arthrose, …
o Infections, escarres (stade ?), plaies chroniques.
Évaluation de la communication et des perceptions sensorielles
- Vision et audition dans le quotidien : déplacement, reconnaissance de l’usage, télévision, lecture.
- Test de la vision proche avec lunettes.
- Recherche d’une cataracte.
- Test de Parinaud à 3 mètres.
- Test de Whisper.
- Examen du conduit auditif.
Nutrition
- MNA : dépistage et diagnostic / 30.
- Taille, poids :
o IMC < 19.
o Perte de poids > 5% en 1 mois.
o Perte de poids > 10% en 6 mois.
- État bucco-dentaire.
- Fausses routes.
- Régime, enquête alimentaire.
- Hydratation.
- Autonomie, orientation.
- Musculature.
Mobilité et équilibre
- Facteurs de risque de chute.
- Antécédent de chute dans les 6 derniers mois.
- Test de station unipodale > 5 secondes, test du lever de chaise 5 fois > 15 secondes.
- Timed get up and go Test > 20 secondes.
- Talking – Walking.
- Mobilité : station debout, assise sans tierce personne ou aide technique, transferts, marche, demi-tour.
- Locomotion et équilibre : réduction de la force musculaire, préhension manuelle, amyotrophie.
- Sédentarité, habitat et comorbidités, aides techniques.
Évaluation de la douleur
- Auto-évaluation : EN, EVS.
- Hétéro-évaluation : Doloplus, Algoplus.
Évaluation du sommeil
- Agenda du sommeil sur deux semaines.
- Évaluation plainte.
- Évaluation fatigue et somnolence.
- Levers nocturnes.
Évaluation et autonomie
- Grille AGGIR.
- Score IADL 4 items : le sujet peut :
o Manipuler de l’argent ?
o Utiliser le téléphone ?
o Utiliser un moyen de transport ?
o Est responsable vis-à-vis de son traitement ?
Évaluation des traitements
- Polymédication : nombre de médicaments différents > 3.
o Sédatifs, anxiolytiques, neuroleptiques, hypotenseurs, anticholinergiques, IPP, etc.
- Évaluation de la fonction rénale avec la clairance à la créatinine évaluée selon Cockcroft et surface corporelle si petit poids.
- Recherche d’une hypotension orthostatique.
- Observance médicamenteuse.
- Équipements.
Évaluation du statut social et relationnel
- Recherche d’un isolement social et/ou familial/
o Situation familiale, présence d’un aidant principal, soutien familial.
o Souffrance de l’aidant.
- Aides à domicile : IDE, portage des repas, téléalarme.
- Ressources financières, APA, ALD.
- Personnes de confiance.
- Institution ou inscriptions.
- Protection juridique.
Élaboration du projet de soins
- Prise en charge globale et adaptée.
- À l’écoute du patient.
- Recommandations, propositions.
- Soins et suivi.
- Plan individuel.
- Prévention, traitement et suivi.
- Réévaluation.
Les pathologies d’alerte chez le patient atteint
Les chutes
o 1/3 des plus de 65 ans et ½ des plus de 85 ans : une ou plusieurs chutes par an.
o Plus de 12 000 décès.
o Entrée dans la dépendance : 40% entre en institution après l’hospitalisation.
o Peur de chuter.
- Significations diverses :
o Chute fortuite.
o Signe d’une étiologie unique.
o Syndrome de régression psychomotrice.
o Signification sociale ou psychique.
Facteurs de risque
- Modifications liées à l’âge :
o Posture stable mais altération de la vitesse de réaction et diminution des capacités d’adaptation.
- Facteurs de risque prédisposants :
o Affections neurologiques, neuromusculaires.
o Pathologies ostéoarticulaires (rachis et membres inférieurs.
o Atteinte visuelle.
o Dépression.
o Diminution de l’adaptation à l’effort : insuffisance cardiaque, BPCO, anémie, etc.
o Dénutrition protéique.
o Diminution de la vigilance : psychotropes.
