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UE1.1 S1 - Sociologie, psychologie, anthropologie
Les mécanismes de défenses et d'adaptation

UE1.1 – Psychologie, sociologie, anthropologie

Les mécanismes de défense et d'adaptation

 

 

La structure

 

Mode d'organisation, stable après l'adolescence, fixation de l'identité de la personne. La structure de base de la personnalité correspond à l'ensemble des mécanismes de défenses mis en place par l'individu, à la façon dont ces mécanismes s'articulent. 3 instances psychiques :

Le ça : pôle pulsionnel de la personnalité. Dominé par le principe de plaisir, contenus inconscients. Lié aux processus primaires caractérisés par l'incohérence, l'absence de relation logique.

Le surmoi : instance régulatrice, dérivée du moi. Il se fait par intériorisation des exigences et des interdits parentaux, par identification à l'idéal parental. Élément senseur et juste de la personnalité.

Le moi : se développe au contact des réalités extérieures. Il conditionne l'adaptation à la réalité, donc la résolution des conflits. Responsable des mécanismes de défense. Médiateur entre revendications du ça et interdits du surmoi.

 

Le caractère

 

Ensemble des traits qui définie une manière habituelle de se comporter dans certains types de situations. Reflet de certains aspects de la personnalité au niveau du comportement manifeste (aspect extérieur). Témoignage visible de la structure de base de la personnalité. Conduite sociale, susceptible d'adaptation (compromis : perte d'une partie de notre spécificité pour se mettre en harmonie avec le milieu).

 

Le moi se défend contre le ça

 

Les pulsions du ça ne sont pas disposées à rester inconscientes, elles cherchent à pénétrer dans le conscient pour s'y satisfaire ou essayent de faire passer vers le conscient certains de leurs dérivés => conflits entre le moi et les pulsions du ça.

Il se défend aussi contre les affects liés aux pulsions (désir, amour, jalousie, douleur, deuil). Le moi accueille l'affect agréable et se défend contre l'affect pénible. Ces affects seront soumis aux mesures que le moi adopte pour les maîtriser et subiront donc des métamorphoses. Les mécanismes de défenses visent à une diminution de la tension mais entraînent un appauvrissement de la réalité.

 

Principaux mécanismes de défense

 

Le refoulement : les pulsions insupportables ou non désirables sont éliminées du champ de la conscience. Il s'agit de perdre le souvenir de certaines émotions, situations, évènements intolérables. Les évènements refoulés peuvent réapparaître involontairement.

La régression : retour à un stade antérieur de la libido, à un mode de fonctionnement plus archaïque (face à une frustration intolérable). Réponse bénéfique si temporaire, pathologique si permanente (perte des acquisitions récentes, la personne rétrograde vers des comportements de plus en plus anciens).

La formation réactionnelle : renversement d'une pulsion en son contraire. Une tendance inacceptable est maîtrisée par l'exagération de la tendance opposée (agressivité refoulée → bonté ; cruauté → compassion ; égoïsme → altruisme ; …).

 

 

L'isolation : manière de détacher une représentation mentale de son contexte, pour lui ôter toute signification. Isoler la représentation de sa charge affective (représentation désaffectisée).

 

 

La sublimation : déplacement d'un pulsion non désirable, sur un objet profitable, tolérable par la société. La sublimation est à l'origine de nombreuses créations artistiques. Selon Freud, l'élan créateur trouve son point d'émergence dans le sexuel.

 

 

La dénégation : elle économise le refoulement. On exprime une chose tout en la niant (« ne croyez pas que je pense ceci »). Le sujet peut se permettre de formuler une pensée, un désir, un sentiment précédemment refoulés à condition de nier qu'ils le concernent. Excessive, elle appauvrit la personnalité qui est ainsi condamnée à ne pas reconnaître ce qui lui appartient, notamment sur le plan affectif.

 

 

La projection : consiste à repousser à l'extérieur des pulsions jugées intolérables, ou source de trop de souffrance (avoir peur d'être abandonner va entraîner un manque de confiance en son conjoint, on va croire qu'il trompe, …). On la trouve surtout dans la paranoïa : la haine intérieure et le doute sont projetés à l'extérieur (ce n'est pas le paranoïaque qui agresse le monde mais c'est plutôt le monde qui lui veut du mal …).

 

Le retournement contre soi : consiste à retourner contre soi-même la pulsion (masochisme). Refus inconscient par un sujet de sa propre agressivité, qu'il détourne d'autrui pour la reporter sur lui-même. À la source de sentiments de culpabilité, d'un besoin de punition, d'une névrose d'échec, de tentatives d'auto-destruction.


Date de création : 27/01/2011 @ 22:56
Dernière modification : 15/06/2013 @ 19:05
Catégorie : UE1.1 S1 - Sociologie, psychologie, anthropologie
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