- Facteurs de risque précipitants :
o Intrinsèques :
§ Causes cardiaques : TDR, BAV, infarctus, EP, sténose aortique serrée.
§ Causes vasculaires : hypotension orthostatique (15% des chutes) avec nécessité de rechercher une iatrogénie.
§ Causes neurologiques : AVC, crise convulsive, hématome.
§ Causes métaboliques : kaliémie, glycémie, calcémie.
o Extrinsèques :
§ Chaussures inadaptées, chaises bancales, lit trop haut ou trop bas, tapis et fils électriques, animaux, sol mouillé, éclairage, baignoire ou toilettes.
- Facteurs prédictifs de récidive de chute :
o Chutes récentes : 3 mois.
o Relevé du sol spontané, temps passé au sol supérieur à 3 heures.
o Station unipodale de moins de 5 secondes.
o Lever de chaise supérieur à 20 secondes.
o Double tâche.
o Demi-tour décomposé.
o Altération des réactions d’adaptation posturale : équilibration et réactions parachutes.
Conséquences
o 6 à 8% de fractures, dont 1/3 fémur.
- Conséquences psychomotrices :
o Plus fréquentes et plus graves.
o Risque de dépendance et installation d’un état grabataire.
o Urgence de prise en charge.
- Syndrome de désadaptation psychomotrice :
o Sidération des automatismes acquis.
o Perte des réactions d’adaptation posturale.
o Difficulté à se tenir debout.
o Appui podal postérieur, soulèvement des orteils.
o Peur de chuter.
o Marche (si possible) à petits pas avec élargissement du polygone, flexion des genoux et appui talonnier non physiologique, sans temps unipodal, sans déroulement du pied au sol.
- Conséquences psychologiques :
o Anxiété.
o Peur du vide antérieur.
o Refus de verticalisation.
o Perte de confiance en soi, sentiment de dévalorisation, d’insécurité, démotivation.
o Syndrome dépressif.
Traitement
- Prise en charge précoce, efficace, globale, multidisciplinaire.
- Traitement des conséquences traumatiques et de façon simultanée :
- Verticalisation par kiné, réadaptation quotidienne et marche dès que possible (en moyenne 8 à 10 jours).
- Élaboration du programme de rééducation selon douleurs, désadaptation à l’effort et anxiété.
- Climat de confiance et de bienveillance.
- Aide technique à la marche : chaussures à semelle large, talon surélevé, tige haute, semelle antidérapante, canne anglaise ou tripode, déambulateur.
- Travail de l’équilibre et de la marche, réactions parachutes.
- Relevé du sol.
- Rôle des aidants et de la famille (prise de confiance).
- Psychothérapie de soutien.
- Évaluation médico-sociale : réseaux de soins de proximité.
- Aménagement du domicile : téléassistance.
Le risque nutritionnel
Hypermétabolisme dans les polypathologies (phénomène en « cascade »).
- Infections, chirurgie, cicatrisation, escarres, cancers, insuffisance cardiaque, respiratoire, hyperthyroïdie.
- Augmentation des apports, protéines et eau.
Dénutrition : facteur pronostic (morbimortalité, perte d’autonomie).
Sarcopénie
- Diminution de la masse musculaire (50% entre 20 et 80 ans) et diminution de la qualité fonctionnelle.
- Diminution des apports protéiques.
- Diminution de l’exercice physique :
o Diminution des réserves protéiques en cas de syndrome inflammatoire (infections, chirurgie).
o Risque de chute, troubles du tonus axial, difficultés de mastication.
o Thermorégulation.
o Sensibilité à l’insuline.
o Diminution du capital osseux par manque de sollicitation.
o Perte d’autonomie, altération de la qualité de vie.
Insuffisance d’apports alimentaires
- Diminution des ressources, isolement social et familial.
- Capacité masticatoire : denture, appareillage mal adapté.
- Troubles de la déglutition.
- Troubles de la marche (courses).
- Déficits moteurs et tremblements.
- Déficits cognitifs.
- Phobies alimentaires : régimes hypocholestérolémiants, méconnaissance des besoins nutritionnels.
o Mycoses buccales et/ou œsophagiennes, ulcère gastrique, cancers digestifs.
Autres manifestations
- Déficits sensoriel : goût (carence en zinc et médicaments), odorat, vision.
- Denture, état gingival.
- Atrophie de la muqueuse gastrique : retard à l’évacuation gastrique.
- Ralentissement du transit.
Conséquences
- Conséquences de dénutrition :
o Lymphopénie : sensibilité aux infections.
o Fécalome.
o Risque de toxicité des médicaments à marge thérapeutique étroite.
- Conséquences de déficit en vitamines et minéraux :
o Vitamine B : asthénie, troubles psychiques, encéphalopathies carentielles, polynévrites, anémie et déficit immunitaire (folates).
o Vitamine D : ostéomalacie, ostéoporose (fractures vertébrales et col fémoral).
o Carence en Zinc : agueusie, déficit immunitaire, retard de cicatrisation.
Besoins nutritionnels
- Besoins en énergie (supérieur à 1500 kcal/j) : métabolisme de base, effet thermique, activité physique.
- Besoins en protéine accrus de 12%.
- Besoins en glucides 50% : retard de sécrétion d’insuline, insulinorésistance, diminution des sucres simples (appétence), et augmenter les glucides complexes.
- Besoins en lipides : pas de régime.
- Besoins en vitamines : vitamine D.
- Besoins en minéraux : calcium (1200 à 1500 mg/j soit 4 produits laitiers et eaux), phosphore et fer, magnésium.
- Besoins en eau : diminution de la sensation de soif, diminution de la masse hydrique corporelle totale. Attention en cas d’incontinence (diminution des apports), et si traitements diurétiques et laxatifs.
Évaluation de l’état nutritionnel
- Appétit.
- Poids : perte de 2 kg en un mois ou 4 kg en 6 mois.
- IMC < 22.
- Circonférence brachiale ou mollet.
- Biologie : albumine (35 g/l).
- MNA.
- Risque post-hospitalisation.
Prévention et hygiène de vie
- Notion de plaisir, besoins relationnels.
- Revenus.
- Courses, conservation des aliments, apports protéines, calcium et vitamines.
- Préparation des repas.
- Déroulement des repas, famille, etc.
- Hygiène et suivi dentaire, alcool et tabac.
- Activité physique.
Prise en charge de la dénutrition
- Fractionnement des repas.
- Collations.
- Produits hyperprotéinés.
- Produits laitiers, lait en poudre, fromages fondus.
Syndrome confusionnel
- Fréquent.
- Toujours grave : morbimortalité, hospitalisation, coût.
- Urgence médicale : rechercher et traiter la cause.
Définition
- Perturbation cognitive globale.
- Apparition brutale avec installation des signes sur quelques heures ou quelques jours maximum.
- Fluctuation dans le temps et en intensité.
Intérêt du dépistage : CAM
- Début brutal (changement cognitif soudain par rapport à un état antérieur) et évolution fluctuante.
- Trouble de l’attention : difficultés à maintenir son attention.
- Pensée désorganisée ou incohérente.
- Altération de la vigilance : hyperactif, somnolent, stuporeux, comateux.
Facteurs
o Vieillissement cérébral.
o Démences.
o Troubles sensoriels.
o Infections, cardiopathies, pathologies cérébrales, troubles métaboliques, traumatismes, douleur, chirurgie, fécalome, rétention urinaire, évènements (deuil, hospitalisation, déménagement), médicaments, déshydratation.
Traitement
- Traitement urgent de la cause.
- Calmer et rassurer :
o Éviter le bruit et l’agitation.
o Se présenter en se nommant.
o Regarder en face.
o Ton calme et rassurant.
o Expliquer la situation, réorienter.
o Lumière douce la nuit.
- Éviter les traitements neuroleptiques.
- Prévention des complications : déshydratation, chutes, etc.
Traitement médicamenteux
- Maitrise des facteurs de risque cardiovasculaires et comorbidités (hypertension artérielle, diabète, dépression).
- Pas de neuroleptiques, éviter les benzodiazépines, traque des anticholinergiques.
- Anticholinestérasiques : Donépézil (Aricept*, 10 mg le soir), Rivastigmine (Exelon*, patch 9,5 mg), Galantamine (Reminyl*, LP 24mg).
o Augmentation du taux d’acétylcholine dans le cerveau.
o ECG initial : conduction, fréquence cardiaque < 50, traitements bradycardisants, effets indésirables digestifs.
o Formes légères à modérément sévères : MMS de 10 à 26.
- Antiglutamate : Mémantine (Ebixa*, 10mg le matin).
o Fixation sur les récepteurs NMDA situés sur les neurones du cerveau à la place du glutamate qui, lorsqu’il est présent en grande quantité dans l’environnement des neurones, contribue à la maladie.
o Formes modérées à sévères : MMS < 20.
Thérapeutiques non médicamenteuses
- Importance d’un projet de soins.
- Hygiène de vie : marche quotidienne, activités quotidiennes de loisirs (selon le plaisir et les habitudes de vie), maintien d’une vie sociale.
- Ateliers de stimulation cognitive, accueil de jour, rééducation orthophoniste, ergothérapie, kiné, équipe spécialisée à domicile, réminiscence, art-thérapie, musicothérapie, animaux domestiques.
- Formation de l’aidant naturel (vécu de l’aidant, renforcement des compétences, connaître ses limites), éducation thérapeutique, soutien psychologique avec évaluation du fardeau, groupes de parole, maison des aidants.
- Prise en charge globale : diététicienne, assistante sociale.
- Sauvegarde de justice, mesures de protection juridique.
- Intervention de type psychosocial / psychoéducation : impact sur les soignants informels et sur l’institutionnalisation.
- Formation du personnel soignant.
Prise en charge des troubles du comportement
- Hallucinations, délires, troubles du comportement réactionnels.
- Agressivité, anxiété, apathie, déambulation nocturne.
- Prévention par formation de l’entourage.
- Éviter les psychotropes et sinon : monothérapie, courte.
Adaptation de l’environnement, mesures sociales
- Aides pour les activités de la vie quotidienne.
- Hiérarchiser : nutrition, chutes.
- Plan de soins pour adhésion patient et famille.
- Gaz, escaliers, douche, toilettes.
- Conduite automobile.
Partenaires
- Équipe spécialisée Alzheimer à domicile.
- Maison des aidants.
- Associations : France Alzheimer, Un temps pour toit, Les petits frères, etc.
- Accueils de jour.
- Hébergements temporaires.
- UCC.
Le respect de la personne au cœur du soin
- Annonce du diagnostic.
- Diagnostic précoce.
- Traitements.
- Protection de la personne, respect de sa parole et de ses décisions.
- Communication, personne de confiance.
Fondamentaux
- Respect des capacités préservées.
- Respect des rythmes et habitudes de vie.
- Stimulation adaptée : non mise en échec.
- Être en paix avec l’image du vieillissement.
- Être à l’écoute de la parole.
Aider la personne anxieuse
- Reformulation et écoute pour aider la personne à exprimer ses sentiments.
- Situations générant angoisse.
- Annonce d’un évènement.
- Respect déambulation.
- Ne pas mettre en échec.
- Repérer les premiers signes.
- Évaluer le niveau d’anxiété.
- Traitement si nécessaire.
Permettre la compréhension
- Se présenter, nommer la personne.
- Ton de voix, attitude, regard.
- Environnement.
- Phrases courtes, mots simples, une seule consigne ou information à la fois, pas de négation.
- Message verbal et non verbal, reformulation.
- Valoriser et respecter.
Préserver l’autonomie dans la vie quotidienne
- ADL, IADL.
- Temps du soin, respect des habitudes et des horaires, déroulé.
- Soignant référent.
- Différer si besoin.
- Guider, stimuler, par étapes.
- Observer et respecter.
- Stimulation des sens.
Préserver l’alimentation
- Apports alimentaires : préférences, apports calciques, protéiques, hydriques.
- MNA.
- Poids mensuel, anorexie.
- Prothèses dentaires, mycoses.
- Convivialité et plaisir (imitation), participation à la préparation des repas.
- Ergonomie, rites.
- Fausses routes.
- Collations, régime hyperprotéiné.
Préserver les capacités motrices
o Activités de marche.
o Ergo, kiné.
o Accompagner avec des pauses.
o Aides techniques adaptées.
o Peu de meubles, pas de tapis, éclairage.
o Unités sécurisées.
Préserver le sommeil
- Respect des rythmes.
- Grouper les soins la nuit.
- Environnement favorable.
- Jour / nuit.
- Favoriser l’endormissement.
- Veilleuse.
- Traitement si besoin.
Faciliter les repères
- Se nommer à chaque contact.
- L’appeler par son nom.
- Expliquer son rôle et son action.
- Éviter d’appuyer sur les erreurs en recadrant.
- Soignant référent.
Par rapport au temps
- Horloge murale.
- Calendrier, date lisible avec évènements importants.
- Indiquer l’heure plusieurs fois par jours.
- Marquer les fêtes.
- Journal.
- Programme de la semaine, journée.
Par rapport à l’espace
- Nommer les lieux lors des déplacements.
- Logos sur les portes, lignes de couleurs.
- Soutien lors des déplacements.
- Éclairage.
- Objets personnels.
Maintien des capacités cognitives et sensorielles
- Notion de plaisir.
- Respect des loisirs de la personne, adaptation à son métier, mobiliser les gestes anciens, simples et répétitifs.
- Ergothérapie, animation, réminiscence, musicothérapie, famille.
- Pas de mise en échec.
- Pas de nécessité de résultats, valoriser les efforts.
- S’adapter : prise en charge individuelle ou collective.
Implication de la famille dans le soin
- Information des faits de la journée, des évènements.
- Aider la famille (communication, stimulation), valoriser dans la capacité d’aidant.
- Accompagner en respectant son rythme dans l’acceptation de la maladie, expliquer les troubles.
- Aider à repérer et à accepter ses difficultés, sa fatigue, ses limites.
- Aides adaptées, structures de répit.
- Formations, maison des aidants, associations, assistante sociale.
- Accompagner pour l’entrée en institution.
- Mesure de protection juridique.
Prévention des troubles du comportement
- Définir le trouble, repérer ses circonstances de survenue, signes verbaux et non verbaux.
- Favoriser l’expression des sentiments.
- Intervenir dès les premiers signes.
Anxiété, agitation
- Endroit calme.
- Attitude rassurante, regard, si possible toucher.
- Activité distractive.
Idées délirantes, hallucinations
- Reconnaître et dire que l’on sait que c’est réel pour elle.
- Dire qu’on ne le voit pas ou que l’on n’entend pas.
- Laisser décrire, puis parler de la réalité.
- Ne pas se moquer, ne pas nier, ne pas critiquer.
- Rassurer, noter l’anxiété.
Repérer les effets indésirables des traitements symptomatiques
- Anticholinestérasiques : signes digestifs, bradycardie, malaise.
- Ebixa : vertiges, céphalées, somnolence, convulsions.
Repérer les effets indésirables des neuroleptiques
- Rigidité, tremblements, dyskinésies.
- Troubles de la marche.
- Fièvre.